Phil La Marmotte

 

 

Les différents auteurs en Psychologie

 

Mélanie Klein (1882/1960)

 

L’enfant :

Mélanie Klein de formation de médecin, s’est intéressée à la psychologie et aux écrits de Freud sur

l’interprétation des rêves. Elle a effectué une analyse auprès de Férenzi.

Mélanie Klein va explorer les nouvelles thérapies d’enfants.

Ses objectifs seront des traiter les enfants en souffrance car ses enfants ne peuvent pas vraiment s’exprimer clairement par rapport à leurs souffrances et faire la demande d’une aide psychologique.

Mélanie Klein va adapter les thérapies aux enfants.

Mélanie Klein va alors se servir de la relation qu’elle a avec un de ses fils pour affiner sa thérapie.

En effet, c’est par le jeu qu’elle va pouvoir instaurer une communication.

Elle va alors prendre en charge des enfants souffrants de troubles graves.

Elle démontrera que le jeu chez l’enfant peut être une parole, comme le langage ou les rêves chez l’adulte.

Au fil des séances, Mélanie va s’apercevoir que les scénarios que jouent les enfants dans les jeux sont en fait des fantasmes ou autres et qu’il faut tenter de donner un sens à cela afin de repérer l’angoisse de l’enfant troublé.

Elle mettra en évidence que c’est l’angoisse qui est au centre des souffrances des enfants.

Le rôle du thérapeute est alors de repérer les signes d’angoisses de l’enfant et y mettre un sens ou des paroles afin de soulager l’enfant.

Mélanie Klein va donc utiliser la voie royale du jeu chez le enfant pour accéder à l’inconscient de l’enfant (Freud lui utilise le rêve)., et plus particulièrement chez les plus petits dans le jeu.

NB : Dans les psychodrames, sur des thèmes proposés puis choisis par les enfants, des scènes vont se jouer.

Le psychothérapeute doit repérer ce qu’il se joue et l’analyser pour en faire ressortir le fondement des angoisses.

Mélanie Klein est restée très fidèle à Freud, mais la fille de Freud, elle n’y trouve pas beaucoup de fondements car les jeux des enfants ne pas analysables et trop spontanés.

Mélanie Klein persistera en formulant que le jeu représente les fantasmes inconscients des enfants.

Elle s’appuiera essentiellement sur la 2ème topique de Freud (conflit amour haine) chez l’enfant et plus particulièrement autour de l’agressivité (Pulsion de mort ou de destruction).

Elle tentera de décrire le monde psychologique des enfants et du petit enfant en disant qu’il y a une tendance chez ceux-ci à intégrer Amour et Haine et aussi des mouvements qui peuvent conduire à la désintégration et créer alors des angoisses de désintégration (peur de se détruire ou de détruire l’autre (force de destruction)).

Elle repérera ses angoisses psychologiques de l’enfant afin de les traiter.

Mélanie Klein ne s’intéresse qu’au monde interne de l’enfant, et non à la réalité extérieur de l’enfant, par conséquent, les péripéties, l’histoire de l’enfant et la mère sont que secondaires pour elle.

Seule ce qui se joue entre elle et l’enfant au cour des séances l’intéresse.

Mélanie Klein va démonter que la vie interne de l’enfant est dramatique et que tout enfant passe par des phases psychologiques ou moments qui sont marqués par des fantasmes terrifiants (destruction, mort,…).

Elle expliquera les angoisses de l’enfant par ce qu’il a vécu avant , elle reculera dans le passé de l’enfant pour connaître son vécu intérieur (passé) et cherchera à identifier le pourquoi des angoisses afin de le soulager (parfois l’angoisse est t’elle, qu’elle déborde et peut même rendre fou l’enfant !).

En effet, dés le début de sa vie, l’enfant est soumis à des conflits internes, à des angoisses très fortes, à des pulsions d’amour et de haine.

Toutes ses pulsions se focalisent sur la mère et en particulier sur son sein (symbolique de la mère), le bon ou le mauvais sein.

Il peut alors y avoir clivage entre la bonne et ou la mauvaise mère.

L’enfant vit les choses sur un monde éclaté (petite enfance) et peu à peu, il va prendre conscience de son être entier et des autres pour s’autonomiser de plus en plus.

L’enfant va garder en lui tout ce qui est bon (introjection) et rejeter tous ce qui est mauvais (ordre de la frustration, (projection ou défense)).

Nous continuons même adulte à garder tous ce qui est bon et rejetons tous ce qui est mauvais.

Mélanie Klein va alors identifier les différentes position par lesquelles passent l’enfant.

1ère position paranoïde à haine et persécution (destruction de soi ou de l’autre).

2ème position Schizoïde à l’enfant vit et se vit dans les autres comme morcelé.

Mode de défense : Introjection et Projection.

 

 

Accapare le bon objet Exclusion haine agressivité

Et intègre en lui. rejet de l’objet persécuteur.

En bref, l’enfant va essayer de protéger le bon objet et lui même (l’objet idéal)

La distinction entre le bon et le mauvais commence alors la discrimination.

L’idéal du moi est de rester le meilleur possible pour être bon à son tour.

Lors de régression trop importante, l’enfant peut développer des caractères psychotiques.

Bon sein (Objet) Idéal

Du

1) Positionnement paranoïde schizoïde Clivage – Morcellement Moi

&

Mauvais sein (Objet) Jugement

 

Le clivage est structurant dans la mesure où il permet de savoir ce qui est bon ou mauvais, par conséquent il est à la base du jugement.

L’extrême serait aussi de croire que seul sujet est bon et que le mauvais est dans les autres (paranoïa).

Les paranoïaques sont généralement très rigides (pères maltraitants ne supportant pas qu’on s’occupe de leurs enfants (critiques par l’égard des autres (professeurs, maîtres, éducateurs,…))).

2) Position dépressive : L’enfant reconnaît l’objet quelqu’il soit, non plus morcelés mais entier. Dans le conscient de l’enfant, une seule est unique mère peut être bonne et mauvaise à la fois.

La mère devient donc indépendante de l’enfant et réciproquement.

Le moi n’est plus clivé, mais entier donc il est tantôt bien et tantôt mal. Le morcellement disparaît petit à petit l’enfant aime et déteste à la fois une seule est même mère (ou autres objets), il y a alors ambivalence envers les objets (d’ailleurs celle-ci est normale et donner à tout à chacun).

Mélanie Klein dans cette 2ème position pointe des angoisses centrées sur la peur d’avoir détruit dans la 1ère position, la mère, le père et les objets par ses pulsions de destruction .

