un compteur pour votre site

Bientôt, fin de cette rubrique, la gauche est passée, maintenant le travail commence.

Espérons qu'il y aura plus d'équité et que les promesses électorales deviendront réalité.

Un peu plus à gauche aurait été mieux à mon sens à l'issus des élections mais c'est déjà un début.

Vendredi 26 juillet

Front de gauche: Mélenchon porte plainte contre Juppé, Copé et NKM

L’ancien candidat à la présidentielle attaque en diffamation les dirigeants de l'UMP qui avait évoqué ses prétendus liens avec un artiste grec taxé d'antisémitisme...

Jean-Luc Mélenchon a concrétisé ses menaces. Le leader du Front de gauche a déposé ce jeudi trois plaintes en diffamation contre Jean-François Copé, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet. Les trois responsables UMP «ont chacun à leur manière et successivement déclaré que M. Mélenchon était complaisant avec l'antisémitisme», écrit l’avocate de Mélenchon, Me Raquel Garrido, dans un communiqué. Mi-juin, Jean-Luc Mélenchon avait menacé de porter plainte et accusé les trois dirigeants de l’ UMP de s'être comportés comme des «petits colporteurs de ragots du FN».

«Contraire à son engagement profond»

La polémique remonte au 15 juin lorsque l’ancien candidat à la présidentielle avait relayé sur son blog un appel lancé par le célèbre compositeur grec, Mikis Theodorakis, pour défendre la Grèce contre les plans d'austérité. A deux jours du second tour des législatives, Alain Juppé avait accusé Jean-Luc Mélenchon d'entretenir des «relations sulfureuses» avec M. Theodorakis. Le maire de Bordeaux avait alors sommé le PS de s'expliquer sur ses alliances avec l'«extrême gauche». Selon Juppé, le compositeur de la musique du film Zorba le Grec avait récemment déclaré publiquement être «antisémite et antisioniste». «Est-ce que l'antisémitisme de gauche c'est mieux que l'antisémitisme de droite?», avait de son côté déclaré NKM et Jean-François Copé est accusé d'avoir relayé ces accusations. «Cette affirmation atteint à l’honneur de Monsieur Mélenchon en lui attribuant une pensée qui est non seulement un délit mais encore totalement contraire à son engagement profond», conclut Me Raquel Garrido.

 

 

Des mails révèlent l'affairisme secret de Sarkozy avant 2007

 

Mediapart a eu accès à une partie des mails échangés par les proches de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'intérieur. Ils dévoilent :

  • Que Nicolas Sarkozy a continué depuis la place Beauvau à gérer les affaires de son cabinet d’avocat, via Thierry Gaubert, mis en examen pour blanchiment aggravé dans l’affaire Takieddine.
  • Que Brice Hortefeux s’est fait transmettre, toujours via M. Gaubert, « des plis importants » de la part de Takieddine et un dossier sur la situation d’Hicham Mandari, homme d’affaires marocain pourchassé par le Royaume.
  • Que Thierry Gaubert réclamait des escortes officielles lors de ses voyages privés dans sa propriété colombienne, tandis que son associé Jean-Philippe Couzi offrait aux visiteurs des « putes pour ceux qui le souhaitent ».

 

 

Un grand espoir dans le pays
 

L’élection de François Hollande ouvre la voie au ressourcement de la République à ses principes fondateurs. Les dérives anti-laïques du Président sortant et le projet d’une République authentiquement indivisible, laïque, sociale et démocratique, défendu par le candidat Hollande ont conduit le CLR à soutenir sa candidature. La victoire de François Hollande lève un grand espoir qu’il conviendra de ne pas décevoir. Les grands chantiers de la citoyenneté, de l’égalité de droits et de devoirs entre tous, de la laïcité, de l’école publique vont s’ouvrir. Le CLR, dans la vigilance, leur apportera son soutien.

 

 

 

Cass'toi pauv'con!!

 

Une première bataille a été gagnée!

Il faut permettre à François Hollande de mettre sa politique en place, il possède le pouvoir exécutif, mais il lui faut le pouvoir législatif.

Votez à Gauche aux prochaines législatives!!

Ali Magoudi : «Sarkozy laisse un désastre intellectuel pour la droite»

Ali Magoudi n'est pas étranger à Mediapart. Pour une série de notre premier été (2008) consacrée aux exils, il donna les premières clefs de son enquête sur son père, qui s'avéra l'un des événements de la rentrée littéraire 2011 : Un sujet français (Ed. Albin Michel : voir sous l'onglet “Prolonger”).

Mais d'abord et avant tout, Ali Magoudi scrute de près, depuis plus d'un quart de siècle, le pouvoir en notre monarchie républicaine. Il a écrit et réalisé pour la télévision française, avec le journaliste Pierre Jouve, en 1986 François Mitterrand, portrait total, puis en 1987 Jacques Chirac, portrait total, après de nombreux entretiens avec les intéressés. En 2007, sans avoir rencontré les sujets, il a publié, avec Anne Débarède, sous le pseudonyme d'Oreste Saint-Drôme, Comment choisir son président (Ed. Denoël), une psychanalyse imaginaire et préélectorale de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

C'est à ce titre que nous lui avions demandé de commenter, pour Mediapart, quelques vidéos symptomatiques de Nicolas Sarkozy, en mai 2009 (voir “Lire aussi”). « Tout, chez lui, témoigne d’un mal certain à assumer la place symbolique qu’il est censé occuper », diagnostiquait alors Ali Magoudi.

Trois ans après, tandis que les commentateurs patentés affirment que M. Sarkozy se révéla parfaitement présidentiel à partir du moment où il perdit l'élection, l'occasion était trop bonne de clore cette lourde parenthèse d'un quinquennat qui sembla ne jamais devoir finir, avec le regard aigu mais dissident d'un observateur si loin si proche du sérail...

MEDIAPART. Le président Sarkozy vous est-il apparu enfin à sa place au moment d'en être chassé ?

ALI MAGOUDI. Même pas ! Écoutez son discours à la Mutualité, le dimanche 6 mai au soir : ce n’est pas le propos d’un président, mais d’un candidat. Il est face à une foule UMP et c’est en tant que perdant qu’il demande à ses supporters de ne pas huer le président élu Hollande. Il n’est président, subrepticement, qu’au moment où il remercie les Français de l’avoir élu, cinq années auparavant…

Il va jusqu’à proclamer, en s’adressant au seul parterre de droite – alors qu’il se sait regardé en direct par le pays tout entier : « Vous êtes la France éternelle. » Mais qu’étaient alors les autres : des métèques ?! Ce discours est invraisemblable : il est dans le déni de la France ayant voté contre lui. Jamais il ne s’inscrit dans une filiation présidentielle pour passer le relais à un successeur. Il s’avère, fondamentalement, un chef de bande, qui ne fut, cinq ans durant, qu’un candidat à sa réélection.

Tout de même, deux jours plus tard, le 8 mai, à l’Arc de triomphe…

Il n’a fait que proposer à Hollande ce qui lui avait été offert par Chirac en 2007. Il avait alors refusé, pour filer sur le bateau de Bolloré ! Où est l’innovation prodigieuse chantée dans les médias ? D’autant qu’à l’Étoile, les militants UMP avaient été rameutés pour faire la claque à Sarkozy et, au besoin, siffler Hollande…

Qu’est-ce qui caractérise Nicolas Sarkozy ?

L’impossibilité d’occuper une place tierce symbolique. Et cela fait de lui un duelliste permanent. Il a voulu d’emblée se cogner Hollande : « Il est nul ! » fit-il fuiter via Le Monde. Il en avait été ainsi pendant l’entier quinquennat – il s’était trouvé un « pauvre con », avant de se dénicher un président de la banque centrale européenne, ou un Kadhafi. Il lui faut quelqu’un devant lequel il dégaine à tout bout de champ…

Il est toujours resté le champion d’une petite moitié de la France, protégé par des mesures de sécurité faramineuses, accueilli par des salles bourrées de militants acquis à sa cause…

Dans son incapacité à reconnaître tout espace symbolique, il a passé son quinquennat à descendre en flammes les corps intermédiaires. Il a même osé dire que toute la presse était contre lui, alors que les journaux et les sites répondant à cette description se comptent sur les doigts d’une seule main : Mediapart, Marianne, Libération et Le Nouvel Observateur – avec un moment de flottement pour ce dernier titre, au début du quinquennat…

Il a fait sauter tous les verrous !

Où situer Nicolas Sarkozy ?

Dans l’instant. C’est la seule temporalité qu’il connaisse. Son quinquennat, comme sa campagne, furent une suite d’événements, de fuites en avant ; d’annonces quotidiennes qui n’engagent à rien et finissent – amnésie médiatique aidant – oubliées dès qu’énoncées. Hollande, a contrario, martelait qu’il avait soixante mesures : on ne savait pas lesquelles, mais on savait qu’il en avait soixante…

Sarkozy, surtout, ne croit pas à ce qu’il dit : la parole n’est que pure tactique. Il s’est persuadé qu’utiliser toute la rhétorique, tout le vocabulaire, toute la langue du Front national, n’aurait pas d’incidence sur la réalité : je fais les poches des Le Pen, je chipe leurs mots, donc j’aurai leur électorat. Tout le lexique y est passé. Les slogans les plus abjects de la fin des années 1980 (« La France, aime-la ou quitte-la ») sont devenus la ritournelle de l’UMP au printemps 2012.

Résultat : il nous faudra une décennie pour nous débarrasser des deux semaines de la campagne électorale de Sarkozy sur les étrangers, sur les frontières, sur la viande halal. Il a fait sauter tous les verrous ! Il soutient qu’il n’y a pas de tabous : mais si, il y a des tabous, sinon chacun tue son voisin quand bon lui semble…

La peur du lendemain pèse désormais sur les individus, mais aussi sur la droite, qui va être réorganisée autour de ces fantasmes agités. L’étranger devient comme un objet de rejet national, de déchet, d’expulsion. Un tel remue-ménage m’apparaît, au fond, comme une autorisation à commettre le meurtre de l’autre. Quand le président de la République se lâche ainsi, il légitime la part d’ombre qui tenaille chacun dans un coin de sa tête…

Le futur ne serait-il pour lui qu’un gigantesque « après moi le déluge » ?

Il n’y a même pas d’« après moi ». Il n’y a que l’instant. S’il réfléchissait à l’“après”, peut-être son “maintenant” n’aurait-il pas été celui qu’il nous a infligé…

Que traduit son “présentisme” ?

Quelque chose de très narcissique, de très lié au miroir. Dans son obsession du duel, nous retrouvons le stade du miroir : ce moment où l’enfant ramasse ses morceaux grâce à l’image qui lui est renvoyée. Cette « assomption jubilatoire » (Lacan) pose problème quand elle est déployée dans le champ social, alors que la parole ne vient pas médiatiser ce rapport à l’autre des premières identifications. Voilà pour la théorie. Or si vous prenez le paradigme du duel, vous êtes prédictif à 95 % du comportement de Nicolas Sarkozy comme homme politique.

Mais son narcissisme l’empêchait de produire du politique. Il versait dans le petit sensationnel intime (« Carla et moi, c’est du sérieux »)…

«L'école des fans», 1984.«L'école des fans», 1984.

Examinez sa manière de désirer Cécilia au moment même où il la marie à Jacques Martin : il est maire de Neuilly, ceint de l’écharpe tricolore, officier d’état civil. Et il se montre incapable de s’en tenir à cette place symbolique, hors commerce sexuel par excellence : cet homme a toujours cherché les places symboliques, en vue de les vider de leur substance symbolique ! Pour les subvertir. Cela s’appelle la perversion…

D’où son badinage lors de la remise du prix Charlemagne à Angela Merkel, dont il taquine le mari : « La presse parle beaucoup de notre couple »

Oui, les exemples abondent. Dans un autre ordre d’idée, souvenez-vous de cette audience au Vatican, où, se sachant pourtant filmé – la communication ne lui est pas étrangère –, il reçoit et envoie des SMS. Lui qui se dit catholique, il casse alors allègrement le cadre symbolique auquel il est supposé être soumis…

Laisse-t-il un champ de ruines ?

En habile dialecticien, il a picoré des références dans tous les champs pour bricoler ses discours, mais il laisse effectivement un désastre intellectuel et doctrinal pour la droite, en l’ayant convertie à la seule poursuite du Front national, en toute divagation : on a pu entendre à la fois qu’il fallait expulser les Roms et qu’il ne fallait pas avoir peur des étrangers. En comparaison, François Hollande propose des repères cohérents : Jules Ferry, Marie Curie.

Nicolas Sarkozy se défie de la cohésion…

Il est dans le dialogue direct avec tout un chacun non médiatisé par un tiers : c’est du populisme. Il suffit de savoir dire les mots qu’il faut pour se faire entendre, donc élire.

François Hollande sera son antithèse : lui sait ce qu’est la force d’un collectif (contrairement à Ségolène Royal qui avait fait campagne contre l’appareil du PS). Lui sait ne pas sortir des bornes du champ dont il se réclame. Il sait ce qu’est une autorité symbolique et il se placera sous une telle tutelle. François Hollande est banalement névrosé. Ça va nous changer. Nous allons respirer, dans la mesure où, précédemment, chacun d’entre nous était sommé de rétablir l’activité symbolique que Sarkozy détruisait. Nous avons eu un quinquennat éreintant !

 

« Ça y est, on l’a dégagé ! »

 

A minuit quarante, François Hollande monte enfin sur la scène. Juste débarqué de son fief corrézien de Tulle, le président est venu fêter sa victoire à la Bastille. L'ombre du François Mitterrand de 1981 est là. Hollande lui rend d'ailleurs un vibrant hommage dans un bref discours, où il salue également d'une voix plus enrouée que jamais le « peuple de France » et la « jeune génération ». Présente en masse ce dimanche soir, la « jeune génération » entonne d'ailleurs une Marseillaise à gorge déployée.

