Phil La Marmotte 

L'essentiel d

A/ Pratique face à l’urgence :

1/ Introduction :

Selon la gravité d’une situation d’urgence (qui s’en suivra) celle-ci fera appel à nos notions de moral et de tolérance qui sont fonction de chacun.

Lorsqu’il y a danger, la loi est là pour intervenir et protéger avec un dispositif de placement urgent.

Mais l’urgence n’est pas toujours la même, elle varie en fonction du temps  et des personnes !

En effet, l’urgence n’a pas le même sens lorsqu’elle se décide et survient en pleine nuit, dans la journée, une fin de semaine ou encore dans la semaine en milieu d’après midi. La cause de l’urgence est un facteur qui bien entendu intervient de façon importante dans l’urgence elle-même. Les circonstances des événements vont induire une urgence plus ou moins rapide.

En effet, la réponse en urgence dans le temps est fonction du danger auquel est confronté l’enfant. En exemple je prendrai le cas d’une petite fille qui  en colonie s’est confiée à un moniteur et a dénoncé ses parents de mauvais traitements.

Après un signalement auprès du procureur et à sa rentrée de colonie, le juge a prononcé une OPP. (Ordre de Placement Provisoire). La petite fille a été placée en urgence et le père mis en examen. Plus tard, il s’est avéré qu’effectivement cette enfant subissait des violences sexuelles de la part de son père.

Les événements et la période induisent par conséquent la rapidité de la réponse.

Pour nous éducateur la rapidité de la prise en charge, nous oblige à faire face tout de suite (comme pris dans un tourbillon) à l’urgence. Une fois ce temps passé, le placement peut varier de quelques jours à 6 mois généralement  ou parfois même 2 ans en fonction des cas (une urgence durable !).

Finalement ce temps d’urgence peut paraître long ou court selon la problématique de l’enfant.

J’analyserai à partir de plusieurs placements, combien le temps intervient dans la prise en charge quotidienne et combien il est nécessaire que le jeune est le temps de se poser.

Le temps dans notre pratique permet d’établir une relation aidante.

Enfin, je crois que l’accueil en urgence peut parfois amplifier un malaise déjà existant chez un enfant surtout si celui-ci n’est pas préparé ou parlé, c’est ce que j’appellerai « la violence institutionnelle ».

En effet, j’analyserai le cas de M. et de S. accueillis en urgence sans préparation préalable. M a été pris dans un quotidien institutionnalisé et a plus régressé que progressé. Le mot « urgence » à travers la problématique de l’enfant n’a plus de sens, au sens temporel du mot et peut devenir du long terme. Par conséquent la notion de temps  dans l’urgence devient un paradoxe (Urgence qui dure).

u droit social