L’enfant va alors avoir une attitude réparatrice et il va s’assurer que les objets sont bien entier et réparés pour l’introjecter et le protéger contre le morcellement.

(Chacun de nous prote porte en lui, son père et sa mère le rendant en quelque sorte libre. Lors de la venue d’un enfant, des images passées reviennent du père et de la mère).

Nous sommes faits des multiples objets que nous avons introjectés (identifications diverses).

Dan la 2ème position dépressive à Réparation à Possession à introjection à Identification.

Il y a une lutte constante entre les pulsions de destructions et de réparations.

Dans cette période, l’enfant va commencer à distinguer le fantasme et la réalité.

L’enfant va s’apercevoir que le père et la mère sont toujours là malgré ses fantasmes.

Il va donc constater que ses fantasmes de destruction sont moins forts que la réalité puisque les parents sont toujours là.

(Mais si à ce moment là, le père ou la mère décède, il peut croire que c’est lui qui a tué grâce a ses fantasmes et s’imager que ceux-ci sont plus fort que la réalité).

(Dans la maltraitance, l’enfant agressé peut s’identifier à l’agresseur et va croire que l’agresseur et lui ne font qu’un et donc devenir agresseur à son tour.

C’est pourquoi, il y a que très rarement dénonciation des enfants agressés envers leurs agresseurs).

Pour que l’enfant entre dans la réalité, il faut que se soit les autres qui l’aide à rentrer dans leur réalité.

3) Position (ou Stade) précoce des conflits oedipiens.

L’enfant va vivre ses parents comme étant combinés.

La mère est un objet entier, mais l’enfant peut fantasmer entre la relation père-mère.

Comment ces deux sujets (père et mère) sont-ils en relation ?

Mélanie Klein va repérer que les rapports parentaux apparaissent comme si la mère avait incorporé en elle le phallus du père (les enfants à cet age dessine souvent leur mère avec un phallus ou avec un enfant en elle) d’où le parent combiné.

Il y a confusion entre le père et la mère. C’est la mère qui incorpore car c’est généralement elle aussi est la référence primaire.

René SPITZ (1887-1974)

 

Historique : R.Spitz est chassé par les nazis et émigre aux états unis.

 

Mise en évidence du syndrome de l’hospitalisme :

R.Spitz a observé que des nourrissons pris en charge dans des pouponnières, mais qui étaient totalement délaissés, sombrés dans un marasme et désespoir profond en présentant des troubles très graves (atteintes somatique importante a tel point que le taux de mortalité était très élevé) du à un manque d’affection.

Il remarquera que sans affection du père ou de la mère, des troubles du comportement apparaissent (retard du développement intellectuel et affectif et fragilité somatique).

René Spitz établira un tableau clinique : État de pâleur, insuffisance pondérale, respiration superficielle, troubles digestifs (anorexie, diarrhée), labilité (trouble de la thermorégulation), indifférence à l’eau, état de somnolence, atonie (figure figée), activité motrice faible, pas de succion du pouce, absence de réponse aux excitations et incitations sensorielles à État de Marasme.

(S’observe encore aujourd’hui dans les pays de l’Est enfant abandonné).

René Spitz a observé que ses troubles pouvaient disparaître progressivement si les carences affectives cessent, mais si celle-ci se prolonge beaucoup trop longtemps, l’enfant se dégrade (enfant sidéré) organiquement et psychiquement (marasme) pouvant aller jusqu’à la mort.

Spitz observera que plus le retour d’affection sera tardif et plus l’irréversibilité des troubles sera grande.

Il observera que si des enfants sont abandonnés plus tardivement affectivement, une régression des acquis peuvent apparaître et se seront les derniers acquis qui commenceront à disparaître :

1-langage à 2-communication avec l’entourage à 3-jeux à 4-l’ensemble de sa socialisation.

Si cette carence affective se prolonge, les secteurs les plus archaïques vont disparaître et il peut alors y avoir ré apparence de balancement ou un comportement de bébé, puis finalement les fonctions vitales vont être touchées (digestion, respiration, déficience immunitaire…) et mort.

Conclusion : L’enfant pour se développer à besoin d’affect (institution, hôpital,… doivent apporter cet affection).

L’amour est tout aussi important que le lait et la relation d’affect est primordial au développement.

 

René Spitz a observé un tableau de développement du bébé : Les organisateurs de 0 à 3 ans.

1/ Le sourire

2/ L’angoisse du 8ème mois

3/ Le non

4/ La parole

 

Au début, l’enfant est incapable de survivre seul (par ses propres moyens à besoin de l’autre).

Le développement de l’enfant doit lui permettre de s’affranchir de cette dépendance primaire, nécessaire a sa survie. La société en général, l’aidera à se débarrasser de cette dépendance.

René Spitz a observé directement des enfants et a pu effectuer des échantillons déterminés.

Pendant 4 heures par jour, il observait des enfants alternativement via un homme ou une femme de façon standardisé et scientifique.

Portant sur le mode de la relation de l’enfant à la mère, il remarqua que vers le 3ème mois, apparaît une réaction de sourire indiquant que l’enfant reconnaît quelque chose d’inexistant en dehors de lui, Spitz appellera cela le " Non Je ".

Vers le 8ème mois, qui corresponde (+/-) à la période du sevrage, l’enfant va prendre conscience que la mère est perçu comme un objet entier.

A ce moment là l’enfant sera capable de distinguer sa mère parmi d’autres personnes.

Quand l’enfant n’est pas dans les bras de quelqu’un de connu, l’enfant angoisse.

Cela démontre que l’enfant a fixé ses choix sur ses parents ou proches (objet d’amour, d’attachements).

Spitz a pu localiser dans le monde extérieur un objet d’amour distinct de lui et distinct des autres.

Entre 12 et 18 mois, va apparaître chez l’enfant, le geste de la négation qui ouvre à l’enfant tout le domaine de la relation avec les autres (socialisation ).

Un nouvel organisateur ou nouveau moment dans l’autonomie de l’enfant apparaît à cette période.

L’enfant va percevoir l’autre et se reconnaître lui même indépendant de la mère.

Il va marquer son désir de communication et établir celle-ci, sur un mode symbolique.

Faire " non " de la tête, témoigne que l’enfant à la possibilité de signifier son refus).

Ce geste de la tête, prend le sens d’un symbolisme gestuelle par le corps et plus tard verbal.

L’enfant nous montre qu’il peut avoir le contrôle sur le monde extérieur.

Avant, il agissait , maintenant il communique vers une maîtrise symbolique sur son environnement et sur les autres.