La foule acclame le nouveau président. Mais c'est surtout l'immense bonheur d'avoir dégagé Nicolas Sarkozy qui rend les visages radieux. « Sarkozy c'est fini ! » dit l'un. « Sarkozy au Kärcher, à l'Anpe, au trou ! », hurle une autre qui danse sur place.

« On a viré Sarko et sa putain de bande !» lâche dans un rugissement David Copello, 22 ans, étudiant à Sciences-Po Paris. C'était sa première présidentielle. Il a voté Poutou au premier tour, pour « la voie libertaire » qu'il représente, et Hollande ce dimanche. Il n'est pas béat pour autant. « Je suis content qu'il soit élu, mais je n'en attends rien, dit-il. Je n'aime pas ses propos sur l'immigration que je trouve scandaleux. » 

Parmi ses amis, tous ne sont pas aussi sévères. « Hollande incarne des valeurs plus humaines que Sarkozy », dit Manon Chaigneau, étudiante en lettres. « La campagne m'a même redonné goût à la politique alors que ces dernières années, je m'en étais plutôt détournée, ajoute Fanny Cardin, 22 ans, qui fait des études de cinéma. Pour nous 81, c'était un mythe. » « De ce quinquennat, on retiendra la très grande vulgarité, résume Bastien Suteau, le quatrième du groupe, inscrit en fac de géo à Rennes. J'attends maintenant plus de réflexion. » Il a voté Hollande dès le premier tour.

En 2007, Bastien avait tout juste 18 ans quand Ségolène Royal a perdu. Comme lui, ils sont nombreux à vivre cette soirée comme une revanche. « Depuis que j'ai vingt ans, je vis avec Sarkozy, j'avais honte de dire que j'étais français », se réjouit Loïc, fonctionnaire territorial à Strasbourg. Il a aujourd'hui 25 ans, l'âge de ses parents en 1981. « Le changement de Hollande, c'est pas la promesse mitterrandienne de changer la vie, c'est sûr. Tout n'est pas possible, on le sait. Mais il y a peut-être plus de beauté dans la lucidité. »

La foule est plutôt jeune, les visages de toutes les origines – des Blancs, des Noirs, des Arabes. On danse, on chante, souvent sur le dos de l'ancien président. On trépigne beaucoup, aussi : toute la soirée, il fut bien difficile de se frayer un chemin parmi les rangs très compacts. 

Dès 19 heures, la place de la Bastille était pleine comme un œuf. Alors que les estimations circulent de téléphone en téléphone, l'optimisme est général. A chacun son sésame de la victoire : une rose à la main, un drapeau tricolore, ou bien celui du PS, du Front de gauche, du PCF ou d'Europe Ecologie-Les Verts. Sarah, 25 ans, est venue avec « la famille et des amis ». « Il y a un climat de ras-le-bol. Je travaille à l'hôpital et tous les jours je vois la casse du service public », dit cette sympathisante socialiste. « Cinq ans c'est long ! lâche Wadly Oxima, fonctionnaire en région parisienne. Sarkozy n'a pas tout fait mal mais il m'a écœuré par sa pratique du pouvoir. On n'était pas vraiment en démocratie. » « «La clique va partir. On va retrouver la grandeur de la France », espère Nelly Venturini, 68 ans, une rose à la main. « Casse-toi de chez nous », « François président », scandent les curieux juchés sur le Génie au centre de la place.

A l'annonce officielle des résultats à 20 heures, ils sont déjà des milliers rassemblés en rangs serrés face aux deux écrans géants. Grand cri de joie, fumigènes et « pop » des bouteilles de champagne qu'on débouche quand apparaît le visage d'Hollande. « Sarkozy à la retraite ! » entend-on dans la foule, déchaînée. Certains laissent couler des larmes d'émotion. « Ça y est, on l’a dégagé ! se réjouit Maurine. Cette Antillaise, auxiliaire de vie auprès des personnes âgées, exulte. « Nos personnes âgées, elles n’en pouvaient plus de Sarkozy. Pendant qu’il augmentait son salaire de 170 %, les petites vieilles, elles coupaient leur steack en quatre ! Elles payaient leur motte de beurre 1,10 euro. Sarkozy en avait rien à foutre ! »

Sur l'écran géant, on voit des images de militants UMP en pleurs. Ils sont copieusement hués. Jean-François Copé apparaît à la télé sur France-2 : « Au bûcher! », crie un petit groupe. La ministre Morano suscite les sifflets, à peine moins que lorsque c'est Nicolas Sarkozy qui prend la parole en direct de la Mutualité. « Jamais je ne pourrai vous rendre ce que vous m'avez donné ! » dit l'ancien président à ses partisans. « Tout ce que tu nous a pris, oui ! » hurle une jeune femme. Encore une fois, l'air est saturé de pressants « Casse-toi ! » « Sarko facho », ou « dehors le raciste! ».

Nadia et Zeineb, 22 ans, en Licence et Master à la Sorbonne, sont venues de Torcy (Seine-et-Marne) avec un drapeau français, « pas tant pour soutenir François Hollande que pour fêter la fin du sarkozysme ». « La victoire de ce soir, c'est l'espoir de retrouver une certaine cohésion sociale, lancent ces jeunes femmes, de confession musulmane – l'une d'elles porte un voile. Sarkozy, c’était la stigmatisation permanente. » Etudiante en droit fiscal, Zeineb ne « croit pas à une véritable révolution fiscale, pas plus qu'à une renégociation profonde des traités européens », mais elle « sait », pour sûr, que « monter les Français les uns contre les autres, c'est fini ».

« L'écart avec Sarkozy est assez décevant »

Certes, les visages sont radieux, et beaucoup n'auraient raté cette soirée pour rien au monde. Surtout pas Olivier Palduplin, 42 ans, et son compagnon Philippe, 52 ans. « On a eu le changement ! Pour moi, ça ne changera pas beaucoup de choses. Mais les étrangers vont pouvoir voter dans notre pays aux municipales, et c'est normal puisqu'ils paient des impôts. Les couples qui s'aiment vont pouvoir se marier s'ils le désirent. Nous, on est ensemble depuis 13 ans et on ne l'envisage pas. Mais c'est bien que tout le monde ait les mêmes droits en France. »

Mais en début de soirée, la liesse est loin d'être générale, tandis que les mêmes clips de campagne repassent en boucle, ce qui n'aide pas à mettre l'ambiance. « C'est normal, dit Maud, mandataire judiciaire de 25 ans qui a voté Hollande après avoir donné son vote à Jean-Luc Mélenchon au 1er tour. L'écart avec Nicolas Sarkozy est assez décevant. Et puis on sait que le mandat va être mauvais, en tout cas difficile. Dans cinq ans, la droite risque de repasser. » A ses côtés, Ghislaine, juriste de 25 ans, a voté Hollande pour faire « barrage à la politique xénophobe » de Nicolas Sarkozy. Elle aussi avait voté Mélenchon. « Hollande, c'est à contrecœur », dit-elle. Pour certains partisans de Mélenchon croisés dans le défilé, Hollande ne survivra d'ailleurs pas à un quinquennat. « Dans cinq ans, on le vire », dit l'un d'eux.

Etudiant en relations internationales, militant Europe Ecologie-Les Verts, Lucas estime plutôt que « c’est aussi la victoire des écologistes. J’espère qu’ils auront une place dans le gouvernement ». Il voit déjà Cécile Duflot ministre, et Eva Joly « à la tête d’un Commissariat de lutte contre l’évasion fiscale ». D'ores et déjà, le nouveau président se voit rappeler ses silences de campagne par Act-Up, dont une vingtaine de militants sont présents. « On est ravis de pouvoir fêter la fin de l'ère Sarkozy, explique la vice-présidente de l'association de lutte contre le sida, Cécile Lhuillier. Mais sur les franchises médicales, l'accès aux soins post-mortem, le droit au séjour pour les étrangers malades, les putes, on a trouvé Hollande frileux. On est là pour faire savoir qu'il va falloir se mettre au boulot tout de suite. On sera là pour le lui rappeler. » Leur pancarte porte un message clair : « Le changement, ça doit être vraiment maintenant », avec le mot “vraiment” en lettres rouges.

© Mathilde Mathieu

 

Il faudra les chanteurs Noah et Yaël Naim, puis le ballet des politiques (de Ségolène Royal, très applaudie, à Jean-Marc Ayrault, en passant par Cécile Duflot ou encore Manuel Valls, improbable maître de cérémonie survolté en costard-cravate) pour réchauffer l'ambiance avant l'arrivée d'Hollande, clou de la soirée.

Sitôt son discours fini, les rangs se desserrent bien vite, les manifestants de la Bastille partent se coucher. « Laissez passer les vrais travailleurs », disent plusieurs d'entre eux en riant, référence au « vrai travail » de Nicolas Sarkozy. Boulevard Beaumarchais, un groupe de jeunes entame une fiesta improvisée sous un abribus.

Aux terrasses des cafés, entre Bastille et République, on fait durer la joie de ce dimanche attendu depuis longtemps. Des klaxons résonnent. Juste une nuit pour savourer la victoire. Sans trop d'illusions. Mais en y croyant quand même un peu.
 

 

Présidentielle: En plein discours, Nicolas Sarkozy s'en prend à un journaliste!!

Hé oui, il n'a pas eu le temps d'acheter toute la presse avec son ami personnel Dassault!

Echange rafales payés par la France contre divers journaux Le figaro, L'équipe, ... et bientôt le Parisien, La tribune et les journaux du midi.

Bolloré ami cher à Dassault et par conséquent à Sarko est déjà présent dans les médias par le biais des quotidiens gratuits Direct Matin et Direct Soir. Il possède également la chaîne de télévision Direct 8.

Comme ça ils ne diront que du bien de Sarko et contrôleront les medias TF1 c'est fait, non!! (Ca me rappelle une certaine époque

où ils s'en prenaient aux intellectuels en brûlant les livres)

 Aïe Hitl...!!!).

VIRONS LE!!!

 

PRÉSIDENTIELLE - Parallèlement, BFM TV en a appelé au CSA pour faire respecter la liberté de la presse après l'agression de deux de ses journalistes jeudi...

On l’a beaucoup dit cette semaine: le climat est tendu en cette fin de campagne présidentielle entre les journalistes et le personnel politique, élus comme militants.

Mardi, c’est une journaliste de Mediapart qui a été prise à partie par des militants lors de la fête du travail de Nicolas Sarkozy au Trocadéro, à Paris. Jeudi, ce sont deux journalistes de BFM TV qui ont été agressés en marge du meeting du candidat UMP à Toulon, l’un d’entre eux ayant reçu, en plus d’insultes, une bouteille d’eau sur le visage.

Après avoir expliqué ce vendredi qu’il n’avait «jamais attaqué la presse», Nicolas Sarkozy a tout de même affirmé sur Europe 1 qu’il comprenait «l’exaspération vis-à-vis des journalistes». Et quelques heures plus tard, lors d’une réunion publique aux Sables-d’Olonne, le candidat UMP a illustré ses propos, s’en prenant à un journaliste qui effectuait un plateau en direct pendant le discours: «Si notre ami qui fait un direct en me tournant le dos pouvait s’arrêter, ça m’arrangerait», lance Nicolas Sarkozy, visiblement agacé.

Après avoir laissé la salle siffler le journaliste en question, il poursuit: «La politesse n’est qu’une question d’éducation, et s’il y a eu quelque manquement, nous y porterons remède.»

Coïncidence? BFM TV a diffusé un communiqué de presse vendredi après-midi, pour rappeler que si «les médias, autant que les hommes politiques, doivent pouvoir accepter la critique, BFM TV tient à rappeler que la protection des journalistes ne saurait en aucun cas être remise en cause. La direction de BFM TV en appelle au Conseil supérieur de l’audiovisuel, garant du pluralisme de l’information dans l’audiovisuel, pour qu’il rappelle l’exigence intangible et non négociable du respect de la liberté de la presse pour la bonne tenue du débat démocratique.»

 

Sarko qui traite Hollande de menteur pensait à lui même surement!!

50 millions pour Sarkozy : l'ancien premier ministre libyen confirme

« Je confirme qu’il existe bien un document signé par Moussa Koussa et qu’un financement a bien été reçu par M. Sarkozy. » L’homme qui parle est celui qui a validé en 2006 le principe d’un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye. Baghdadi Ali al-Mahmoudi était le secrétaire général du Comité populaire général, soit le chef du gouvernement libyen, dont les « instructions » sont mentionnées en toutes lettres dans la note du 10 décembre 2006 révélée par Mediapart (lire sous l'onglet Prolonger).
M. Baghdadi© Reuters

Aujourd’hui détenu en Tunisie, M. Baghdadi a confirmé, mercredi 2 mai au soir, à Mediapart, par l’intermédiaire de l’un de ses avocats, Me Béchir Essid, tant l’existence de la note signée par Moussa Koussa, ancien chef des services secrets libyens, que le montant de 50 millions d’euros débloqués en 2007 par le régime Kadhafi pour l’actuel chef de l’État français.

Depuis la révélation, samedi 28 avril, de ce document explosif, l’Élysée a fait feu de tout bois contre Mediapart. Dénonçant une « infamie » et un « montage », le président de la République a déposé plainte pour « faux et usage de faux », « recel de ces délits » et « publication de fausses nouvelles » lundi et obtenu, dans l’heure qui a suivi, l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris. De son côté, Mediapart a déposé à son encontre, mercredi, plainte pour « dénonciation calomnieuse » (c'est à lire ici).

