Phil La Marmotte

 

 

L'adolescence

L’adolescence :

 

 

 

Changement ou métamorphose chez l’adolescent :

 

Il y a adolescence parce qu’il y a un changement pubertaire (Travaille du corps, dans l’espace et dans ses repéres).

L’adolescent va devoir travailler son rapport au corps.

Tout se prépare pendant la petite enfance et l’enfance, mais se conclut à l’adolescence.

Winnicott dira " l’adolescence est une ouverte personnelle, car chaque sujet est engagé dans une expérience qui celle de vivre et aussi d’exister ".

L’adolescence va ouvrir les portes de nouvelles pulsions associés au changement du corps, mais celles-ci seront fonctions de l’histoire personnelle de la petite enfance.

Qu’est ce que l’adolescence ?

Certains auteurs diront que " c’est le temps de la consolidation de l’identité ", " l’adolescent n’est plus un enfant mais il ne sait plus vraiment qui il est ! (Flou sur son identité) ".

La tentative de l’adolescence est de mettre du sens à ce qui se passe en lui (Qui suis-je, dans quelle étagère, vais-je !) et il devra assumer sa personne du fait des changements corporels en particulier sur le plan de la génitalité.

Certains auteurs insisteront sur le bouleversement des repères de la pensée et donc sur la connaissance du monde.

" Le petit enfant est face à l’environnement familial ou il croit que son entourage à raison pour tout et ne remet jamais en question ce que disent les adultes sur l’enfant et sur l’entourage. Au moment de l’adolescence, l’adolescent va s’apercevoir que ce que disent les parents ou adulte, doit être relativisé et parfois contesté. L’adolescent va donc être fragilisé mais aussi les parents ! ".

Il pourra même aller jusqu’à mettre en doute, ce que les parents ont pu faire de lui un bon enfant ou non (l’enfant n’est pas forcément idéal à ce que rêvaient les parents, pour l’adolescent les parents ne savent pas faire les enfants).

L’incertitude et période de désillusion :

Cette période, si difficile soit-elle, est une période d’ouverture avec multiples possibilités, c’est une quête de réponses et d’aventures.

L’adolescent va avoir des difficultés à se représenter son corps sexué (représentation du changement psychologique de l’enfant à psychologique en adulte) et d’avoir de nouvelles représentation en générales.

Il va avoir de nouveaux éprouvés sur le plan physiologique et psychologique, il aura alors le sentiment d’étrangeté sur lui même.

Il devra trouver de nouveaux mots pour exprimer ce qu’il ressent par rapport à lui même (ce qu’il ressent) mais aussi par rapport à ce que les autres disent de lui.

L’adolescent doit faire le deuil de son corps d’enfant, quitter la sécurité acquise (dépendance aux siens, territoire connu, désirs connus et familiers, mots à lui,…). 

" A l’adolescence, l’enfant va chuter de sa position d’enfant roi pour entrer dans ce monde inconnu ".

La puberté remet tout question par rapport à l’enfant.

Au regard de ce qui a été dit précédemment, l’adolescent doit trouver son identité par rapport à son sexe (renoncement à l’autre sexe et perte de son corps d’enfant).

NB : Parfois, il peut y avoir une développement de pathologie par rapport à cela, où l’adolescent vent éviter ses changements car trop menaçant chez lui .

Exemples :

1/ Le déni où l’adolescent agit comme si rien ne devait changer.

2/ L’ascétisme où l’adolescent par maîtrise de son corps rejette tous les changements qui pourraient lui donner la jouissance (Anorexie, boulimie,…).

 

3/ Tendance à l’extériorisation où l’adolescent va chercher en dehors de lui (et non de lui) les causes de ce qu’il éprouve par des passages à l’acte possibles (C’est pas moi, c’est l’autre !)

" L’adolescent est bon de l’intérieur et tout ce qui est mauvais est extérieur à lui… à Délinquance ".

 

Situation d’angoisse :

1/ Crainte du dommage du corps, peur de perdre une partie de lui même, peur du contact physique, peur de la communication,…

2/ Crainte ou peur d’une jouissance incontrôlable.

3/ Angoisse de la perte de l’unité du moi, peur de l’effondrement.

" L’étrangeté fait peur ! ".

 

A l’adolescence, rien n’est vraiment installé, l’adolescent peut passer prêt de la psychose sans jamais y tomber.

 

Lien entre perturbé et adolescence :

En fait, l’adolescent n’est pas perturbé, il est connexe et il peut être traversé par des crises où tous semblent aller mal.