Le non pour l’enfant est une façon de frustrer les adultes frustrateur à son encontre (" moi aussi, je peux vous frustrer ").

 

La parole (Spitz et les études plus récentes) :

 

Relation entre l’enfant et le signe :

La relation à l’enfant se fait par la médiation du signe.

 

Code Corporel Code Verbal Code social

Que se passe t-il entre l’enfant est le signe ?

L’enfant est relié à l’autre par un signe qui est déjà constitué lorsque l’enfant naît dans son environnement social.

Les signes ou messages varient en fonction de l’environnement social et familial.

La place de l’enfant de la naissance ou l’âge adulte, est donc fonction du milieu social ou culturel dans lequel il vit.

L’enfant va devoir utiliser les outils de son milieu (culturel, social et familial) pour établir des rapports humains (communication).

Les difficultés de l’éducation se manifeste chez l’enfant par des résistances qu’on appelle Acculturation.

La personnalité de l’enfant est le résultat de deux mouvements, un mouvement innée (histoire personnelle) et un mouvement qui dépend du groupe (dialectique). L’enfant n’a pas le choix et les lois lui sont généralement imposées (lois du groupe, familiale et sociale).

La communication :

Analyse des ensembles de communication à ensemble qui composent la communication.

Analyse du système de signes à science des signes linguistiques (langage).

Analyse des signes à Science des signes ou sémiologie.

Langages Signes

Linguistiques Sémiologie

L’enfant né dans un monde de langage, dans un bilan linguistiques, l’entourage ne cesse de lui faire " signe ".

Tout le réel concret peut être pour un humain " faire signe " et peut " peut faire sens " aussi.

L’enfant va naître dans une famille particulière (chaque famille à son histoire), qui se reflète à une société donnée, culture donnée,…, l’enfant va s’inscrire dans ce système.

L’enfant va être désigné de tel ou tel sexe, comme premier né ou second,…, il fera parler de lui dans la famille et par rapport à elle, et par conséquent s’inscrira alors dans celle-ci qui le portera sans que chacun en soit réellement conscient (plus tard, il y aura les secrets de famille).

Dans sa famille, parfois, l’enfant va avoir un rôle (qu’on lui donne), un statut social, il devra s’approprier ce rôle qu’on lui donne ou qu’on lui laisse prendre.

L’enfant va être confronté a un choc culturel auquel il devra s’identifier.

Un discours est adressé à l’enfant et sur l’enfant, cela permet à l’enfant de s’intégrer au sein de cette famille, dans son histoire, dans sa lignée, dans sa propre histoire par rapport à sa famille et sa propre histoire par rapport à sa famille.

" Tous ce qui est dit à l’enfant par l’environnement le met dans une place donnée ".

Le Discours est : à un fait biologique.

à un historique.

à un fait psychique.

Ce qui les autres disent de l’enfant va structurer l’espace imaginaire et le symbolisme de l’enfant.

L’enfant est pris dans l’idéologie dominante de son entourage, l’idéologie dans sa famille et dans sa tête.

Il prend prend sa place en naissant, en grandissant dans la discours et l’histoire des autres.

L’éducation va faire que l’enfant va faire sienne l’histoire et le discours en grandissant m^me si la réalité est pus ou moins modifiée.

 

Le discours :

Signifié (verbal ou non verbal (comportemental) dépend de règle neutre linguistique)).

Signifiant (signification de concept, d’idées, de sensations, d’images, (monde très symbolique et personnel)).

 

Un comportement peut avoir de nombreuses significations.

Un signifiant peut avoir de nombreuses signifiées.

Un signifié peut être référé à des signifiants très différents.

Exemples : Signifié à Échec scolaire

à Maux de tête….

- Les moyens non verbaux utilisent le corps (doué de vie, de mouvements…) qui devient un moyen d’expression privilégié plus particulièrement chez l’enfant que chez l’adulte.

- La parole est utilisée par l’enfant peu à peu, car l’enfant va comprendre que ne parlait qu’avec le corps n’est pas suffisant.

- Par le désir des adultes, les enfants entrent dans la parole car les adultes les sollicitent pour qu’ils acquièrent le langage (si le désir des adultes n’est pas que l’enfant parle, celui-ci ne rentrera que très peu dans la parole).

Le corps n’abandonne jamais le sujet parlant, il participe aussi.

Les moyens de communication verbaux ou non sont marqués par l’impossible et l’interdit.

L’impossible à la communication non verbale ne parvient jamais à exprimer la totalité du monde ou de l’être (est limité).

à le verbale est aussi soumis à la limitation du code verbal par lui même.

La langue est soumise à un code, une grammaire, …

L’interdit à représente dans la communication non verbale les lois, les règles, ce qu’il se fait ou non, les choses qui se disent ou non.

Ses interdits sont transmis aux enfants en fonction de ce qu’il ont eux aussi reçus de leurs parents.

Dans l’apprentissage du langage, il y a transmis à l’enfant des codes, des lois du langage et des interdits que l’enfant va assimiler sans vraiment savoir pourquoi.

Locuteur Récepteur

(Sujet de Désir) (Sujet de Désir)

Désir

Il n’y a pas que seulement un signifié et un signifiant, mais aussi l’inverse par l’intermédiaire d’un désir.

Le désir interfère sur la réalité de ce qu’il se dit et plus particulièrement dans la relation parent-enfant.

L’expérience du miroir chez l’enfant, lui permet de prendre conscience de son corps.

Lorsque l’enfant comprend que l’image dans le miroir le représente, il s’aperçoit que l’image du miroir et différente de l’idée qu’il se faisait de lui.

Il perçoit dans le miroir son corps extérieur à lui et différente l’image interne qu’il avait de son corps.

L’image du corps (Extériorisation de soi) est différente de son corps interne.

L’enfant va comprendre qu’il y a son corps parmi d’autres corps. Pour que l’enfant prenne conscience de lui, il faut que les autres le reconnaissent (il est livré à autrui).

" L’humain humanise l’humain naissant ".

L’enfant voit aussi dans son image, ce qu’il est mais aussi ce qu’il sera !

Pendant tout un temps, l’enfant est fasciné par son image (son image occupe sa pensée et il est pris dans son image).

L’enfant est ce que les autres disent de lui et pensent de lui. Il est aliéné dans son image.

Celui-ci est dépendant de ses parents mais aussi de ce qu’il disent de l’enfant.

L’enfant va aimer son image (qu’il voit ou qu’on lui renvoie).

L’image à une très grande importance pour la construction de l’enfant.