Dès dimanche, l’Elysée s’est efforcé d’éteindre l’incendie auprès des acteurs de l’ancien régime sur lesquels il a gardé prise. Bachir Saleh, le destinataire de la note, présent à Paris bien que recherché par Interpol, et Moussa Koussa, son signataire, réfugié au Qatar, ont démenti sous couvert de leurs avocats l’existence d’un tel document, évoquant, pour le premier, des « réserves » sur son authenticité et, pour le second, des « histoires falsifiées ».

Quant au chef du Conseil national de transition (CNT), Mustapha Abdeljalil, qui doit son poste à la France, il a assuré n’avoir « retrouvé aucune référence à cette lettre dans les archives libyennes ». Mais le directeur administratif du CNT a immédiatement mis en doute ces affirmations

Le témoignage qu’apporte aujourd’hui l’ancien premier ministre libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, à Mediapart, à travers son avocat, pulvérise les contre-feux présidentiels français. « Nous avons participé à la réussite de M. Sarkozy et au financement de sa campagne présidentielle de 2007 », a fait savoir l’ancien chef de gouvernement par la voix de Me Béchir Essid, qui a rencontré son client en prison pendant plusieurs heures mercredi 2 mai.

« Le montant de 50 millions d’euros est juste »

« Ce financement par M. Kadhafi et la Libye est attesté par un document officiel signé par Moussa Koussa à travers la valise de financement africain », a confirmé M. Baghdadi. Le Libyan African Portfolio (LAP), fonds libyen des investissements africains, présidé par Bachir Saleh, était effectivement le destinataire de l’ordre de paiement pour la campagne de M. Sarkozy dans le document du 10 décembre 2006. Le LAP était considéré comme l’une des caisses noires du régime.

« Le montant de 50 millions d’euros est juste », d’après les déclarations de M. Baghdadi à son avocat, Me Béchir Essid. Ce dernier précise à Mediapart : « Il m’a parlé du financement, du document et du montant ; et le financement a bien été fait de Kadhafi vers Sarkozy. »

Actuellement incarcéré à Tunis, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Libye, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, qui fut premier ministre de 2006 jusqu’à la chute du régime Kadhafi, ne cache pas son incompréhension devant l’engagement de Nicolas Sarkozy dans la guerre, déclenchée au printemps 2011. « Il ne comprend pas la rancune de M. Sarkozy et son acharnement à être l’un des principaux artisans de l’attaque du pays qui l’a financé, soutenu et aidé pour sa campagne à hauteur de 50 millions d’euros », insiste l’avocat. « M. Sarkozy a été l’un des plus haineux contre M. Kadhafi et son régime », ajoute-t-il encore.

L’avocat, ancien bâtonnier de Tunis qui fut emprisonné sous les régimes de Bourguiba et Ben Ali, a fait savoir à Mediapart qu’il envisageait de tenir, jeudi 3 mai, en fin de matinée à son cabinet, une conférence de presse afin de préciser encore les déclarations explosives de son client.

Arrivé au mois d’août dernier en Tunisie, où il a trouvé refuge pendant la chute de Tripoli, l’ancien chef du gouvernement libyen a été arrêté et condamné pour « entrée illégale » dans le pays, le 22 septembre, avant d’être finalement relaxé par la cour d’appel de Tozeur. Il reste cependant placé sous écrou extraditionnel à la demande de la Libye.

L’association Amnesty International a estimé que le retour en Libye de M. Baghdadi l’exposerait « à de réels risques de graves violations des droits de l’homme, notamment la torture, une exécution extrajudiciaire et un procès injuste ». Des ONG tunisiennes ont également appelé à « ne pas remettre Baghdadi aux autorités libyennes vu l’instabilité de la situation sécuritaire dans le pays ».

 

La raison d'état justifie les moyens même principe pour Mohamed Mérah!! (L'affaire étouffée qui sent mauvais de l'assassin assassiné!!)

Les lourds secrets d'un ministre de Kadhafi trouvé mort dans le Danube

Une enquête de Francis Hovette, à Vienne (Autriche)

D’inquiétantes zones d’ombre entourent les circonstances du décès, dimanche 29 avril en Autriche, de l’ancien ministre du pétrole de Mouammar Kadhafi. Le corps de Choukri Ghanem, 69 ans, a été découvert dimanche matin à Vienne, flottant dans les eaux du Danube. C’est un passant qui a fait la découverte macabre, vers 8 h 40. Choukri Ghanem avait été également le premier ministre libyen de 2003 à 2006, prédécesseur de Baghdadi Ali al-Mahmoudi, l'ancien premier ministre qui vient de confirmer la note de décembre 2006 publiée par Mediapart et faisant état de la décision du régime Kadhafi de financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy à hauteur de 50 millions d'euros.

Ce décès suspect d’un des hommes forts du régime Kadhafi survient alors que plusieurs enquêtes sensibles visent les ventes d’armes et de pétrole entre l’Europe et la Libye, et au lendemain des révélations de Mediapart.

 

L’affaire est très étrange. Première curiosité, un ami de la famille, Amer al-Bayati, a d’abord déclaré que Choukri Ghanem était mort d'une crise cardiaque à son domicile. La première dépêche d’agence est tombée le dimanche à 17 h 55. Moins d'une heure plus tard, la police démentait cette information : elle affirmait que le corps avait été retrouvé dans le Danube.

Par ailleurs, Choukri Ghanem avait l'impression d'être suivi ces derniers temps, et l’avait confié à son entourage. D’autre part, cet homme ne savait pas nager, et il était de surcroît handicapé d'un bras.

A Vienne, plusieurs de ses amis doutent qu'il se soit promené seul au bord du Danube un dimanche matin à l'aube, pour flâner. Ils le décrivent plutôt en noctambule qui se levait tard. Surtout, ils ne croient ni à la thèse de l'accident, ni à celle du suicide et soupçonnent un meurtre. La police, qui a ouvert une enquête sur les causes de la mort, n'exclut pas un assassinat.

Dans les milieux du renseignement, on souligne que Choukri Ghanem « savait beaucoup de choses » sur les relations entre l’Europe et la Libye, actuellement au cœur de plusieurs enquêtes sensibles. Selon la police autrichienne, Choukri Ghanem était en contact avec un journaliste étranger. Ce journaliste l’aurait appelé depuis la Libye, peu de temps avant sa mort. La police refuse toutefois de considérer qu’il s’agit là d’une « piste privilégiée ». Selon le journal autrichien Kurier, un banquier interrogé à Tripoli, Abdel Hamid al-Jadi, a expliqué que Ghanem s'occupait des affaires libyennes avec l'Europe, des « intrigues louches ». « Il avait beaucoup de partenaires qui l'aidaient, des gouvernements aussi ; peut-être qu'ils voulaient la lui boucler », ajoute ce banquier cité par Kurier.

Le corps de l’ancien ministre du pétrole de Kadhafi a été retrouvé à Copa Cagnana, l'endroit où les jeunes font la fête à Vienne le samedi soir. Selon les premiers résultats de l’autopsie, le corps – qui ne comportait aucune trace de violence – n’aurait séjourné que quelques heures dans l’eau. Or, il serait étonnant qu'il soit tombé dans le Danube, à cet endroit-là, avant 3 heures du matin, sans que personne s'en rende compte : les lieux sont bondés tous les samedis soir, et particulièrement ce samedi, où il faisait, pour la première fois depuis longtemps, un temps magnifique.

Autre bizarrerie : la police a repoussé la publication des résultats des analyses toxicologiques du défunt à la semaine prochaine. Or, il faut habituellement entre 24 et 48 heures pour les effectuer, et la famille de Choukri Ghanem avait émis le souhait de rapatrier le corps dès jeudi en Libye.

En arrière-plan : les milliards du pétrole

Selon le journal conservateur autrichien Die Presse, Tripoli avait émis un mandat d'arrêt contre Choukri Ghanem dans les jours qui ont précédé sa mort. La police autrichienne précise, pour sa part, que sa femme et une de ses trois filles ont quitté Vienne un jour après l'annonce de la mort, direction Tripoli. Il s'agirait d'un voyage prévu de longue date.

Sa seconde fille est encore à Vienne, elle est interrogée par la police. Ghanem a également un fils, que la police autrichienne dit ne pas avoir interrogé pour l'instant. Ses filles ont la nationalité autrichienne, et il vivait avec l'une d'entre elles dans le même appartement depuis un an. Lui-même possédait un passeport italien. Abritant le siège de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Vienne est une ville que fréquentent beaucoup les dignitaires des États pétroliers.

Un proche de Choukri Ghanem, qui s’était lui aussi réfugié à Vienne, Moustafa Zarti, ancien homme-lige de Saïf al-Islam, le fils aîné de Mouammar Kadhafi, est pour sa part injoignable depuis dimanche. En fait, l'Autriche protégeait Ghanem. Elle lui a permis de rester sur le territoire dans le plus grand secret et lui a même fourni, selon une source policière, une protection rapprochée pendant les premiers mois de son séjour. Son adresse officielle était enregistrée à Vienne. Au moment de sa mort, cette protection venait – curieusement – de cesser.

Rares étaient ceux qui connaissaient sa présence en Autriche et aujourd'hui, il semble étonnant que l'Autriche n'ait pas fait plus de zèle pour demander que le nom de Choukri Ghanem soit placé sur la liste des sanctions économiques de l'UE (alors qu’il a figuré un temps sur celle des États-Unis). Selon un ancien chef des renseignements autrichiens, le pays s'est fait une spécialité de tout savoir sur « qui fait quoi » dans la sphère Europe-CEI-Monde arabe et Iran, et sait s’en servir.

Très rapidement, dès la nouvelle de son décès, l'Autriche a attiré l'attention des médias vers Tripoli. Un diplomate en poste dans la capitale libyenne a expliqué à un journal que Choukri Ghanem avait « beaucoup d'ennemis » en Libye : ni les nouvelles autorités ni ses anciens amis ne le portent dans leur cœur, et il aurait en outre transféré des milliards d'euros vers Vienne avant de faire défection…

Choukri Ghanem © Reuters

Économiste et expert pétrolier formé à Boston et Londres, Choukri Ghanem avait émergé, au milieu des années 1990, comme l’une des voix prônant la libéralisation économique de la Libye, rapportait en 2008 l'hebdomadaire Jeune Afrique. Selon Saïd Haddad, chercheur au CNRS, sa nomination au poste de premier ministre en 2003, « s’interprète comme un signal adressé aux États-Unis, à l’Union européenne et aux institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».

Un temps administrateur de l'Opep, c'est précisément dans la capitale autrichienne qu'il a rencontré Saïf al-Islam à la fin des années 1990, quand ce dernier y étudiait. Celui-ci l'avait alors présenté à son père. Une fois ministre, Ghanem aurait laissé Saïf se servir dans l'argent du pétrole, sans que Mouammar Kadhafi soit, semble-t-il, au courant.

Réfugié à Vienne depuis mai 2011, Choukri Ghanem était consultant, il avait monté une société de conseil en export de pétrole avec Issam Chalabi, l'ancien ministre irakien de l'industrie. Selon RFI, Ghanem était également « à la tête de plusieurs compagnies opaques, à son nom ». Il venait de fonder, en avril, une société au capital de seulement 35.000 euros dans une rue chic du centre-ville, la Petrofin GmbH. L'ex-ministre du pétrole libyen connaissait bien la capitale autrichienne pour y avoir résidé à maintes reprises à l'occasion des réunions de l'Opep. Il résidait dans un quartier situé près du siège de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à Vienne, sur les bords du Danube, non loin du lieu de sa noyade.

C'est là qu'il avait finalement atterri au printemps 2011, quatre mois après le début de la révolte libyenne. Quelques semaines après la défection de l’ex-chef de la diplomatie Moussa Koussa, aujourd’hui au cœur des révélations de Mediapart, l’homme avait à son tour rompu brusquement avec le régime Kadhafi. Le 17 mai, une source proche du gouvernement tunisien avait indiqué à l’AFP qu'il se trouvait en Tunisie, « dans un hôtel à Djerba et (qu’)il n’(avait) pas essayé de contacter les autorités tunisiennes ».

Un symbole de la corruption à grande échelle

Début juin, peu après avoir fait défection, l’ex-ministre libyen avait transité par Rome car « il faut bien s'arrêter quelque part ». Là-bas, il avait expliqué à la presse avoir « quitté son pays (...) pour embrasser la cause des jeunes Libyens de combattre pour un État démocratique ». « J'ai travaillé en Libye pendant de nombreuses années, en pensant pouvoir faire des réformes de l'intérieur. Mais ce n'est pas possible, surtout maintenant que le sang a été versé », avait-il alors déclaré.

Des propos qui n’avaient guère convaincu les Tripolitains qui, selon RFI, « le considèrent comme un symbole de la corruption à grande échelle, car il était notamment l'homme lige de Saïf al-Islam, le fils aîné du colonel Kadhafi ». « Il n'a rien fait pour aider la révolution. Il est parti du pays avec l'argent qu'il avait volé. J'aurais aimé qu'il paye sa dette avant de subir une mort aussi horrible », a ainsi affirmé un homme interrogé par la radio française.

Chef du gouvernement libyen de 2003 à 2006, Choukri Ghanem a fait partie du cercle le plus proche des Kadhafi durant plusieurs années. En 2006, il est nommé ministre du pétrole, ainsi que président de la National Oil Corporation (NOC), la société d'État pétrolière qu’il dirige jusqu’en 2011. Évincé en août 2009 de la NOC, il est réintégré quelques semaines plus tard, sans autre explication.