La puberté est l’indicateur de l’entrée dans l’adolescence : 13 ans chez la fille, durant entre 2 et 7 ans selon le sujet et 13 ans chez le garçon durant 2 à 7 ans selon le sujet.

Ce changement anatomique, physiologique aboutit à la capacité de reproduction avec les caractères 1er et 2ème.

Le processus pubertaire :

1/ Ampleur de complexité du changement (tout l’organisme concerné).

2/ Émergence ou venue d’un état d’équilibre extrêmement précaire entre le corps de l’enfant et le corps de l’adulte qu’il n’est pas encore.

Métamorphose :

Est un bouleversement des repères de l’enfant où celui-ci devient adolescent méconnaissable par rapport aux parents ou proches (il devient mystérieux pour les autres et pour lui même).

Le miroir (ou les autres) peut être un complice ou au contraire peut être fuit (l’adolescent peut se faire alors des reproches sur lui et son corps).

Souvent, l’adolescent peut demander à communiquer mais se replier (paradoxe).

L’attitude de l’adolescent peut alors paraître paradoxale (il ne participe plus aux fêtes de famille, reproches a ses parents une incompréhension, ne parle plus de son ressenti…).

Pour les parents, leur enfant leur semble inconnu, il va s’agir pour chacun de retrouver ses marques car de la période de latence de 3 à 11 ans, l’adolescent va entrer dans une phase de bouleversement (moment de contestation).

Le vêtement symbolique de l’adolescent va être pour lui comme une peau.

La propreté du corps va varier mais cela dépend de l’attitude des parents par rapport à cela.

Les adultes les plus fragiles peuvent jusqu’à demander le placement de leur enfant qu’ils jugent trop difficile.

Tous ces comportements témoignent une désorganisation du monde intérieur et extérieur de l’adolescent qu’il doit réorganiser.

Des phénomènes de régression vers des objets infantiles peuvent apparaître ou des peurs (peur du noir, peur du loup, reprise du nounours…).

Une dysharmonie ou dissonance semblent faire partie de la vie de l’adolescent, les règles de vie changent, le cadre tombe et nécessitent un autre cadre de vie et d’échangent.

En effet, l’adolescent mais en scène 4 personnages :

1/ L’enfant qu’il est encore.

2/ L’enfant oublié (l’enfant qu’il n’est plus).

3/ L’adulte qu’il n’est pas encore.

4/ Celui ou celle, qu’il commence à être.

C’est une période où l’adolescent va connaître des phases d’humeur fluctuante.

Excitation à Déprime. Gaieté à Tristesse.

A cette période le risque de suicide est importante, car il y a danger de vivre (surtout si l’étayage des siens n’est pas assez important).

La relation nouvelles entre le corps et la sexualité nécessite chez l’adolescent une distance entre lui et ses parents (distance avec la relation Oedipienne) car la possibilité du passage à l’acte incestueux est possible (l’adolescent le sent parfairtement).

Cela va imposer des rapports physiques et affectifs réinstallés différemment avec des distances régulées entre les parents et l’adolescent (les relations de tendresses et d’amour doivent restées mais s’établir sur un autre mode).

Les modèles familiaux qui satisfaisaient l’enfant auparavant ne vont plus être adéquate voir insuffisant, ce qui va amener l’adolescent à aller "voir ailleurs".

Il faut que l’adolescent se recréer son propre idéal du moi.

 

Rapport entre l’adolescent et la réalité sociale:

Dans notre société, il n’existe que peu de rite de passage de l’enfant à l’adulte, mis à part la communion catholique, le vote à 18 ans et le service militaire.

Les rites permettent de faire connaître le passage de l’enfance vers l’adolescence et enfin vers l’état d’adulte.

Continuité entre organique et psychique:

D’un coté il y a le matériel organique (fœtus, bébé) et de l’autre coté l’activité psychique de la mère avec ou non, un investissement affectif sur ce matériel organique de l’enfant qui vont le rendre capable ou non d’une communication avec le langage, des pensées, un parlé, bref lui permettre d’être un sujet.

Tout ce travail d’investissement va se rejouer chez l’adolescent de par les changements du corps de celui-ci (transformation, métamorphose…) où il faut que l’adolescent se représente autrement.

"Le corps est à la croisée du biologique et du psychique, c’est parce que le corps change que le psychique change!"

Il y a un double mouvement, le sujet adolescent va assujettir son corps à la logique de son désir et en même temps va moduler ses désirs en fonction de la réalité de son corps (limites) et de la réalité sociale.