L’enfant va penser et se voir dans son image, il se reconnaît dans le miroir et dans sa relation à l’autre.

Il se voit et s’identifie à ce que l’autre lui renvoie de son image car l’enfant est ce que les autres disent de lui.

L’image qu’à l’enfant de lui même est relative à l’autre, cela constitue ce que nous somme. Nous sommes ce que les autres disent de nous.

A chaque fois que l’enfant va penser " je ", c’est d’abord à son image qu’il pense.

Il est donc dépendant de son image puisqu’il s’y voit et s’y investi sur le plan affectif ou libidinal.

Il va trouver ce qu’il est, ce qu’il n’est pas encore mais aussi ce qu’il sera plus tard.

C’est l’image du semblable qui est la matrice de sa constitution, cela va lui permettre de faire son moi

L’enfant ne se projète pas, mais il intériorise l’image de l’autre et l’image de lui dans l’autre. L’enfant va s’identifier à l’image de l’autre et la sienne.

L’enfant par tout ce qui vient d’être dit, vit dans l’imaginaire de part l’image, celle-ci est fondamentale pour l’enfant mais aussi plus tard pour l’adulte.

(Car adulte, nous pouvons nous identifier à l’autre, à la douleur de l’autre par exemple à identification imaginaire).

Narcis, lorsqu’il se regarde dans le lac, ce n’est pas lui même qu’il voit, c’est son image qu’il admire, qu’il intériorise et il s’identifie à celle-ci.

Mais, il tombe amoureux de son image. L’image que l’on regarde dans le miroir n’est qu’une partie de notre image.

Lacan a mis cela en évidence dans le stade du miroir.

Ce que les parents disent de leur enfant à une grande importance et ce la peut être source de bien des problèmes.

L’image et la représentation :

Jadis, dans la culture occidentale, l'être humain a été défini comme étant un sujet de conscience, c’est à dire qu’il était défini comme un être conscient, raisonnable, connaissant les images et les représentations comme étant la pure réalité. L’idée de l’époque était que la conscience permettait de refléter le monde réellement comme un miroir.

Aujourd’hui, on sait que les images ne sont pas des copies pures et simples de réalité. Le monde que nous regardons ou pensons, ne correspond pas exactement à ce que nous regardons.

Lacan : " On ne peut pas atteindre réellement le réel ! "

Quand nous prenons conscience de quelque chose, c’est toujours quelque chose que nous construisons dans notre tête. Ce que nous voyons n’est qu’une construction d’une certaine réalité en utilisant les outils qui nous sont propres et qui proviennent de notre passé (culture, famille, école, petite enfance…).

" Les vibrations de l’air sont transformés en son que nous traduiront chacun à notre façon ! ".

La perception d’image ou d’idées est traduite de façon linguistique et analysée par notre psychique qui est en quelque sorte un appareil a représentation multiple et diverse.

" On ne peut jamais nous libérer de nos représentations car celles-ci font partis de nous ".

" Nous nous représentons le réel, mais le réel ne l’est pas forcément ".

Psychisme à Appareil de représentation à Médiateur entre le sujet et l’autre.

L’imaginaire et le symbolique :

Nos représentations signes quelqu’ils soient (soma + psyché = psycho linguistique).

Perception du monde ou expérience du monde et des autres par rapport à notre psychisme.

Ces répercutions du monde extérieur sur notre psychisme vont être classes, identifiées et des mots ont être mis dessus afin qu’une réaction puisse se faire (nous ne restons pas insensible), mais outres ses étapes sont imaginaires car cela fait appelle à des représentations d’images.

L’enfant se reconnaît d’abord dans l’image, nous nous représentons notre corps dans la parole de l’autre.

Cela va fonctionner toute notre vie, si personne ne parle de nous, nous risquons de ne plus exister nous même !

L’imaginaire chez l’enfant :

L’imaginaire est un processus où l’enfant va faire nitre son corps dans le miroir et dans le regard de l’autre.

Cette image provient de la loi du plaisir ou du déplaisir (l’enfant va y trouver du plaisir ou du déplaisir).

Si il y trouve du plaisir, il va s’en rapprocher et inversement.

L’imaginaire est totalement marqué par l’affectivité dans la construction de chacun, le plaisir et par la jouissance qui est le développement de l’imaginaire.

L’enfant va s’attribuer à lui même ce que les autres disent de lui ou vont lui dire.

Il va entrer dans la société, la culture avec des images que les siens vont lui donner (images modèles).

Ces images et ces modèles sont données par les autres (Père, Mère, Société…) et vont permettre à l’enfant de sortir de son propre imaginaire pour entrer dans la symbolique.

L’enfant va tendre vers le Moi Idéal (car les autres lui disent comment il doit ou devra être) qui est un monde symbolique.

L’enfant n’est jamais seul dans son imaginaire, il y a toujours un rapport à l’autre.

D’emblée, l’enfant est pris dans les images que les adultes construisent pour lui (désir des adultes pour l’enfant).

Plus tard il pourra les critiquer et les remettre en cause au moment de l’adolescence.

Le langage et la parole sont différents. Le langage est un système de signes reliés les une aux autres pour former des mots puis des phrases (lois, règles de construction).

Pour entrer dans le langage, l’enfant doit les apprendre.

Dés que l’enfant né, il est initié à son mode de signes anonymes.

L’enfant doit s’identifier obligatoirement à ce système, se sera son langage, il utilisera les mots, les phrases comme moyen de communication des savoirs.

Le langage est antérieur à la parole, il existe déjà avant que l’enfant naisse, il devra alors rentrer et baigner dans quelque chose de coexistant et d’imposé pour pouvoir entrer dans le système de langage.

L’enfant va être inscrit dans un discours, m^me avant sa naissance par rapport à ce qu’on dit mais aussi par rapport à l’image qu’on a de lui.

" L’enfant naît dans quelque chose qui est déjà pré inscrit (dans un système préconçu) dans lequel il devra s’inscrire et y inscrire sa parole à lui (sinon il ne pourra rien créer). Il est un enfant social et doit donc entrer en communication dans un système social ".

Deux désirs existent :

Le désir de l’enfant et le désir de l’autre (y compris de la société concernant cet enfant) s’inscrivent tout les deux dans le langage.

Dans les sociétés, les enfants ont des rôles différents à jouer qui sont valorisant ou non en fonction de la société, la culture….

Les sociétés font que les enfants s’y intègrent par les autres (intégration) mais cela limite le désir de l’enfant.

La société va donc imposer un autre désir que celui de l’enfant.