C. Ghanem et J. Chirac, avril 2004 © Reuters

Mais Ghanem fut surtout l’un des acteurs clés de la diplomatie menée pour réconcilier le régime libyen avec l’Europe, et en particulier avec la France. À partir de 2003, il engage « une politique de libéralisation de l'économie et la privatisation partielle du secteur public », comme l’explique un rapport de l’Assemblée nationale, signé par le député UMP Jacques Remiller et enregistré en juillet 2005 « au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi, adopté par le Sénat, autorisant l'approbation de l'accord entre le gouvernement de la République française et la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements ».

Dans son rapport, M. Remiller évoque un « programme de réformes ambitieux », participant à la volonté d’ouvrir la voie « à une nouvelle phase dans les relations franco-libyennes ». En 2004, plusieurs accords (portant sur les domaines de la culture, des sciences ou encore du tourisme) sont ainsi signés entre les deux pays. En mars de la même année, François Loos, alors ministre délégué au commerce extérieur, se rend en Libye accompagné de plus de soixante-dix chefs d'entreprises françaises.

Si l’on en croit le rapport du député UMP, cette visite avait « permis de manifester le soutien de la France aux réformes politiques et économiques menées par le premier ministre libyen, M. Ghanem ». Quelques semaines plus tard, ce dernier effectuait à son tour une visite officielle en France, « la première dans un pays occidental », précise encore le rapport parlementaire, pour signer les différents accords franco-libyens.

Le quotidien autrichien Kurier, qui consacrait le 3 mai sa une à la mort de Choukri Ghanem, évoque d'ailleurs les liens qu'entretenait l'ex-premier ministre libyen avec des « partenaires » européens. Aujourd'hui, les autorités libyennes et américaines enquêtent sur les liens entre le régime Kadhafi et plusieurs compagnies pétrolières occidentales, dont Total.

 

 

Une mort qui arrange bien notre cher président dans son affaire des 50 millions d'euros pour sa campagne passée! "les morts ne témoignent pas!"

Un ancien ministre libyen s'est noyé dans le Danube, à Vienne


 
La mort de l'ancien ministre libyen du pétrole du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, depuis tué par des rebelles libyens, Choukri Ghanem, retrouvé dans le Danube à Vienne le 29 avril, est due à une noyade sans intervention extérieure, selon les premiers résultats de l'autopsie, a confirmé la police viennoise lundi.

"La cause de la mort est une noyade. Il n'y a pas d'éléments d'une responsabilité extérieure à ce moment" de l'enquête, a expliqué Roman Hahslinger, porte-parole de la police de Vienne, en présentant les premiers éléments de l'autopsie du corps de Choukri Ghanem au cours d'une conférence de presse.

Le corps de cet ancien ministre du pétrole du dictateur déchu Mouammar Kadhafi avait été retrouvé dans le Danube vers 08H40 (06H40 GMT), avait indiqué la police hier dimanche, qui n'avait alors déjà pas décelé d'élément relevant d'un éventuel crime.

Une de ses filles avait remarqué l'absence de son père dimanche sur le coup de 10 heures (08H00 GMT), au moment où le corps avait déjà été retrouvé.

Des résultats plus complets de l'autopsie sont attendus en cours de semaine, avec un rapport de toxicologie qui devrait être publié probablement la semaine prochaine. La police n'a pas souhaité donner plus de détails sur les causes de la noyade.

Le porte-parole de la police de Vienne a indiqué que le comportement de Choukri Ghanem était apparemment normal la soirée précédant sa mort, mais qu'il se sentait "un peu mal". La police a précisé qu'il n'y avait pas d'information sur une possible maladie sérieuse de Choukri Ghanem et que l'ancien ministre n'avait pas laissé de lettre annonçant un suicide.

L'enquête se poursuit et les policiers sont toujours à la recherche d'évenuels témoins de la noyade.

Choukri Ghanem, âgé de 69 ans, avait rompu avec Kadhafi en mai 2011 et s'était exilé à Vienne, une ville qu'il connaissait bien pour y avoir très souvent résidé pour les réunions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont le siège est dans la capitale autrichienne.

Il possédait aussi un domicile fixe dans la capitale autrichienne, dans un quartier situé près du siège de l'Orgaisation des Nations Unies (ONU) à Vienne, précisément sur les bords du Danube, non loin du lieu de sa noyade. Selon ses amis, il s'occupait d'une société de conseils en matière d'énergie pétrolière et travaillait dans un bureau du centre-ville.

Choukri Ghanem avait été chef du gouvernement de 2003 à 2006 et ministre du pétrole, ainsi que président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), de 2006 à 2011.

Le 1er juin à Rome, peu après avoir fait défection, il avait déclaré avoir "quitté son pays" pour rejoindre la rébellion et "combattre pour un Etat démocratique".

 

Sarko a aimé faire du camping il y a quelques temps avec Kadhafi!

 

Bachir Saleh est protégé par la France : le pouvoir s'emmêle

 

Pourquoi les autorités françaises n'arrêtent-elles pas Bachir Saleh, ex-directeur de cabinet de Kadhafi, pour le remettre aux autorités libyennes qui le réclament pour “escroquerie” ? Le gouvernement français, qui a accueilli à bras ouverts ce proche du dictateur déchu, au cœur des révélations de Mediapart, prétexte un problème d'identification. 

Mardi matin, Nicolas Sarkozy a ainsi assuré, sur RMC/BFMTV, que si « M. Saleh est recherché par Interpol, il sera livré à Interpol ». « Sur le mandat d'Interpol, c'est une autre identité », a-t-il expliqué, « les services du Quai d'Orsay et du ministère de l'intérieur sont en train de regarder la question ». Lundi matin, le premier ministre François Fillon avait indiqué sur RTL qu'il ne disposait d'« aucune trace d'un mandat international » visant l'ex-directeur de cabinet de Kadhafi. « Si naturellement il y avait un mandat international contre lui, la France le remettrait à la disposition de la justice après un échange avec le Niger qui est nécessaire compte tenu de son état de diplomate », a précisé François Fillon.

Capture d'écran du site d'Interpol© LF

Bachir Saleh est donc bien recherché par Interpol et les autorités françaises ne peuvent l'ignorer. Il suffit de consulter sa fiche sur le site de l'organisation internationale, où il figure sous son troisième nom, Bashir El Shrkawi, réclamé par la Libye pour escroquerie.

« Les notices rouges sont l'un des moyens par lesquels Interpol informe ses 190 pays membres qu'un mandat d'arrêt a été délivré par une autorité judiciaire à l'encontre d'une personne, explique le service de presse d'Interpol, contacté. Il ne s'agit pas de mandats d'arrêts internationaux. Les personnes concernées sont recherchées par des tribunaux nationaux (ou des tribunaux pénaux internationaux, le cas échéant), et le rôle d'Interpol est d'aider les services de police à les identifier ou à les localiser en vue de leur arrestation et de leur extradition. »
 

 
Même si Interpol ne peut obliger un pays membre à arrêter une personne recherchée, « nombre de pays membres, toutefois, accordent à  la notice rouge la valeur d'une demande d'arrestation provisoire, surtout s'ils sont liés au pays requérant par un traité bilatéral d'extradition », précise Interpol.

 

L'un des avocats de Bachir Saleh, Me Marcel Ceccaldi, a confirmé lundi midi à l'AFP que son client faisait bien l'objet d'un mandat d'arrêt signalé par Interpol à la demande de Tripoli. « Comment Interpol peut-il diffuser un ordre d'arrestation provisoire à la demande des autorités libyennes ? » s'est indigné l'avocat. « Qu'est-ce que la Libye ? Les islamistes de Tripoli ? Les sécessionnistes de Benghazi ? Les bandes armées de Misrata ?» a-t-il ajouté. « Quel pays démocratique prendrait le risque d'arrêter quelqu'un pour le transférer en Libye ?» a-t-il poursuivi.

La France fait-elle la même analyse que l'avocat ? Toujours est-il que, comme l'a révélé le Canard enchaîné début avril, Bachir Saleh a bénéficié d'une incroyable protection de la part des autorités françaises. Le ministre de l'intérieur Claude Guéant a ainsi reconnu lui avoir attribué un permis de séjour au titre de la famille. En matière de regroupement familial, les conditions d’attribution sont pourtant strictes – elles ont été durcies par Nicolas Sarkozy lui-même en 2003 et 2006 puis par Brice Hortefeux en 2007 – et ne dépendent pas du pouvoir discrétionnaire du préfet. Celui-ci délivre ou non le titre de séjour en fonction de plusieurs critères.

Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, pour justifier la présence de Bachir Saleh sur le sol français, a récemment indiqué au Canard enchaîné que le ressortissant libyen bénéficiait « d’une autorisation provisoire de séjour pour trois mois puisque sa famille réside en France ».

Outre l’ironie, voire l’indécence, qu’il y a pour un homme qui n’a eu de cesse de vouloir restreindre les entrées d’étrangers au titre de la famille de mettre en avant cet aspect, son assertion révèle quelques ambiguïtés. Seule son épouse, et non pas sa “famille” au sens large, est susceptible de lui permettre d’obtenir un titre de séjour au nom du regroupement familial. En tant que conjoint, elle doit en avoir elle-même déposé la demande, être installée régulièrement en France depuis au moins 18 mois, justifier de ressources d’un certain montant et d’un logement d’une certaine superficie et se conformer « aux principes essentiels qui, conformément aux lois de la République, régissent la vie familiale en France »

Selon la législation en vigueur, le maire instruit la demande et donne un avis concernant le respect des conditions de logement et de ressources. Lorsque les critères sont réunis, une carte de séjour temporaire portant la mention “vie privée et familiale” est délivrée. À la différence de ce qu’affirme le ministre de l’intérieur, cette carte est valable un an (elle est par ailleurs renouvelable et permet de travailler).

Toujours selon Le Canard enchaîné, c'est l'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, qui a veillé à son exfiltration de Libye dans un jet privé appartenant à l'homme d'affaires Alexandre Djouhri. Surnommé le “caissier de Kadhafi”, Bachir Saleh était le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), un fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars, qui a servi à de nombreuses opérations d'investissement sous l'ère Kadhafi. Est-il poursuivi par les autorités libyennes pour des escroqueries commises dans ce cadre ? Contacté ce matin, l'ambassadeur de Libye en France, Abuhamoud Al Shibani, n'a pas souhaité répondre à nos questions.  

François Fillon a par ailleurs affirmé ce lundi matin sur RTL que M. Saleh dispose d'un « passeport diplomatique du Niger » (obtenu grâce aux « réseaux de la Françafrique » selon le Canard enchaîné) et serait donc « protégé par l'immunité diplomatique ». Pas de chance, décidément, pour le premier ministre, le Niger a fait savoir en début d'après-midi que ce passeport avait été rendu en mars par Bachir Saleh.

Mais l'affaire Saleh ne s'arrête pas là. Mercredi 25 avril, l'épouse de l'ex-chef de cabinet de Kadhafi a en effet été condamnée à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel Bourg-en-Bresse pour avoir employé quatre personnes « dans des conditions de travail et de vie indignes ». Kafa Kachour Bashir, une Franco-Libanaise de 56 ans, qui vivait plusieurs mois par an en France, était poursuivie pour « soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine »« travail dissimulé » et « aide au séjour irrégulier et emploi d'étrangers démunis de titre de travail », ses employés ne disposant pas de contrat de travail dans sa résidence secondaire de Prévessin-Moëns (Ain).

 

 

Nicolas Sarkozy ou la peur du monde
 
 
Son slogan est “la France forte”, et Nicolas Sarkozy l’a assuré, sur France Inter, « la France forte, elle, n’a pas peur ! ». Tout dans sa

 campagne montre le contraire : la peur est le moteur du sarkozysme. Celle des étrangers, celle de la crise, celle de l'insécurité. La peur et,

 pour la conjurer, un président protecteur. Mais là encore, la fable ne résiste pas longtemps aux faits. En fait, c'est lui qui appréhende le

reste de la planète.

 

Sarkozy-Kadhafi: la preuve du financement!

Valait mieux pour Sarko qu'il soit mort mais pas vif!  Sarko grand défendeur des libertés!!

 

Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Mediapart a retrouvé un document officiel libyen qui le prouve. Cette note issue des archives des services secrets a été rédigée il y a plus de cinq ans. L’en-tête et le blason vert de la Jamahiriya préimprimés s’effacent d’ailleurs légèrement. Ce document, avec d’autres, a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale. D’anciens hauts responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité, ont accepté de le communiquer à Mediapart ces tout derniers jours.
La note signée Moussa Koussa.
Dès 2006, le régime libyen avait choisi « d’appuyer la campagne électorale» de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, et ce pour un « montant de cinquante millions d’euros » : c’est ce qu’indique en toutes lettres cette note datée du 10 décembre 2006, signée par Moussa Koussa, l’ancien chef des services de renseignements extérieurs de la Libye.
Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même. Le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP, soit l'un des fonds d'investissement financier du régime libyen), aurait de son côté été chargé de superviser les paiements.

