Phil La Marmotte 

L'essentiel du d

-         Élément évocateur d'une maltraitance:

D’après une enquête menée par l’observatoire de l'enfance en danger (ODAS) , il s’est avéré qu'un enfant sur trois avait moins de quatre ans et pour plus de la moitié d'entre eux moins d'un an lors de maltraitance.

On peut en déduire bien entendu que ces chiffres sont certainement dus à la grande fragilité des nourrissons et à leur dépendance absolue vis à vis de leurs parents, mais aussi de la grande détresse psychologique dans laquelle se trouvent les parents ou ceux qui en ont la charge. Ceux-ci semblent dans l'impossibilité d'apporter à leur enfant les « bons soins » nécessaires au bon développement de leur enfant.

Les observations de troubles importants (état général, trouble comportemental grave, trouble du développement psychomoteur)  faites par les différents intervenants auprès du petit enfant permettent d'adresser celui-ci vers des services spécialisés qui pourront établir ou non si une maltraitance existe (signalement).

Différentes structures (PMI, cabinet médical, crèche, halte garderie, école maternelle) où vit l'enfant peuvent être elles aussi le siége de signalement auprès des autorités compétentes.

En effet, si l'enfant présente des troubles du comportement (repli sur soi, tristesse, attitudes en présence d'autres enfants ou adultes anormales), un retard psychomoteur, un manque d'hygiène (enfant sale, sentant mauvais, pas assez couvert s’il fait froid)et ou d'un mauvais état général (constatations de traces de coups, brûlures ou autres) les services compétents peuvent être alertés.

 

Pour les enfants selon l'ODAS la plus grande la maltraitance s'échelonne entre 5  et 18 ans et va en diminuant plus l'âge augmente à partir de 15 ans.

C'est à l'âge de l'adolescence qu'elle est la plus importante (entre 10 et 14 ans).

Les observations pour cette tranche d'âge sont aussi faites dans les différentes structures accueillant cette population (école, centre de loisir, cabinet médical,...) et interpellent lors de retard scolaire voire échec scolaire, absentéisme, fugue, comportement "anormal".

On voit que les lieux d'identification d'enfants en danger sont multiples, mais ils demandent une certaine prudence.

En effet, ce qui pourrait paraître comme de la maltraitance peut être lié à d'autres difficultés (sociales, économiques,...).

 Médicalement parlant, un symptôme unique ne reflète pas forcement une maltraitance. Avant d'effectuer un signalement ou une autre démarche injustifiée, il faut relativiser les choses car le risque d'enfermer une famille dans une pathologie qu’elle n’aurait pas est grand.  

Effectivement, des traumatismes divers chez l'enfant d’un an qui commence à marcher sont souvent observés et les parents ne sont pas pour autant maltraitant !

Lorsqu'il existe des violences physiques ou carences diverses, les pronostics sont faciles car elles peuvent laisser ou laissent des traces qui ne trompent pas les services pédiatriques (Brûlures diverses, fractures non résorbées et consolidées,...). En effet, des lésions osseuses, cutanées suspectes ou l'état général et les conditions environnementales sont des facteurs importants de mise en évidence de mauvais traitements. Enfin les enfants ayant subi ou subissant des carences graves (nutritionnelle, affective,...) ont des risques d'avoir un développement psychoaffectif, psychomoteur et comportemental dysharmonique. Bien sûr ces troubles varient en fonction de différents paramètres qui sont l’âge, la durée et, le type de mauvais traitement. Lorsque l'on se réfère aux chiffres cités ci-dessus par l'ODAS, sur les enfants maltraités devenant parents maltraitant, on voit l'ampleur et surtout le travail de prévention à effectuer pour qu'à leur tour ils ne deviennent pas maltraitant.

 

oiocial