C’est l’éducation qui est un affrontement entre le désir de l’enfant et un autre.

Au niveau du langage, l’enfant va progressivement perdre ses mots d’enfants au profit du langage imposé, il va y avoir alors un certain refoulement de ses premières créations pour entrer dans la société ou l’acculturation va se faire au dépend de la propre création imaginaire de l’enfant.

Le refoulement des premières créations primaire n’est jamais complètement oublié (mots, idées,…), il garde toujours un sens.

Par exemple : Manger à Mettre à la bouche à Le sein de la mère à Affectivité.

Les mots rentrent en résonance avec des sens primaires (lointains, refoulés, mais toujours présents mais original et personnel).

D’ailleurs, lorsque des problèmes d’ordre affectif existe, il peut y avoir des problèmes autour du manger (boulimie, anorexie,…).

L’éducation limite les désirs primaires de l’enfant. La rencontre avec l’autre se fait par signes.

Signifiant à Image Psychique.

Le signe combinaison

Signifié à Image du mot acoustique.

Mot acoustique Image Psychique.

Signifié et signifiant sont indissociables et sont des entités à deux faces hyper liées.

 

Désir – Affect – Émotion…

Émetteur (Signifié – Signifiant) Récepteur (Signifié – Signifiant).

 

Le sujet est un être de désir. Lorsqu’un sujet (Émetteur) parle (signifié), c’est quelqu’un qui a une idée qu’il va transmettre à l’autre(Récepteur) (signifiant).

Signifiant

Émetteur

Signifié

 

Sur les mots vont passer des affects qui vont se transmettre

En fonction de la personnalité de chacun.

Signifié

Récepteur

Signifiant

 

Les réactions peuvent être parfois différentes ce que le sujet pouvait en attendre à Incompréhension .

Lorsque nous nous adressons à quelqu’un, l’autre reçoit les choses en fonction de lui même. Il peut donc y avoir des ressentis et de l’incompréhension, car tout dépend du ressentis de chacun.

La relation par le signe est très importante.

Le signe n’est jamais fermé, il revient à quelque chose d’autre et permet une multitude d’association.

" Lorsque nous ne faisons pas signe à l’autre, de quel désir s’agit-il ? ".

Comment un signe peut-il devenir un Symbol ?

Le langage est très symbolique car il n’existe pas, il n’est pas objet, il permet de remplacer ou évoquer la chose.

Mot à Absence (relié à l’absence de la chose).

Mot à Signe (qu’on adresse à l’autre, il est commun à tous, il permet de communiquer et il est entremêler de désirs).

Signifié Signifié Signifié Signifié …

Désir Désir Désir Dés..

 

" Lorsque nous parlons à quelqu’un, il y a de la communication et savoir qui passent mais aussi du désir ".

Nous ne sommes pas des automates qui parlons à d’autres automates car le désir est là.

Le langage n’est pas qu’une information simple, il peut y avoir du plantage car les désirs entre interlocuteurs peuvent être différents et occasionner des incompréhension.

Le code linguistique ou langage est bien évidemment important à maîtriser au moment de l’enfance car plus tard, si celui-ci est mal intégrer les désirs auront du mal à être exprimé.

L’enfant qui entre difficilement dans la parole car mal " apprise " devra mettre en place d’autres moyens de communications pour faire passer ses désirs et cela complique alors aisément la chose et pourra être par la suite source d’ennuis.

Plus le langage entre les sociétés différent et plus les difficultés entre elles seront importantes.

L’exemple des banlieues est flagrant, un langage propre à certaines banlieues créé un fossé et par conséquent des difficultés pour ceux qui viennent de l’extérieur ainsi que pour ceux qui en sortent.).

 

Les mots d’enfants sont codés pour l’enfant lui même et sont compris par l’entourage proche, mais ils ne le seront pas forcément à l’extérieur, c’est pourquoi il faut ouvrir les enfants vers l’extérieur dans leur langage afin qu’ils puissent être ouvert vers les autres et qu’ils aient le désir des autres afin qu’ils aussi désirés par les autres.

L’enfant doit donc payer le prix de refouler ses mots d’enfants pour parler comme les grands pour être socialisé et avoir accès à la culture.

Pour Lacan, entre l’émetteur et le récepteur, il peut exister une certaine incompréhension, Lacan disait que le sujet était " Barré ".

Nous ne parvenons jamais à dire réellement à l’autre ce que nous espérons, désirons,… car le langage exprime une certaine division chez le sujet.

Le langage est symbolisé mais il est séparé, classé, réuni, différencié, organisé, distingué… si on dit homme, on pense à son inverse femme.

Le langage permet à chacun de comprendre les différences, l’ordre et les humains.

L’enfant qui joue avec les mots va enrichir sa vie (et son vocabulaire) psychique, il va pouvoir se situer parmi d’autres car les mots vont prendre un sens.

 

1er temps : L’identification (du coté de l’enfant et du coté des parents).

Enfants : Deux temps  L’enfant va venir remplacer, se substituer au bébé.

Temps d’ouverture à pour l’avenir.

1er temps d’identification.

Passage du bébé à l’enfant.

Rencontre de l’enfant avec la réalité, l’enfant va modifier sa

relation de dépendance à la pensée parentale.

L’enfant remplace le bébé :

C’est l’avènement du " JE " , c’est le moment où l’enfant va penser " JE ".

Comment cela se fait-il ? Le " je " arrive dans un monde qui préexiste avant lui (dans un espace).

L’enfant va éprouver soit du plaisir ou du déplaisir par rapport à son corps déjà là, il va aussi rencontrer sa mère, son père qui sont déjà là, mais aussi, le " déjà là " de la mère et du père physiquement (besoin aussi pour survivre).

L’enfant en devenant " je " va se reconnaître et reconnaître le monde qui l’entoure comme l’ayant précédé (pour exister (cela s’impose à lui !)).

Son père et sa mère sont la cause de son existence, l’enfant ne s’est pas auto engendré, mais il est le résultat d’un désir de la mère et du père (quelqu’un d’autre est cause de sa vie !).

Il va s’identifier comme enfant dans un espace de parole, de discours qui existait bien avant lui, espace de réalité, de discours où il devra s’inscrire à son tour.

Les parents vont l’accueillir pour qu’il s’intègre dans la société dans laquelle il va naître (et dont il n’a pas le choix !).

L’enfant va se vivre comme étant l’aboutissement d’un désir.

Il va alors réaliser qu’il n’est pas un pur accident car les siens avaient envies qu’il vive.

L’enfant va s’inscrire dans la temporalité peu à peu.