MM. Kadhafi et Sarkozy© Reuters
« Mon client n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document, nous a indiqué Me Samia Maktouf, l’avocate de M. Takieddine. En revanche, il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent dans ce document outre lui-même. »
 
« Ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat, que ces 50 millions d'euros aient été versés ou non, a lui-même commenté M. Takieddine, rencontré par Mediapart vendredi 27 avril. L'enquête sera difficile parce que beaucoup d'intervenants sont morts pendant la guerre en Libye, mais c'est déjà important de rendre public ce document ». Cette réponse de Ziad Takieddine – malgré son hostilité exprimée de multiples fois à notre égard – est celle d’un acteur clé de la lune de miel franco-libyenne, qui a secrètement conseillé Claude Guéant jusqu’à la veille de la guerre, comme en attestent de nombreuses notes publiées par Mediapart.
L’une d’entre elles, rédigée le 6 septembre 2005 par Ziad Takieddine et adressée à Claude Guéant, affirmait ainsi que certains pourparlers franco-libyens devaient « revêtir un caractère secret ». « L’autre avantage : plus d'aise pour évoquer l'autre sujet important, de la manière la plus directe...», précisait le document, mystérieusement.
L’élément nouveau que nous publions aujourd’hui vient désormais confirmer les accusations portées par les principaux dirigeants libyens eux-mêmes peu avant le déclenchement de la guerre sous l'impulsion de la France, en mars 2011. Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi, avaient en effet tous trois affirmé publiquement détenir des preuves d'un financement occulte du président français. La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des investigations officielles – qu’elles soient judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre et occulte des relations franco-libyennes.
La face cachée de l’arrivée de Nicolas Sarkozy sur la scène libyenne, en 2005, puis en 2007, apparaissait déjà en filigrane dans le dossier des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et au Pakistan instruit par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en particulier à travers l’activité de lobbying déployée par M. Takieddine en faveur de l’ancien ministre de l’intérieur auprès de Tripoli. Or l’enquête entre leurs mains vient d’être élargie par un réquisitoire supplétif, le 5 avril dernier, à tous les faits de blanchiment présumés apparus jusqu’à ce jour.
Les investigations visent l’intermédiaire, mais aussi plusieurs proches du chef de l’Etat, Thierry Gaubert, Brice Hortefeux, Nicolas Bazire ou encore plus indirectement Jean-François Copé. Echappée des secrets de la dictature déchue, la note décisive que nous reproduisons ci-dessus –  et dont la traduction intégrale est sous l'onglet Prolonger — vient en outre confirmer les propos de l'ancien médecin de M. Takieddine, qui avait suivi alors les déplacements de l'homme d'affaires, notamment en Libye, et avait rapporté des projets de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye.
Selon des connaisseurs du régime libyen à qui nous l'avons soumis, ce document, dont le signataire et le destinataire appartenaient au premier cercle de Kadhafi, est conforme, jusque dans son style, aux habitudes bureaucratiques du régime. Outre celle du calendrier grégorien, la deuxième date qui y figure conforte son authenticité: elle n'est pas celle du calendrier musulman habituel, mais de celui imposé par le dictateur, qui part de l'année du décès du prophète Mahomet, l'an 632

Sarkozy-Kadhafi: la preuve du financement

| Par Fabrice Arfi et Karl Laske

Un document authentique, selon Ziad Takieddine

Depuis plusieurs mois, nous avons entrepris des recherches pour retrouver des dépositaires d’archives du régime déchu, en rencontrant à Paris et à l’étranger plusieurs représentants de factions libyennes, dont certaines avaient conservé des documents et d’autres s’en étaient emparé, en marge des affrontements armés. Ainsi, Mediapart a publié ici, dès le 10 avril dernier, des documents des services spéciaux libyens demandant des mesures de surveillance d’opposants toubous domiciliés en France.

M. Koussa© Reuters

Le document décisif que nous publions aujourd’hui, sous la signature de Moussa Koussa, a été adressé, le 10 décembre 2006, à un ancien homme clé du régime libyen, Bachir Saleh, surnommé le « caissier de Kadhafi ». Directeur de cabinet du “guide” déchu, M. Saleh était aussi le responsable du Libyan African Portfolio (LAP), le puissant fonds souverain libyen crédité de plus de 40 milliards de dollars. Sous l’ère Kadhafi, le LAP a servi à d’innombrables opérations d’investissement. Certaines avouables (tourisme, pétrole, agriculture, télécommunications…). Et d’autres moins, comme l’ont confirmé plusieurs sources libyennes concordantes. Contacté sur son numéro de téléphone portable français, M. Saleh n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Connu pour avoir été l’un des plus proches collaborateurs de Mouammar Kadhafi et le mentor de deux de ses fils (Motassem et Saïf al-Islam), Moussa Koussa a quant à lui été le patron pendant plus de quinze ans, entre 1994-2011, des services secrets extérieurs libyens (l’équivalent de la DGSE française), avant de devenir le ministre des affaires étrangères de la Libye.

Notons que l’auteur de cette note et son destinataire ont vécu, à l’heure de la chute du régime Kadhafi, des destins similaires. Moussa Koussa vit actuellement au Qatar, sous protection, après avoir fui la Libye en guerre, en mars 2011, ralliant d’abord Londres, puis quelques semaines plus tard Doha. Bachir Saleh, emprisonné brièvement par les rebelles du Conseil national de transition (CNT) avant d’être relâché en août dernier, a été exfiltré et accueilli par les Français. Comme l'a rapporté Le Canard enchaîné, lui et sa famille bénéficient toujours de la protection des autorités françaises qui leur ont accordé un titre de séjour provisoire.

Les deux paragraphes écrits par Moussa Koussa sont sans équivoque sur le sujet explosif abordé. «En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros », peut-on d'abord y lire. Puis M. Koussa affirme transmettre et confirmer « l’accord de principe sur le sujet cité ci-dessus ». Le montant pharaonique promis par les Libyens est à rapprocher des 20 millions d’euros officiellement dépensés par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007.

Bachir Saleh

L’ancien chef des services secrets extérieurs de Mouammar Kadhafi ajoute dans sa note que l’accord évoqué est formulé « après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français Monsieur Brice Hortefeux et Monsieur Ziad Takieddine ». Ce serait « au cours » de cette entrevue qu’« un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement ». Le document ne précise cependant pas le lieu de cette réunion, qui s’est tenue un an jour pour jour après une visite de Nicolas Sarkozy en Libye.

Ziad Takieddine, rencontré par Mediapart en présence de ses avocats, vendredi 27 avril, n’a pas contesté l’authenticité du document que nous lui avons présenté, tout en précisant comme Me Samia Maktouf, son avocate, qu’il n’avait pas été présent, le jour indiqué, à cette réunion.

« Je n'ai pas assisté à cette réunion, mais elle a certainement pu avoir lieu, nous a indiqué M. Takieddine. Votre document reflète un accord signé par Moussa Koussa pour soutenir la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, et Brice Hortefeux a été effectivement là-bas à cette date ainsi qu'à d'autres dates, ça, c'est sûr. M. Moussa Koussa et les autres personnes citées étaient effectivement des relais avec la France ».

Selon M. Takieddine, Claude Guéant, l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, et « son correspondant en matière de renseignement d'Etat », Bernard Squarcini, étaient parallèlement en lien étroit avec M. Koussa. « Cela se passait nécessairement en secret, vu la sensibilité des relations entre les services de renseignement », précise-t-il, tout en confirmant l’implication, côté libyen, de Béchir Saleh, comme représentant du LAP, et Abdallah Senoussi lui-même « dans les relations de la Libye avec la France ».

J'ai les éléments et je n'hésiterai pas à les sortir »

Les relevés des voyages de M. Takieddine, dont la justice française détient la copie depuis plusieurs mois, montrent toutefois que l’homme d’affaires était à Tripoli le 9 décembre 2006, soit la veille de la rédaction de la note de Moussa Koussa. Il était également en Libye quelques jours plus tôt, les 20 et 21 novembre.

Dans une entretien accordé le 25 avril à l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Takieddine déclare avoir été informé en mars 2011 par Saif al-Islam Kadhafi de l’existence d’un « versement d’argent » pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

« Lors de ma dernière rencontre avec Seif al-Islam que j'ai interrogé, il m'avait bien dit: “J'ai les éléments et je n'hésiterai pas à les sortir”, explique M. Takieddine à Mediapart. En réalité, il ne pensait pas que Nicolas Sarkozy irait jusqu'au bout. On peut penser que c'est pour cette raison que le système a protégé Bachir Saleh (exfiltration et production d'un passeport diplomatique) et qu'ils ont essayé par tous les moyens de tuer Saif al-Islam qui a été à l'origine de ces révélations. Par ailleurs, cela explique l'accueil que Monsieur Claude Guéant m'a réservé dès mon retour de Libye, en m'arrêtant à l'aéroport (ndlr, le 5 mars 2011), car il pouvait penser que j'étais moi-même en possession de ces documents, pour pouvoir les subtiliser. »

 

MM. Hortefeux et Takieddine, en 2005© dr

Ce n’est pas la première fois que le nom de Brice Hortefeux est associé à l’arrière-plan financier des relations franco-libyennes. Mais le haut responsable de l’UMP, intime de Nicolas Sarkozy, a toujours démenti. « Je n'ai jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh, a déclaré M. Hortefeux à Mediapart, le 27 avril. J'ai déjà rencontré Abdallah Senoussi, qui connaissait beaucoup de monde, mais nous n'avons jamais de discussion sur un financement électoral. Je suis allé en Libye une seule fois dans ma vie, en 2005. J'oppose donc un démenti catégorique et vérifiable ».

Comme Mediapart l’avait rapporté (ici), les confessions de l’ancien médecin de M. Takieddine, couchées sur papier le 20 décembre 2006 par le directeur d’une société de renseignements privés suisse, Jean-Charles Brisard, évoquaient déjà le nom de M. Hortefeux dans un schéma de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007. En des termes plus télégraphiques : « MODALITES FIN CAMPAGNE NS », « FIN LIB 50 ME », « MONTAGE INCLUT SOC BH PAN + BANQUE SUISSE (ND) » et « FIN CAMPAGNE TOTALEMENT REGLE ». Le mémo Brisard avançait aussi le chiffre de 50 millions d’euros affectés à la campagne de M. Sarkozy.

« C'est grotesque », avait réagi Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1, le 12 mars dernier. « S'il (Kadhafi, ndlr) l'avait financée (la campagne, ndlr), je n'aurais pas été très reconnaissant », avait ironisé le président-candidat, en référence à l’intervention militaire française en Libye. Contacté vendredi 27 avril, l'Elysée n'a pas souhaité faire de nouveaux commentaires.

L’actuel ministre de l'intérieur français, Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau, en 2006, a lui même admis ses contacts répétés avec Moussa Koussa, début 2007, devant la commission d'enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares. La sollicitude de la France vis-à-vis de Bachir Saleh pourrait aujourd’hui trouver son explication par sa connaissance des lourds secrets franco-libyens. Et des circuits financiers qu'il a lui même supervisés.

A. Senoussi© Reuters

Quant à Abdallah Senoussi, également cité dans la note de décembre 2006, comme ayant participé aux réunions préparatoires avec Brice Hortefeux, au sujet du financement de la campagne électorale de 2007, il aurait été arrêté il y a quelques semaines en Mauritanie, mais aucune image n’est venue confirmer une telle affirmation. Il est réclamé par la Libye, mais également par la Cour pénale internationale (CPI), et la France, ayant été condamné par contumace à Paris dans l’affaire de l’attentat contre le DC-10 d’UTA.

Une chose est en revanche certaine : les forces de l’Otan ont bombardé le 19 août 2011, à 5 heures du matin, la maison d’Abdallah Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour, à Tripoli. Un cuisinier indien avait trouvé la mort dans le raid et une école avait été détruite. « C'est un quartier résidentiel. Pourquoi l'Otan bombarde ce site ? Il n'y a pas de militaires ici », avait alors dénoncé un voisin, Faouzia Ali, cité par l’Agence France Presse.

La réponse se trouve peut-être dans les secrets qui lient M. Senoussi à la France. « C'est le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de nombreux dirigeants et pays, dont la France », a affirmé en mars dernier à l'agence Reuters une source « haut placée dans le renseignement arabe ».

 

 

Jean 

J'aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J'aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu'à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j'étais à Antraigues il n'y a pas si longtemps et je n'ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c'est sacré !

 

Pardon te t'emmerder, mais l'heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d'idées , je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n'as que les titres d'une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l'heure est grave!

 

Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s'abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s'immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l'on traque comme d'autres en d'autres temps que tu as chantés, celle qu'on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n'est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l'on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l'essentiel...

 

Jean, rechante quelque chose je t'en prie, toi, qui en voulais à D'Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu'un air de liberté flottait sur Saigon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s'est vendu à la Première dame de France.Ecris nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tout ceux qui le soutiennent !

 

Jean, l'huma ne se vend plus aux bouches des métro, c'est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l'info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l'aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l'Elysée pour avoir l'honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...

 

Jean, l'argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l'on ose donner des leçons de civilisation au monde...

 

Jean, l'Allemagne n'est plus qu'à un euro de l'heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l'haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".

 

Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l'homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n'est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire.

 

Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l'industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s'endetter il s'endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite... Finies les jacqueries!

 

Jean, la Commune n'en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises" ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l'Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l'excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...

 

Jean, je te quitte, pardon de t'avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j'aime cette France, je l'aime ruisselante de rage et de fatigue, j'aime sa voix rauque de trop de luttes, je l'aime intransigeante, exigeante, je l'aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d'elle même pour le plus pauvre qu'elle, quand elle s'appelle en 54 par temps d'hiver, ou en 40 à l'approche de l'été. Je l'aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu'à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...

 

Jean, je voudrais tellement t'annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...

 

Je t'embrasse.

Philippe Torreton

 

J’avais oublier de remercier Monsieur SARKO pour sa politique en collaboration avec Claude Guéant  pour

 l’arrivée du FN à prêt de 20%. On y est, la politique de la terreur arrive.

Finalement, l’avenir est un long passé !!

« 20% [17,9% selon les résultats définitifs] de fachos.  Ce n’est pas l’échec de Mélenchon, c’est l’échec de la France. Tous ces gens qui se laissent manipuler par la haine!! On se trompe d’ennemis !

 

Le «vrai travail» de Nicolas Sarkozy, c'est quoi?

Sortant de son QG parisien ce lundi matin, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s’est fendu d’une petite phrase sur «le vrai travail», avant d’appeler à un grand rassemblement le 1er mai prochain.

Il se fout de notre gueule, aprés travailler plus pour gagner plus!!! c'est le vrai travail!!!