Il va tenter de faire l’unité entre le corps et le psyché (unité psychosomatique), cela suppose un environnement facilitateur. Cette étape est délicate car pour l’avenir mais intéressante car l’adolescent va gérer de nouvelles données organiques, psychiques et sociales.

"L’adolescent quitte le corps d’enfant pour s’approprier un corps capable de génitalité physiologique.

Ses projets d’enfants vont être réorganisés différemment avec en plus la sexualité (pulsion) car de nouvelles alliances sexuées possibles peuvent intervenir (l’enfant s’autoérotisé).

Le langage change et la relation au sexe aussi.

Tous les souvenirs d’enfance vont prendre une coloration nouvelle ou un sens nouveau.

(Les agressés sexuels vont pendant leur enfance ne pas y donner un sens strict, mais à l’adolescence à "l’après coup" vont avoir un sens. Les adolescents vont alors donner un sens traumatique à cela.).

"Il peut apparaître des névroses en rapport à l’enfance où certaines situations peuvent prendre des significations dramatiques (Névroses obsessionnelles, Phobies…).

 

Notion de complémentarité des sexes:

"L’adolescence signe la fin de l’enfance car la puberté arrive".

La complémen,tarité des sexes symbolise les fonction nouvelle du corps ou le sexe devient complémentaire à celui opposé (l’adolescent va se diriger vers l’autre sexué pour se rassurer "Illusion de la complétude") pour retrouver l’unité perdue, mais cela n’est qu’une illusion car il y a toujours un manque dans la relation amoureuse.

Tout cela traduit la fin du monde de l’enfance qui s’autoérotisé, car l’objet sexuel est en dehors de lui (importance du plaisir génital et révélation de l’importance du sexe complémentaire avec mises en échec des théories sexuelles infantiles). A ce moment là, l’adolescent à une claire claire sur la sexualité.

Il va pouvoir alors faire la mise au clair de ses origines à lui (relation sexuelle entre le père et la mère) et de la sexualité" de ses parents.

Cette découverte de ses origines le fondent sur lui et l’engage dans l’avenir (il imagine son passé donc il peut imaginer son avenir!). Les psychotiques ont du mal a avoir une théorie juste sur leur origine.

Une fois au clair, (fin adolescence) il peut a son tour donner a des vivants ses origines.

Les blessures narcissiques apparaissent à l’adolescence. Celui-ci s’aime ou se hait, car on quitte le corps d’un enfant pour entrer dans celui d’un adolescent.

L’enfant à la conviction pendant toute période que son identité anatomie est bisexuelle et il en joue (auto complémentarité) (contrairement à l’adolescence).

Si je n’étais pas là, ni mon père et ni ma mère ne serait là (Sentiment d’omnipotence).

L’enfant croit qu’il est le lien entre la père et la mère! Si je n’étais pas là, ils ne seraient pas ensemble.

(Lors de divorce, les enfants culpabilisent)

Cette prise de conscience qu’il faut être deux pour concevoir un enfant va permettre à l’adolescent de comprendre cette notion de complémentarité des sexes, va lui permettre l’intégrité narcissique et de rechercher l’autre sexe pour lui redonner l’unité.

(Si cela ne se fait pas, la psychose peut apparaître à peur de l’effondrement).

A cette époque, l’adolescent va découvrir que l’image que lui renvoie les parent n’est pas la seule et qu’il en est pas tributaire, mais s’est quand même parce que l’enfant aura été séduit (caressé, touché, soigné, aimé,…) par ses parents qu’il pourra se tourner vers l’autre avec conscience de lui même.

1/ Son corps physique avec ses besoins.

2/ Sa représentation d’un corps érogène et libidinal.

3/ Sa représentation symbolique du corps en fonction des autres objets.

Pendant cette période il existe deux risques majeurs:

1/ Difficulté à unifier le corps de l’enfant et de l’adolescent.

2/ L’adolescent traite son corps comme un objet extérieur à lui même (corps étranger, qu’il voir comme persécutant à auto agression et malmenage).

 

Qu’est ce qu’un adolescent aboutis (utopique)?:

Premières accession à l’autonomie psychique et physique (capacité à penser, vivre en paix avec les images parentales, capacité à choisir, décider pour soi, accessions aux plaisirs (sexuels, loisirs,…).

Tout cela dépend de la réalité du corps, de la psyché, des autres, de l’acceptation du manque (nous ne sommes pas complet (incomplétude)), capacité à faire le deuil, faire face aux échecs, à la frustration et accepter l’existence (ambivalence) du mauvais et du bon (du bon Du bonnet!).

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