Il va percevoir d’abord confusément à travers ce que les parents lui disent (de sa petite enfance), qu’il a un passé.

Cela va générer chez lui la mémoire de son passé lié a des événements et par conséquent la garantis d’un présent (Hier il était un bébé à qui on a souri, cajolé, nourri,….).

Cette notion de mémoire s’inscrit dans le corps de l’enfant, mais aussi du corps de la mère, cela créé un lien, un fil conducteur de son passé, il peut s’y référer.

" Nous gardons en nous ce que nous avons vécu pendant notre petite enfance ".

" Les enfants sont des apprentis historiens ! ".

Les informations que l’enfant va recevoir essentiellement de ses proches (père et mère), vont esquisser les premiers chapitre de l’histoire de l’enfant.

La mère et le père gardent mémoire du passé de l’enfant et pourront lui retransmettre.

Plus tard, l’enfant pourra contester tout cela.

" L’enfant recherche toujours de quel(s) désir(s) il est né, quels étaient les projets de ses parents et qu’espéraient-ils de lui ! ".

Ce que se passe t-il si les parents ont un discours plat ou n’en die rien ?

Connaître ses racines est important pour l’enfant dans sa construction et pour son identification, les parents sont les garants de la mémoire de l’histoire de l’enfant.

Un enfant qui est privée de cette mémoire de son passé dira qu’il a été privé d’enfance et pourra en souffrir.

Les enfants adoptés sont bien souvent en quête de leur passé et de leurs parents (période adolescente).

Celui qui n’a pas ses racines est comme mutilé car il lui manque une partie de lui même.

" Pour constituer son temps à avenir, il faut avoir son temps passé le plus solide possible ".

" Pour que l’enfant fasse son projet identificatoire, il faut qu’il y est les bases temporelles afin que l’enfant se tourne vers l’avenir ".

" L’enfant doit pouvoir s’appuyer sur des bases fixes (son passé) pour découvrir un sens (questionnement sur lui m^me et ce vers quoi il va !) ".

Le temps chez l’humain (physique) est le temps lié au désir.

Le temps physique est transformé par le désir en un temps humain ou temps de désir.

Notre passé d’adulte (loin ou proche), n’est que l’histoire de tous ses objets qui ont pu défiler dans notre existence (souvenir des plaisirs perdus ou des déplaisirs).

Les fils du temps et les fils du désir sont totalement intriqués.

L’histoire du temps pour nous coïncide avec l’histoire de notre désir, il y a une alliance entre temps et désir.

 

2ème temps : Rencontre de l’enfant à la réalité :

Au début, le " je " de l’enfant croit en l’existence d’une seule personne bien identifiée, Sa mère, source de plaisir ou de déplaisir, mais étant la seule possible .

Au moment où il va rencontrer la réalité, il croit que tout vient d’une rencontre avec sa mère.

Peu à peu, l’enfant va observer un défilé d’autres personnages qu’il va identifier comme différents de la mère.

Il va y avoir alors d’autres identifiés. Il rencontre les autres, autre que sa mère, autre que son père.

Le premier identifié sera la mère, le deuxième le père, puis les autres (une pluie d’autres identifiés).

L’enfant va s’apercevoir qu’il n’y a pas qu’un seul miroir mais d’autres miroirs, les autres vont lui renvoyer d’autres images (multitudes d’images) qu’il va investir, l’enfant va alors avoir une image " composite " faites de nombreuses images qu’il aura reçu et il va s’y identifier.

Les images vont s’enrichir mais aussi se conflictualiser (car certaines des images peuvent être opposées).

Ce puzzle, l’enfant devra le rassembler pour ne former qu’une image afin qu’il puisse se construire.

Il faut que les morceaux de puzzle que nous prenons aux uns ou aux autres s’emboîtent les unes dans les autres.

" On prend une image identificatoire car elle correspond à une élément cohérent déjà en nous ".

Au fil des années, l’enfant va pouvoir choisir ses images (tri) celles-ci n’étant pas fixées à jamais mais évolutives, afin de consolider sa construction pour une bonne cohérences et solidité possible.

" Le but de chacun étant d’avoir un minimum de conflit en soi donc des images cohérentes ".

L’enfant va sortir de la croyance l’unicité de l’identifié et va découvrir une palette d’identifiés dans son existence. L’image va se transformer car avant l’enfant croyait que son image était celle du regard de sa mère…).

Il va découvrir que qu’aucun regard ne peut prétendre ou se prétendre comme une seule miroir pour lui mais d’une multitude de regards (l’enfant psychotique se construit dans un unique regard).

L’enfant va essayer d’assembler ses pièces le mieux possible pour construire sa personnalité.

L’enfant va choisir les pièces du puzzle dans lesquelles il se reconnaît le mieux.

Pour que l’ensemble soit correcte, il faut aussi que les premières pièces soient bien mises " Point de certitude " acquise par les siens et qui donne le caractère composite du " JE ".

Tout au long de notre vie ce processus va se poursuivre.

Si ses étapes se font males, il y a risque de fissures, de déboîtement, des lignes de fragilité avec des connotions diverses ou modalités diverses. Selon que l’on est dans la psychose, névroses et perversion (sens large).

La Perversion :

Est une relation aliénante, relation d’addiction qui touche le rapport du sujet à la réalité (corps, besoins de l’autre, des autres et la réalité du champ social).

Le sujet aura construit un puzzle, mais ne se reconnaîtra pas dans celui-ci et dans la réalité (de son corps et de ses besoins).

Le sujet ne se reconnaît pas dans tous cela et refuse de connaître , de se plier aux existences de certe réalité.

Résultats : potentialités polymorphes (psychopathies, perversion, somatisation grande.

Exemples :

Le sujet reconnaît dans la drogue comme étant sa réalité et non celle de la réalité.

Dans les violences sexuelles, le fait de dire à l’enfant que c’est normal ou naturel, le bloque dans la réalité propre et il y a " confusion des langues ".

L’enfant ne sait plus ce qu’il en ait de l’amour, la tendresse et de la sexualité.

L’enfant ne sait plus où il en est et est dans une confusion totale.

Lorsqu’il découvre qu’il découvre qu’il a été maintenu dans cette confusion ses repères ne sont plus valables par rapport à LA RÉALITÉ.

Il y a négation de la réalité des autres.

La psychose :

Est une fissure plus ou moins grave qui se déclare ou non.

La fissure est au niveau du 1er assemblage (Point de certitude) qui provoque chez le sujet des difficultés à rajouter de nouvelles pièces sur les autres.