Sortant de son QG parisien ce lundi matin, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s’est fendu d’une petite phrase sur «le vrai travail», avant d’appeler à un grand rassemblement le 1er mai prochain.

En meeting à Saint-Cyr-sur-Loire, en fin d'après-midi, le candidat a assuré l'explication de texte: «Le vrai travail, c'est celui qui a construit toute sa vie sans rien demander à personne, qui s'est levé très tôt le matin et s'est couché très tard le soir, qui ne demande aucune félicitation, aucune décoration, rien. Le vrai travail, c'est celui qui se dit ‘oh, je n'ai pas un gros patrimoine, mais le patrimoine que j'ai, j'y tiens, il représente tant de sacrifice, tant de souffrances, j'ai trimé pour ce vrai travail (...) ce patrimoine-là, on ne me le volera pas.. C'est celui qui dit ‘toute ma vie, j'ai travaillé, j'ai payé mes cotisations, j'ai payé mes impôts, je n'ai pas fraudé, et au moment de mourir je veux laisser tout ce que j'ai construit à mes enfants sans que l'Etat vienne se servir' en pensant à tous 'ses week-ends et vacances sacrifiés'.»

Il va encore me faire pleurer de rire, il a pris aux pauvres pour donner aux riches notre robin des bois!!

L'assistanat, un «cancer»

Le matin même, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire avait expliqué sur RTL: «Le vrai travail (...), c’est la différence avec ceux qui vivent des revenus de l'assistance», à qui «nous voulons demander des contreparties». Avant d’ajouter que «l’assistanat n'est pas ce que nous voulons pour la France».

Le thème des «dérives de l’assistanat» est devenu récurrent à l’UMP depuis la proposition de Laurent Wauquiez -l'ancien secrétaire d'Etat à l'Emploi devenu ministre des Affaires européennes- début mai 2011.

Ils chassent tous sur les terres du FN (électeurs potentiels). Là encore tous les moyens préventifs pour éviter cela ont été réduits en peau de chagrin!!

Les chômeurs dans le viseur

«Cette question de la différence entre le travail et l'assistanat est aujourd'hui l'un des vrais cancers de la société française parce que ça n'encourage pas les gens à reprendre un travail, parce que ça décourage ceux qui travaillent», déclare, le 8 mai 2011 sur Europe1, Laurent Wauquiez.

Le ministre propose alors de «plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75% du Smic» et d’instaurer des contreparties au RSA, une proposition qui est reprise dans le programme UMP pour l’élection présidentielle.

«Différence avec ceux qui vivent des revenus de l'assistance»

Les chômeurs seraient-il blâmables? C’est en tout cas l’idée du message sur l’assistanat, réplique à la même époque le socialiste Manuel Valls, qui fustige ces propositions désignant «les chômeurs, ceux qui bénéficient du RSA comme les responsables, comme les coupables, comme les boucs-émissaires de la crise».

Le but de ces offensives, «c'est une fois encore d'essayer de rameuter l'électorat d'extrême droite en montrant du doigt les Français qui vivraient de l'assistanat», ose même Marie-George Buffet. Un discours qui trouve un fort écho dans le contexte actuel, près d'un an après et alors que les 17;9% réalisés par le FN attirent les convoitises du camp Sarkozy...

Le chômage est montée en flèche depuis qu'il est au pouvoir avec parallèlement les inégalités, voila son bilan!! J'espère que les gens ne se laisseront pas abuser une nouvelle fois par ce biznessman des affaires qui est venu pour faire son beurre!!

Dégageons le!!

 

Un recours vise à annuler la vente de l'hippodrome de Compiègne!!

Plus c'est gros et plus ca passe!! le pauvre Eric Woerth on lui veut du mal encore!! T'inquiète, Sarko va te lâcher car il a lui aussi des grosses casseroles au derrière!

 

INFO 20 MINUTES - Le SNUPFEN Solidaires, syndicat forestier, vient de l'adresser à Valérie Pécresse...

C’est une question de principe. «Si on accepte la vente de cet espace, alors on accepte le fait que tout le patrimoine forestier peut être démantelé arbre par arbre», confie Philippe Berger. Selon nos informations, le secrétaire général du Syndicat unifié des personnels des forêts (SNUPFEN Solidaires) a envoyé, jeudi 19 avril, un recours au ministère du Budget pour faire annuler la vente de l’hippodrome de Compiègne jugée «litigieuse». Le choix du ministre du Budget ne doit rien au hasard. C’est Eric Woerth, l’un des prédécesseurs de Valérie Pécresse à la tête de ce ministère, qui avait autorisé, le 16 mars 2010, la cession de cette parcelle de forêt de 57 hectares. Depuis, deux enquêtes judiciaires sur les conditions de cette vente ont été ouvertes.

Domaine public ou privé?

En une quinzaine de pages, le recours du SNUPFEN –que 20 Minutes a pu consulter– demande à Valérie Pécresse «d’abroger l’arrêté ministériel» qui a permis la vente de cet hippodrome à la Société des courses de Compiègne. «Prix dérisoire», «absence d’appel à la concurrence»: les arguments du SNUPFEN étaient déjà connus. Cette fois-ci, le syndicat va plus loin dans sa réflexion en affirmant que la forêt de Compiègne relève en fait «du domaine public» et non de celui privé de l’Etat.

Deux mois pour répondre

«Sillonnée par plus de 1.000 km de routes et chemins, la forêt est devenue le lieu de rencontre des randonneurs, peut-on lire dans ce recours. Château de Compiègne, musée de la voiture: des activités culturelles sont également proposées.» L’argument juridique est intéressant. Car, pour céder un bien relevant du domaine public, l’Etat doit, au préalable, obtenir son «déclassement». Ce qui n’a pas été fait dans le cas de Compiègne. «Désormais, le ministère a deux mois pour répondre, explique Edmond Frety, l’avocat du SNUPFEN. S’il ne le fait pas, la justice administrative sera saisie. Et si le ministre change, il aura à reprendre le dossier...» Joint lundi par 20 Minutes, le ministère du Budget n’a pas souhaité faire de commentaires à ce propos.

 

 

 

Les dix épines dans le pied de Sarkozy

Nicolas Sarkozy est sans doute le seul à y croire encore. «Les résultats du 1er tour vous surprendront», a-t-il promis le 14 avril dans un entretien à La Dépêche du Midi. «Ce que je vois, moi, c'est qu'il y avait 120.000 personnes place de la Concorde, beaucoup de gens qui ne s'étaient jamais engagés et qui sont venus parce qu'ils ont une inquiétude sur l'avenir de la France», s'est-il encore félicité, lundi 16 avril. L'objectif ? Toucher cette fameuse «majorité silencieuse» qu'il invoque à chaque discours et créer une dynamique au premier tour.

Le président-candidat a prévu cette semaine une série de déplacements très ciblés : une fonderie dans la Vienne lundi, une entreprise de BTP dans le Finistère mardi, le Pas-de-Calais mercredi, les Alpes-Maritimes vendredi. Mais à quelques jours du premier tour, plus personne ne semble croire à la victoire dans son camp. En “on”, «tout reste possible», mais en “off”, le pessimisme l'emporte et les ministres songent déjà à se recaser. C'est le résultat d'une campagne qui a accumulé handicaps et cafouillages. Explications.

  • 1. Un candidat isolé

«On ne peut pas s’empêcher d’être fasciné par le bonhomme. Mais il est seul, tous les candidats sont contre lui. C’est neuf contre un», explique à Mediapart un membre de la majorité. «Nicolas Sarkozy fait campagne tout seul», observe également Dominique Paillé, ex-porte-parole de l'UMP, évincé du parti en janvier 2011 et recasé depuis au parti radical. «C'est un choix délibéré», ajoute ce proche de Jean-Louis Borloo, qui sera candidat du parti radical aux législatives dans la circonscription des Français de l'étranger du Benelux.

Certes, le président-candidat a réussi à éviter la multiplication des candidatures à droite (Jean-Louis Borloo, Dominique de Villepin, Hervé Morin, Christine Boutin, Frédéric Nihous) et a obtenu leur ralliement (à l’exception de l’ancien premier ministre). Mais ces personnalités ne sont ni visibles, ni audibles dans la campagne, tout comme les sensibilités de la majorité. «Sarkozy reprend certaines propositions de Borloo, mais s’il le laissait lui-même en parler, Borloo pourrait y mettre plus de chair», regrette Paillé.

Autre candidate du parti radical aux législatives, Rama Yade estime qu’«il ne faut pas laisser Nicolas Sarkozy tout seul». «Il faut que le QG fasse le lien avec les partis amis, estime l’ancienne secrétaire d’Etat, qui a fini par apporter un soutien (timide) au candidat UMP. La majorité compte beaucoup de personnalités, ministres comme députés. Mais on ne les entend pas assez. C’est à cause de l’égalité du temps de parole. Mais il faut que la diversité des gens à droite s’exprime. Y compris dans les territoires. C’est là que l’élection se joue».

Mediapart avait fait, en mars, le décompte mensuel des interventions des poids lourds de la majorité dans les médias et les meetings. Bilan : désertion des troupes. Ce qui a fini par énerver Nicolas Sarkozy lui-même. « Si vous voulez que je vous trouve moi-même des interviews, dites-le ! » s'est-il énervé le 28 mars en conseil des ministres, montrant du doigt les mauvais élèves : « J'en vois certains qui font campagne, c'est bien. Mais d'autres, on ne les voit pas assez ! »

«Au parti, certains sont très défaitistes et ne bougent plus. Le reste de l’UMP suit, comme toujours. Mais ce qu’on note sur le terrain, c’est l'absence d’engouement pour faire campagne», assène Dominique Paillé. Les élus UMP à qui Nicolas Sarkozy a tardé à adresser un signe, militent à reculons. A la Mutualité, à Paris, le 13 avril, le président-candidat a ainsi dû faire face à une salle froide, remplie d'élus locaux déconcertés

Pas de matériel de campagne chez les radicaux

  • 2. Des lieutenants qui ont intérêt à sa défaite

Autre handicap du candidat UMP : «La plupart de ses lieutenants ont intérêt à sa défaite», résume Dominique Paillé, qui note qu’«il n’y a pas une fausse note au PS». «Copé joue Copé pour 2017. Il n’a aucun intérêt à ce que Sarkozy gagne», ajoute-t-il. Le patron de l'UMP n’est pas le seul. Durant la campagne, les ambitieux “mousquetaires” (Bruno Le Maire, François Baroin, Luc Chatel, Valérie Pécresse, Christian Jacob, patron des députés UMP) sont restés en retrait. Cinq d’entre eux peuvent prétendre au poste de premier ministre en cas de victoire, mais tous anticipent déjà la défaite en préparant l’après-2012. Alors quand ils mouillent la chemise dans la campagne, c’est pour s’afficher ensemble dans un grand meeting à Provins (Seine-et-Marne), ville du bras droit de Copé.

François Fillon, disparu des radars, a quant à lui effectué un retour... pour défendre son bilan. «Je ne regrette rien. Je ne renie rien. Je ne rougis de rien », a-t-il martelé dimanche à la Concorde. Artisan de la victoire de Sarkozy en 2007, il ne se cache plus, désormais, pour évoquer l'hypothèse d'une défaite : «Aujourd'hui, l'idée que Sarkozy peut gagner n'est pas une idée absurde. Mais ça reste très difficile… », confie-t-il début mars au Figaro. «Peut-être allez-vous trouver que je dramatise, comme à chaque élection, mais pensez un instant à la situation au lendemain de l'élection si par malheur notre candidat ne l'emportait pas !» lance-t-il à Versailles, le 11 avril.

Le premier ministre a lui aussi d'autres échéances en tête : les législatives de juin et les municipales en 2014, dans la capitale. S'il a finalement renoncé à l'inaugurer, pour ne pas s'attirer les critiques, son QG de candidat parisien est déjà ouvert depuis mars. Le premier ministre prend d'ailleurs peu à peu ses distances. «Après cinq ans à Matignon, j’ai besoin de prendre un peu de recul, de réfléchir», explique-t-il le 16 avril à 20 minutes.

  • 3. Une campagne désorganisée

A ces divisions s'ajoute une accumulation de cafouillages et de manques de coordination entre le QG du candidat, l’UMP et l’Elysée. Un jour, ce sont cinq ministres qui se retrouvent en même temps en déplacement en Lorraine. Un autre, c’est le meeting de François Fillon à Versailles qui ne figure sur aucun agenda et dont l’UMP comme le QG décrètent «ne pas s’occuper» (lire notre reportage).

Le programme change au gré des (très) proches de Nicolas Sarkozy et les informations font défaut au QG de la rue de la Convention. Ainsi, le 15 avril, à la Concorde, Guillaume Peltier, l’étoile montante de l’UMP, et l’ancien ministre socialiste Claude Allègre apprennent en dernière minute qu’ils sont privés de discours. Car Nicolas Sarkozy a décidé dans la matinée d’avancer de trente minutes son discours pour griller la priorité à François Hollande afin d’être diffusé en premier sur les chaînes d’info en continu. Cafouillages aussi entre l'Elysée et le QG, dont Le Monde rapporte un exemple, évoquant les tensions entre Emmanuelle Mignon et Xavier Musca, le secrétaire général de l'Elysée.

Plus surprenant encore, les fédérations du parti radical ne disposent pas du matériel de campagne du candidat Sarkozy. A moins d’aller le chercher. Dans les Hauts-de-Seine par exemple, les militants radicaux ont été contraints de le demander à l’UMP Manuel Aeschlimann, en guerre contre leur candidate Rama Yade dans la circonscription législative d'Asnières/Colombes.

  • 4. Une équipe, deux stratégies
     

Nicolas Sarkozy a fait le choix d’une équipe de campagne très restreinte, mais pourtant scindée en deux. D’un côté, le pôle mené par le conseiller spécial Henri Guaino, partisan, avec Jean-Louis Borloo ou encore le politologue Pierre Giacometti, d'une orientation plus sociale. De l’autre, Patrick Buisson, conseiller officieux et ancien de Minute, et Emmanuelle Mignon, cerveau de la campagne de 2007, théoriciens de l'actuelle stratégie de droitisation. Depuis plusieurs semaines, Guaino et Borloo réclament l’envoi d’un signal fort aux centristes. En vain.

«Nicolas Sarkozy n’écoute que Buisson car il n’entend que ceux qui lui disent ce qui lui fait plaisir et ce qu’il veut faire», assène Dominique Paillé, proche de Borloo. «Sarkozy a fait une bonne entrée en campagne. Mais depuis deux semaines, il est à nouveau un président diviseur, arrogant, agressif avec Hollande», déplore-t-il. Comme d'autres personnalités centristes, l'ancien porte-parole de l’UMP s'était rendu à l'Elysée, avant l’été 2011, afin de mettre en garde le président sur le rejet de cette droitisation. «Je lui ai dit : “Tu m’as profondément déçu, le discours de Grenoble, je ne l’ai pas digéré. Et avec Copé, tu as fait entrer le loup dans la bergerie.” Il n'a rien voulu entendre», raconte l'ex-porte-parole de l'UMP.
 

Un agenda dévoilé au compte-gouttes

«En politique expérimenté, Nicolas Sarkozy doit se dire qu'il ne faut pas changer de stratégie en route et garder son premier cap. Quand on change de pied, c’est risqué», analyse Rama Yade. L’ancienne secrétaire d’Etat, qui avait quitté l’UMP en décembre en dénonçant une course après le FN, jure que le candidat peut encore inverser la tendance avec un déclic «avant le premier tour».

«Il faut un discours de rassemblement républicain, d'unité nationale», explique-t-elle, évoquant avec nostalgie le discours d’intronisation du candidat Sarkozy, le 14 janvier 2007, porte de Versailles (vidéo ici). Il s’était alors présenté en «petit Français de sang mêlé» et avait multiplié les références historiques. «Même des gens de gauche s'étaient dit “ah ouais” ! Il sortait du classique, il personnifiait la France, il avait su rassembler tout le monde, se souvient-elle. En 2007, il avait basculé dans autre chose, c’est ce qu’il faut refaire.»

  • 5. Des réserves de voix très faibles au centre
     

Les ténors de droite le savent, pour l’instant les reports des électeurs de François Bayrou ne sont pas assez bons. Alors ils tentent une vaste intoxication. «Nicolas Sarkozy n’est pas dans le second tour, il est dans l’optique de virer en tête au premier. Donc son entourage raconte que Bayrou appellera à voter Sarkozy. Pécresse, Juppé, NKM, etc., expliquent dans tous les médias qu’il ferait un excellent premier ministre. C’est une bonne stratégie, car cela le vide de sa substance électorale», explique un membre de la majorité.

Pour Rama Yade, les électeurs ne sont «pas dupes». «L'enjeu n'est pas de débaucher des gens mais de convaincre les électeurs», explique-t-elle. Cela passe, pour l’ancienne secrétaire d’Etat, par «un élargissement du projet de Sarkozy et une reprise d’une partie du programme de François Bayrou où tous les deux peuvent se retrouver : sur l’école, le produire en France, la lutte contre les déficits, la reconnaissance du vote blanc, la moralisation de la vie publique».

«Nicolas Sarkozy comme François Bayrou ont intérêt à un rapprochement, assure l'ancienne secrétaire d'Etat. Pour le président, cela permettrait d'élargir son audience pour prendre en compte les idées plus sociales, plus humanistes. Pour François Bayrou, ce serait la confirmation de son discours, du fait que Hollande n'est pas réaliste dans son programme.» D’autant, ajoute-t-elle, que le leader du MoDem «ne peut pas rester dans une posture d'isolement. Ne pas choisir, c’est prendre le même risque qu’en 2007 pour lui : 18 % et 5 ans de silence.»

  • 6. Un siphonnage des voix frontistes incertain

Mais pour l’instant, cette stratégie de l’UMP – déjà tentée plusieurs fois (exemple en juillet 2011) – ne fonctionne pas. Joints par Mediapart, François Bayrou, excédé, explique que ce sont « des âneries », tandis que sa directrice de campagne, Marielle de Sarnez, dénonce une « manœuvre d'intox ». Centristes et frontistes semblent pour l'instant rester dans leurs camps. «La grande erreur de Sarkozy, c’est de ne pas avoir permis une dynamique avec une candidature Borloo au premier tour, comme celle de Mélenchon qui profitera à Hollande», analyse Dominique Paillé. «Et même s’il caresse les électeurs du FN dans le sens du poil, Marine Le Pen mise sur les législatives dans la foulée, donc elle va poursuivre sa ligne anti-sarkozyste.»
 

  • 7. Un candidat rejeté sur le terrain
     

L’antisarkozysme ambiant déteint désormais sur la stratégie adoptée. Depuis les huées de Bayonne début mars, l’équipe de campagne de Sarkozy communique son programme la veille pour le lendemain. Les insultes à la Réunion n’ont pas arrangé les choses. Son déplacement en banlieue, à Drancy (Seine-Saint-Denis), le 9 avril, a été tenu secret jusqu’au dernier moment. Les journalistes ont été prévenus à 10h38 par mail qu’un bus partirait du QG... à 11 heures. Par ailleurs, le candidat, qui affectionnait les longs bains de foule en 2007, les écourte en 2012. A la Concorde, la foule n’a pas attendu la fin de sa traversée pour plier bagages. Tandis qu’à Vincennes, Hollande jouait les prolongations en signant des autographes.

Sur le terrain, sortis des quartiers qui leur sont acquis, les militants de la majorité reçoivent un accueil difficile, comme Mediapart a pu le constater dans ses reportages vidéo (ici et ou encore). «On rame à contre-courant», nous confiait un militant, à Caen (Calvados). Le bus UMP, qui circulait dans les rues de Paris en amont du meeting de la Concorde, a lui aussi été mal accueilli. Les militants ne cachent plus leurs difficutés. Tous reconnaissent «le rejet de la personne du président», les dégâts «des premiers mois bling-bling».

 

« On agite les peurs comme en 1981, c'est ridicule »

Les ténors, eux, ont trouvé leur argument, que nous résume un membre de la majorité : «L’anti-sarkozysme a toujours existé. En 2007 on s’en prenait plein la figure. Sarkozy est atypique, et le pays est conservateur.» Autre pirouette, relayée abondamment à droite : cet anti-sarkozysme serait «le fait d’une élite parisienne» qui parlerait à la place de la «majorité silencieuse». Dominique Paillé, lui, parie qu’«au second tour, ce rejet va s’amplifier».

  • 8. Pas de projet concret

«Ce sera projet contre projet», ont répété tous les ténors de la majorité pendant des mois. Mais depuis que son candidat est déclaré, l’UMP ne fait campagne ni sur son bilan – mauvais – ni sur son projet – articulé autour d'une idée phare démagogique, «redonner la parole au peuple» avec le recours au référendum pour le système d'indemnisation et de formation des chômeurs, mais aussi pour les droits des étrangers. Accusant ses adversaires de mener une campagne anti-sarkozyste, la droite se déchaîne : vagues de communiqués anti-Hollande, attaques quotidiennes contre les socialistes dans les médias. Depuis une semaine, elle agite même le spectre d’une attaque spéculative en cas de victoire du PS.

A chaque meeting, ce sont encore les mêmes gimmicks contre la gauche qui sont récités par Nicolas Sarkozy. A court d’arguments, le parti présidentiel met sur la table des sujets loin des priorités : l’étiquetage de la viande halal, la réforme du permis de conduire ou encore l’idée de deux ou trois débats d'entre-deux-tours – au lieu d’un. Dans Le Figaro, Nathalie Kosciusko-Morizet tente de polémiquer sur le refus du candidat socialiste de faire deux débats : «Hollande n’aime pas le suffrage universel», décrète-t-elle.

«Comme il n’y a pas de débat de fond, ce sont uniquement du casting et des effets. Sarkozy avance son discours à la Concorde pour doubler Hollande. Il agite les peurs, en prédisant la même menace que Giscard en 1981 avec les chars russes sur les Champs-Elysées. C’est ridicule et ça ne fait pas un argument de campagne !» dénonce Dominique Paillé. L’ancien porte-parole de l’UMP regarde avec dépit dans le rétroviseur : «En 2007, l’antisarkozysme était moins important car Sarkozy avait un vrai projet, il était le candidat de la rupture, il affichait un dynamisme créatif et il avait face à lui une candidate ni crédible, ni soutenue par son parti. Aujourd’hui, il n’a aucun projet concret, il a un bilan lourd à porter mais qu’il ne sait pas vendre. Il s’en prend violemment à Hollande alors que celui-ci ne suscite aucune antipathie.»

  • 9. Un bilan mal défendu

A écouter dirigeants, élus et militants, le bilan ne serait «pas si mauvais» étant donné «les quatre années de crise». Mais beaucoup estiment qu’il n’a été ni «valorisé» ni «défendu». Chez les radicaux, plus critiques, même constat. «On doit mettre plus en avant son action contre la crise, pense Rama Yade. Sarkozy a beaucoup réformé, mais le problème c’est qu’il n’y a pas toujours eu de service après-vente des réformes. Certaines réformes ont été trop vite oubliées, les esprits n’ont pas eu le temps d’en être imprégnés. Et les polémiques (les Roms, la déchéance de la nationalité, etc.) n’aident pas beaucoup à les retenir.»

  • 10. Une multiplication d'affaires

Affaires Karachi, Takieddine, Woerth-Bettencourt, liens noués avec le dictateur libyen Kadhafi, ou, plus récemment, mystère autour du financement de son appartement. Jamais un président sortant, dès son premier mandat, n’a été cerné par autant d’affaires, entre financement politique et enrichissement personnel (lire notre inventaire). Des affaires qui ont plombé son mandat et empoisonné sa campagne.

 

 

Le ministre Douillet : un conflit d'intérêts à 500.000 euros, le petit protéger de Sarko sent de plus en plus mauvais!!

Aprés l'affaire la Porsche Cayenne appartenant à l'association des pièces jaunes, qu'il conduisait à plus de 200Km/h sur l'autoroute , le voila dans une affaire encore douteuse!!!

C’est un cas d’école de conflit d’intérêts. Une société commerciale, dont le ministre des sports David Douillet est l’un des actionnaires historiques, a réclamé devant la justice 500.000 euros de dommages et intérêts à la Fédération française de boxe, dont le ministre de tutelle est le même David Douillet, selon des informations recueillies par Mediapart. Le litige, qui devait se plaider le 13 avril devant le tribunal de grande instance de Bobigny, a finalement été renvoyé in extremis au 25 mai prochain, soit après l’élection présidentielle.

L’affaire a été déclenchée par la société Double D Import, qui gère depuis 2009 les droits de sponsoring de la multinationale Adidas auprès de la Fédération française de boxe (FFB). Double D Import, qui fournit la fédération en équipements divers, reproche à la FFB de ne pas avoir respecté son contrat d’exclusivité après avoir découvert sur son site internet des publicités pour une marque qualifiée de concurrente, Montana. Elle a donc assigné en février dernier la FFB devant la justice civile, lui réclamant quelque 500.000 euros de dommages et intérêts.

 

Seulement voilà, David Douillet est impliqué à double titre — comme actionnaire intéressé et comme responsable gouvernemental — dans ce dossier, ce qui le place dans une situation de conflit d’intérêts difficilement contestable. Ministre de tutelle de la FFB, comme de toutes les fédérations sportives placées sous «convention d'objectifs», l’ancien champion olympique de judo est aussi un actionnaire de référence de Double D Import, depuis sa création en mai 1994.

Selon les statuts de l’entreprise, M. Douillet était même son actionnaire principal lors de sa création, détenant la moitié des parts moyennant un investissement de 25.000 francs (3.800 euros). Depuis, les affaires ont prospéré. Double D Import, qui vient de s’allier avec une société hongkongaise du nom de Kwong Wing & Co Limited, a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 16,7 millions d’euros, d’après les données les plus récentes disponibles au greffe du tribunal de commerce. M. Douillet est aujourd’hui actionnaire à hauteur de 30 % de Double D Import.

Si la justice devait faire droit à la requête de la société, la FFB se retrouverait dans une situation financière extrêmement périlleuse, selon des sources internes. Un comble : une société, dont un ministre est actionnaire, prendrait ainsi le risque de “couler” une fédération liée à son ministère pour une vulgaire histoire de gros sous…  

« Pas le moindre conflit d'intérêts » pour le ministère

Le dossier, politiquement délicat, a fortiori à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, est remonté en haut lieu. D’après les informations obtenues par Mediapart, la présidence de la République a ainsi été alertée de la situation dans la semaine qui a précédé l’audience prévue le 13 avril. Qui a donc été repoussée. « Je n’ai aucun commentaire à faire, si ce n’est que l’audience a été reportée parce que les avocats de la FFB ont déposé leurs conclusions moins de 24 heures avant l’audience. C’est tout », a brièvement réagi l’avocate de Double D Import, Me Caroline Darchis.

Du côté du cabinet de David Douillet, on dément l’existence du moindre problème. « Il n’y a pas de conflit d’intérêts. La participation de David Douillet dans l’entreprise est connue et déclarée comme telle auprès du Premier ministre. D’autre part, il n’a aucune espèce de lien avec Double D, si ce n’est ses actions qui sont gérées par une banque. Enfin, il n’y a rien d’illégal à tout cela », commente Gérald Darmanin, le directeur de cabinet du ministre.