La névrose :

L’assemblage entre les points de certitudes et les nouvelles pièces sont de bonnes qualités habituellement, mais il peut y avoir des conflits entre les différentes pièces.

(création de tension entre les points de certitudes, les nouvelles pièces et entre les différentes pièces).

Il n’y a pas de fissures, mais mais des conflits peuvent éclater en fonction des événements.

 

Tout cet ensemble de pièces est en équilibre et donc peut être déstabilisé et s’effondrer.

Dans chacun de nous il y a de potentialités de changement et l’entourage pousse ou non à ce changement.

Le changement fait parti de la construction identificatoire il y a sans cesse des modifications (même si il y a des points centraux) qui poussent la sujet à modifier son identification.

C’est le temps des alliés mais aussi celui des ennemis (le temps nous pousse à changer, la mère qui pousse son enfant à devenir grand à modifier les projets de l’enfant à ne plus être un bébé.).

Les projets amènent à des changements.

Le sujet qui projète ne se perd pas car il a des points de certitudes qui permettent de rester stable.

Le désir de la mère qui serait que rien ne change est très grave pour l’enfant car il maintient l’enfant dans son état de bébé

Bébé Enfant Adolescent Adulte

Pièces nouvelles Pièces nouvelles Pièces nouvelles.

 

Du coté des parents :

Lorsque la mère parle de l’enfant, elle projète déjà dans l’avenir son enfant présent, c’est d’ailleurs ce qui pousse l’enfant à aller plus loin (espoir d’un demain).

Les parents ont normalement des rêves pour l’enfant et doivent respecter deux principes qui sont : l’impossible et l’interdit.

L’interdit :

Ordre de la transgression des lois naturelles et temporelles, le " je " de l’enfant pourrait transgresser ses lois.

Si les parents ne reconnaissent pas le " je " de l’enfant, celui-ci peut transgresser la loi qui interdit le meurtre psychique et physique car l’enfant n’aurait pas de " je ".

Il se croirait alors, immortel, hermaphrodite, croirait au temps infini….

Pour que l’enfant puisse intégrer ses interdits, il faut qu’auparavant les parents les aient eux même intégrés (point d’ancrage).

L’enfant doit toujours préservé et ne pas confondre ses rêves imaginaires avec ses repères symboliques.

L’enfant va s’ancrer sur ses repères fondamentaux car il est impossible d’être immortel, d’avoir deux sexes,….

Cela va permettre à l’enfant de sortir de l’imaginaire où il se croyait être un bébé merveilleux , il devra par l’intermédiaire de ses parents devenir un enfant car sinon il restera dans l’illusion d'être un enfant.

L’enfant devra faire le deuil et renoncer à être le " tout " pour ses parents (avec l’aide de ses parents).

Tout cela va permettre à l’enfant de s’inscrire dans un ordre symbolique.

Ce respect des lois transmis à l’enfant va permettre à l’enfant de construire son puzzle.

 

L’interdit : 2 points :

L’inceste.

L’interdit du meurtre.

Le refoulement impose ses deux interdits.

Pour que le refoulement s’opère chez l’enfant il faut deux apports extérieurs :

1/ il faut que ses interdits soient prononcés par les parents.

Il faut aussi que ses interdits soient refoulés chez les parents (héritage de la construction des parents).

Quand les parents entendent les demandes de l’enfant, ils doivent rester sourd aux demandes sexuelles et donc induire peu à peu le refoulement chez l’enfant.

Au langage de la passion de l’enfant, celui-ci pour sa mère ou son père, l’enfant doit avoir une histoire qui parle de tendresse et de protection de la part de ses parents.

Si le parent se montre trop entendant à l’enfant par rapport aux interdits, l’enfant risque de mal refouler les interdits.

L’adulte doit donc rester absolument sourd et se substituer par un langage de tendresse et de protection et devra prononcer ces interdits d’une façon ou d’une autre.

Ce conflit deviendra très positif pour l’adulte et pour l’enfant car il est constructeur et non destructeur.

A la sortie de l’enfance, l’enfant devra avoir une version stable de son histoire afin qu’il puisse y rajouter d’autres paragraphes qui enrichiront et modifieront sans cesse son histoire et qui respecteront ses deux interdits car ceux-ci permettent d’aller vers l’autre dans l’amour et ou la haine qui sont deux droits fondamentaux (Amour à désir sexuel et Haine à droit à la haine).

L’ensemble de refoulements qu’est imposé à l’enfant par les parents doivent les mettre à l’abri de leurs propres refoulés qui pourraient revenir.

Il y a complémentarité dans leurs refoulement mutuel parent – enfant car il y a toujours des possibilités de passages à l’actes car de la tendresse, on peut facilement s’égarer à des actes sexuels.

5certaines potentialités psychotiques peuvent rester en veille sans qu’elles se réveillent, mais faces à certains événements peuvent s’éveiller (passage à l’acte sexuel par exemple, où l’enfant peut prendre du plaisir dans cette relation aliénante est perdre ses repères).

Mais bien sur le refoulement parfait n’existe pas et est donc très utopique, car les parents pêchent tantôt par excès et tantôt par défaut.

La vie sociale et le champ social n’est pas à l’abri de toutes violences, il peut imposer aux sujets des exigences qui ne correspondent pas à la bonne construction psychologique et cela peut donc perturber l’enfant.

Le retour du refoulé chez les parents et donc toujours possible.

Pour échapper à une construction psychotique, il faut que certains principes dans la construction ait été respecté.

Trois principes :

1/ le sujet puisse se représenter comme quelqu’un qui pourra avoir des plaisirs et des désirs licites dans l’avenir.

2/ trouver des destinataires autres que les parents auxquels ont pourra une fois devenu adulte demander de partager un désir dont la dimension sexualisée est partie intégrante.

C’est en respectant l’interdit que l’on pourra trouver d’autres partenaires autres que les parents (amour, sexuel, narcissisme valorisant,…).

3/ L’interdit prononcé par les parents ne porte pas sur l’énoncer de l’amour pour l’enfant, ni même sur les déclarations de l’enfant, mais sur les manifestations d’un plaisir pulsionnel que ne peut pas échapper à l’interdicteur adulte.

(L’interdiction est au service du refoulement de l’enfant mais aussi des parents, car l’enfant peut mettre à mal tout cela.

Si cela se fait correctement il y a consolidation de ce refoulement et parent – enfant vont exclure tout énoncé se rapportant au non respect de cet interdit à parent – enfant vont s’appuyer l’un sur l’autre).

L’Œdipe :

A l’origine, il y eut un père (Laïos) qui régnait sur Thèbes et en sera exclu.

Il va être hébergé par un roi Pélops, père de beaucoup d’enfants dont un fils naturel qu’il a eu avec une nymphe.

Laïos séduit ce fils naturel et l’emmène chez lui, des moqueries se feront d’ailleurs à leur propos.

Pélops est en colère contre Laïos car son fils naturel se tue ne supportant plus d’être ridiculisé de sa liaison avec Païos.

Pélops va alors implorer les dieux en leurs demandant que si un jour Païos à un fils il le tue.

Laïos qui est au courant de ce voue de Pélops, va tomber amoureux d’une jeune femme vierge Jecaste, mais de peur du vœu il s’abstiendra d’avoir un enfant.

Mais un jour alors qu’il eut trop bu, il fit un enfant à Jecaste qui d’ailleurs rêvait d’en avoir un.

Laïos pour se venger prend ce nouveau né et l’attache dans les bois à un arbre.

Un berger l’adopte et le dénomme Œdipe, celui-ci croit d’ailleurs que ses parents sont les bergers qui l’ont recueillis.

Un jour, il va en ville et tombe sur sa mère (biologique), il devient amoureux fou et tue son marie qui en fait est son père Païos car il ne supportait pas pouvoir partager sa femme entre deux amours.

Le vœu de Pélops sera exhaussé !

 

Psychologiquement :

Tant que l’enfant garde la certitude que l’enfant est le seul désir de la mère, l’enfant croit que c’est pour la vie, par conséquent l’Œdipe ne se fait pas.

Peu à peu, parce que l’enfant va renoncer à sa position d’objet exclusif car il y a un ailleurs (le père,….), l’enfant va découvrir qu’il y a quelqu’un qui tourne aussi autour de sa mère (troisième personne).

Mais, qui peut bien être cet autre là et qu’elle peut être le désir de la mère pour cette personne ?

L’enfant investi alors cette troisième personne (Le père) car celle-ci apporte aussi du plaisir (objet d’investissement).

Du coté de la mère, le désir d’enfant de la mère vient du désir de sa propre mère d’être mère.

La garçon veut un enfant de sa mère, le fille de son père.

Du coté du père, son désir et de donné puis de recevoir un enfant.

L’enfant s’inscrit dans une histoire, l’histoire du père et l’histoire de la mère mais aussi avec leur propre histoire de couple qui est la réalité pour l’enfant.

C’est parce que les enfants (plus tard) auront conscience qu’ils ne doivent pas avoir d’enfants avec leurs parents, qu’ils pourront transmettre à leur propre enfant cette loi.

C’est un  héritage sur la plan psychologique du refus de l’inceste de génération en génération.

 

La relation entre la mère et l’enfant est le de l’ordre du besoin.

Entre lui et son père c’est de l’ordre du désir.

Le père est celui qui créé une brèche dans la relation qu’à l’enfant avec sa mère. La mère va aider l’enfant à se tourner vers le père en positivant cette relation.

Pour éviter une collusion mère – enfant, il faut un tiers (père, famille, oncle,….).

Il ne faut pas que l’enfant et la mère créaient un couple à eux deux car il y a un danger d’ordre incestueux.

Le père n’est pas toujours le bienvenu dans le couple mère – enfant car il les oblige à prendre de la distance.

L’enfant va contourner ce père. Le père peut devenir un objet à séduire ou à haïr.

En le séduisant, l’enfant va jouer le rôle de la mère ou du père.

Il peut y avoir une identification à la mère (fille ou garçon).

On s’aperçoit que la première identification du fils (du garçon) est homosexuel car il s’identifie à la mère pour séduire le père.

Il y a union dans ce désir. L’identification de la fille est elle hétérosexuelle. L’enfant va commencer à construire sa sexualité dés son plus jeune âge.

Plus la mère prendra soin du corps de la fille et plus celle-ci prendra soin de son corps plus tard.

La mère n’a pas les mêmes égards envers son fils.

Le père est donc aussi un objet à haïr parce qu’il représente un danger, une concurrence vis à vis de la mère.

L’enfant se dit que si le père n’existait pas, il n’y aurait plus d’obstacles au couple mère – enfant.

Ce tiers permet au garçon de trouver un objet à haïr. Cela lui permet de détourner ses pulsions de destruction, de mort vers cet objet.

Il va y avoir finalement identification a cet objet car il n’arrive pas à le détruire (il est trop fort pour lui).

Dans la relation Père – fille, la fille risque de moins appeler le vœu de mort pour son père, il y a moins de rivalité. Mais cela peut endormir la vigilance du père et favoriser au passage de l’acte sexuel.

Si il y a rivalité Père – fille, la fille est dans une relation mère – fille.

Le regard du père sur sa fille est positivant si il est vigilant.

L’inceste est de l’ordre de la psychose et dans ce cas car il n’y a pas de relation fusionnelle.

Il peut y avoir aussi complicité de la mère dans certain cas.

Dans la pensée de la mère, la fille est un prolongement de la mère, cela peut être aussi une forme de pouvoir vis à vis du père.

On passe d’une relation de tendresse à une relation d’érotisation.

La castration :

Définition :

C’est le renoncement aux attributs de la certitude. Tant que l’enfant reste dans la période Oedipienne, il espère devenir ce qui correspond aux désirs parentaux maternels.

Exemple :

L’enfant se dit, plus tard j’épouserai maman ou papa, je garderai tous leurs objets.

Les enfants pensent être les objets exclusifs de leur parent.

L’idéal de l’enfant dépend complètement de l’idéalisation de ses parents. Il veut coller complètement à l’idéal des parents, à leurs désirs.

Il faut qu’il renonce à la croyance d’avoir été, d’être ou devenir un jour l’objet du désir de la mère.

Il faut qu’il fasse le deuil de cette croyance. Cette coïncidence entre le père et la mère va devoir être dissoute.

Il va sortir de la certitude dans laquelle il ne sortira plus jamais c’est à dire sortir de l’idéalisation de ses parents.

C’est parce qu’il va se construire sa propre image qu’il va pouvoir faire des projets.

Il perd alors ses certitudes. Il y a toujours un espace entre notre désir et projets entre notre futur et nous même.

Cet espace est l’épreuve de la castration.

Rentrer dans ce nouveau monde c’est accepter de laisser son passé derrière, en espérant que la futur nous redonnera possession de ce passé.

C’est parce que nous préservons ce paradoxe que nous avons envie de vivre. Toute notre vie nous serons soumis au paradoxe de la castration.

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