Selon le ministère des sports, Double D (dont le président, Cédric Dermée, n’était pas joignable) aurait décidé in fine de ne plus demander de dommages et intérêts à la FFB, mais simplement une condamnation morale par la justice. Les questions indiscrètes de journalistes ces derniers jours ne seraient pas étrangères à cette volte-face.

Ce n’est pas la première fois que le nom de l’actuel ministre des sports est mêlé à une situation de conflit d’intérêts. En septembre dernier, un conseiller municipal de Bordeaux, Pierre Hurmic (Verts), avait adressé un courrier au Premier ministre après avoir constaté que des mini-vélos d’appartement fabriqués par Double D (et commercialisés par une autre société) portaient la mention « recommandé par David Douillet ».

« L'utilisation par un membre du gouvernement de sa notoriété sportive et politique au profit d'une entreprise commerciale est-elle compatible avec votre souci affiché d'un État exemplaire et d'une “République irréprochable” ? Serait-il acceptable que chaque membre du gouvernement vante publiquement, de préférence dans sa spécialité ministérielle pour être plus crédible, les mérites d'une marque commerciale ? » écrivait alors l’élu écolo.

 

 

Pour Sarko, la crise connait pas!!

DEVENU Président pour faire son bisness!!

 

En 1997, à l’époque de l’achat, un député ne pouvait pas emprunter plus de 1,2 million de francs (d’après notre calcul tout simple). Trois fois moins que la somme que Nicolas Sarkozy prétend avoir empruntée.
Nicolas Sarkozy cafouille. Questionné par Mediapart jeudi 5 avril lors de la conférence de presse sur son projet présidentiel, le chef de l’Etat s’est révélé incapable de lever les interrogations qui pèsent sur le financement de son ancien appartement sur l’île de la Jatte, acheté en octobre 1997 et revendu en 2006.
 En 2007, interrogé par L’Express, le candidat UMP avait expliqué qu’il avait financé l’acquisition de ce logement cossu de 5,4 millions de francs grâce à un prêt de la Société Générale de 1,6 million de francs, et un second prêt de plus de 3 millions de francs contracté auprès de l’Assemblée nationale.

Or, comme nous l’avons révélé dans notre enquête du 29 mars, non seulement aucun prêt de l’Assemblée nationale n’est mentionné dans l’acte de vente de l’appartement, mais le plafond des prêts immobiliers autorisés par l’Assemblée nationale a toujours été bien inférieur à cette somme.

Nicolas Sarkozy et son chargé de communication, Franck Louvrier, n’avaient jusqu’à présent jamais répondu à nos questions sur ce prêt. Forcé d’apporter une réponse face aux caméras lors de cette conférence de presse, et confronté à ce que dit l’Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy a légèrement adapté sa réponse : « Les prêts dont j’ai bénéficié par l’Assemblée nationale, c’était entre 1995 et 1997. À l’époque, voyez-vous, c’était une majorité de gauche qui se trouvait à la tête de l’assemblée nationale ».

Nicolas Sarkozy parle donc à présent de plusieurs prêts. Sauf qu’un député ne peut pas bénéficier de plusieurs prêts immobiliers pour l’achat d’un même appartement.

En plus, le candidat UMP se trompe sur la couleur de l’Assemblée nationale de l’époque : entre 1995 et 1997, elle était à droite - Lionel Jospin n’est devenu Premier ministre à la place d’Alain Juppé que le 2 juin 1997.

Alors que le micro nous avait été retiré, nous avons insisté et demandé à Nicolas Sarkozy de clarifier sa réponse : « Vous dites que l’Assemblée nationale vous a prêté 3 millions de francs ? »

 

Le financement fantôme de l'appartement de Sarkozy!!! Encore et encore!!!

 

Nicolas Sarkozy est donc à la tête d’un patrimoine de 2,7 millions d’euros, selon sa déclaration faite au Conseil constitutionnel, publiée au Journal officiel samedi 24 mars. Une bonne partie de ce patrimoine résulte de la vente en 2006, contre 1,933 million d’euros, d’un duplex de 216 m2 acquis en 1997 avec Cécilia Sarkozy sur l’île de la Jatte, une superbe oasis face au quartier d'affaires de la Défense.

Mais ce sont les conditions d’achat de ce bien qui restent floues. Avec quel argent l’appartement a-t-il été financé ? À l'issue de notre enquête, il apparaît que plus de 3 millions de francs restent d'origine inconnue. En dépit de plusieurs relances, le président de la République n’a pas répondu à nos questions. Valentine Oberti, envoyée spéciale de Mediapart, a tenté d'interroger Nicolas Sarkozy à l’occasion de son déplacement dans le Gard ce 29 mars. Le président pose la main sur la caméra pour l’empêcher de filmer. Puis Valentine Oberti se fait écarter par le service d’ordre. Une telle absence de transparence renforce les doutes sur cette transaction. À notre connaissance, Nicolas Sarkozy ne s’est exprimé qu’une seule fois sur le sujet. C’était dans L’Express, le 24 janvier 2007. À l’époque, il avait officiellement fait savoir à l’hebdomadaire que cet appartement, acheté 5,4 millions de francs, avait été financé, après un premier dépôt de garantie de 270 000 francs, grâce à deux prêts : l’un accordé par une banque (à hauteur de 1,6 millions de francs). L’autre par l’Assemblée nationale, pour plus de 3 millions de francs.

 

 

A lire! (de multiples médias étrangers parlent de manipulation d'état concernant l'affaire Merah!!

Le frère de Mohamed est marié avec une femme de confession juive et sa sœur vit avec un juif!!

Hé! Sarko ton histoire devient de plus en plus grosse, mais ton fond de commerce c'est la haine!!

Divisé pour régner a tout prix!

France 24 en flagrant délit de manipulation

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

En plus d’être plus d’être manipulatrice, France 24 a la réputation d’être une chaîne pro-israélienne. Et ce serait France 24 que Mohamed merah, le prétendu moudjahidin, aurait choisi pour faire ses soit-disant confidences ?


Merah a tué Sarkozy !

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merah-a-tue-sarkozy-113331

par Ariane Walter sur Agoravox le lundi 26 mars 2012

France 24 a réputation d’être une chaîne pro-sioniste.

Et c’est France 24 que Merah, le moudjahidin, a choisi pour faire ses confidences.

Logique.

Tirez l’échelle.

Vous êtes mort, M. Sarko.

Trop de questions. Trop de soupçons. Un de trop. Enorme.

Hé oui, Il y a des coups de bluff qui sont fatals à ceux qui les tentent.

Acculé à la défaite par une présidence catastrophique, par une haine nationale jamais vue, par des sondages qui, bien que faits par des amis, ne peuvent cacher une prochaine déroute, acculé surtout par la montée irrésistible d’un candidat inattendu et la découverte de documents accablants, Sarkozy qui dispose de toute l’armada de l’Etat , services secrets, polices spéciales, a sorti ses cartes favorites : l’insécurité, le terrorisme, et plus encore l’atout au nom terrifiant : Al Qaïda !

Mais les circonstances de cette folle et morbide semaine, qui commence d’ailleurs un 11 mars, il y a des numérologues dans la bande, ont été telles que les pires soupçons voient aussitôt le jour.

La DCRI est soupçonnée d’avoir utilisé M.Merah comme indicateur et de, peut-être, l’avoir armé, ou de, peut-être ,lui, innocent de tout crime, l‘avoir bunkérisé dans son appartement et tué.

Quelle est la République où ces questions se posent et n’ont pas de réponse ?

Il y a tout d’abord des invraisemblances :

  • Des témoins ont vu un homme corpulent ; pour d’autres il a des yeux bleus, visage blanc, tatouage sous l’œil. Pas trop le portrait de Merah. Mais bon, admettons. Sur le coup de l’émotion on peut confondre Laurel et Hardy.
  • Plus encore sa biographie récitée par « le squale Squarcini » est contredite par d’autres sources.

Squarcini nous apprend, n’omettant aucun détail, que Ghulma Faruq, directeur des prisons de Kandahar, s’appuyant sur des documents pénitenciers, a déclaré à Reuters que Mohamed Merah avait été arrêté le 19 décembre 2007 et condamné à trois ans de prison, avant de s’enfuir à la faveur d’une opération commando menée en juin 2008 par des talibans.

Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde.

Le bureau du gouverneur de Kandahar juge "sans fondement" cette version, s’appuyant notamment sur des rapports judiciaires."Les forces de sécurité de Kandahar n’ont jamais détenu un citoyen français qui répond au nom de Mohamed Merah", déclare Ahmad Jawed Faisal, porte-parole du gouverneur.

Plus encore, l’avocat français de Merah, Christian Etelin, a déclaré que son client avait été emprisonné en France de décembre 2007 à septembre 2009 après une condamnation pour vol avec violences. Il ne pouvait donc pas, selon lui, se trouver à la prison de Kandahar pendant ce laps de temps.

Qui croire ?

Autres questions :

  • Comment se fait-il que deux coups de feu solitaires aient été entendus dans la nuit, aucune explication n’ayant été donnée ?
  • Comment se fait-il qu’un homme criblé de balles ait quand même pu courir et se jeter d’un balcon dans un élan et une souplesse sans défaut ?

Est-on complotiste en posant ces questions ? Alors, il faut que la presse étrangère le soit, toute la presse, et le ministre des Affaires Etrangères chinois qui pense à une manipulation et M. Poutine qui demande, en tant que spécialiste de la bonne tenue des élections, qu’il y ait des observateurs en France !

Il y en aura . Ne craignez rien M. Poutine. Dans tous les bureaux de vote.

Nous n’aurons jamais, sans doute de réponse à ces questions.

Pourtant d’autres faits en posent une nouvelle qui me paraît très grave et sans appel.

C’est à France 24, donc, à la rédactrice en chef Ebba Kalondo, que le criminel téléphone pour faire ses aveux.

  • Pourquoi à vous ? demande le présentateur de Canal plus .
  • Parce que nous sommes encore en ligne à une heure du matin et nous parlons trois langues, français , anglais, arabe.

Voici deux interviews de cette journaliste.

http://www.videobuzzy.com/Mohamed-M…

http://www.canalplus.fr/c-divertiss…

Notons que Merah ne s’est jamais présenté et que sur la première interview elle précise bien ce fait.

Or France 24 a réputation d’être une antenne favorable à Israél.

Je cite à ce sujet un article très intéressant de la bloggeuse Eva R-Sistons. http://r-sistons.over-blog.com/ Elle revient à la nomination, en 2008, de Christine Ockrent, compagne de Bernard Kouchner. En voici quelques extraits :

« Imperceptiblement, France 24 et RFI furent en passe de devenir des auxiliaires des services de propagande israéliens. Le mercredi 20 février 2008, l’Elysée annonça le choix d’Alain de Pouzilhac comme président de France Monde, structure voulue par le président Nicolas Sarkozy, censée concrétiser la recomposition de l’audiovisuel public extérieur français. Elle « coiffait » France 24, Radio France Internationale (RFI) et TV5 Monde. Dans la foulée, Christine Ockrent était nommée directrice générale de cette nouvelle société (Renon, 2008). Elle en devenait virtuellement la n°2, ce qui suscita des remous immédiats au sein des rédactions car Mme Ockrent était l’épouse de Bernard Kouchner, un ardent pro-sioniste. Les médias français qu’elle était censée coiffer, traitant prioritairement de l’actualité internationale, voyaient d’un mauvais œil le risque d’un assujettissement pur et simple au quai d’Orsay. Les syndicats et comités d’entreprise (CE) de TV5 Monde et de RFI se réunirent en assemblée générale (AG) le jeudi 21 février 2008 au siège de TV5 Monde en s’insurgeant contre la nomination du tandem Alain de Pouzilhac-Christine Ockrent à la tête du groupe. ·Les comités d’entreprise et les intersyndicales de RFI et TV5 Monde dénoncèrent un « passage en force », et l’« attitude unilatérale et ‘‘monarchiste’’ du palais de l’Elysée. ». Quant à Christine Ockrent, la Société des journalistes (SDJ) de RFI « dénonça le principe de cette nomination ». Le choix de cette journaliste « pose un grave problème d’image et de crédibilité de contenu de l’audiovisuel extérieur. », juge Alain Girard, du SNJ, qui s’inquièta d’un « conflit d’intérêts ».

A ce titre, son mari ne supporta pas les questions se rapportant à la nomination de sa compagne. Nougayrède, une journaliste, questionnant Kouchner à ce sujet, celui-ci se fâcha tout rouge et il s’ensuivit un accrochage extrêmement violent.

Par ailleurs, les inquiétudes des syndicats ne tardèrent pas à être fondées. En effet, le duo Christine Ockrent-Alain de Pouzilhac opéra des purges au sein de la rédaction avec une férocité et des méthodes dignes des Etats totalitaires. Ces purges s’expliquent par une ligne directrice à savoir que la critique d’Israël était tabou. Il s’agirait, ni plus ni moins, d’imposer une lecture néo-conservatrice, américaine ou israélienne, des crises proche-orientales. Avoir une lecture pro-palestinienne ou pro-arabe ne serait plus permis. N’oublions pas que Kouchner avait toujours été un fervent adhérent du parti socialiste et que sa nomination comme ministre des Affaires étrangères au sein d’un gouvernement de droite en avait intrigué plus d’un. En fait, Kouchner (comme son homologue Strauss Kahn) n’avait qu’une seule et véritable préoccupation : être au service d’Israël. Or Israël a besoin, pour poursuivre en toute impunité sa politique colonialiste et agressive, de contrôler les ministères des affaires étrangères des pays les plus influents du monde. Il le fait remarquablement en plaçant notamment les membres sionistes à travers ses lobbies locaux, aux plus hauts sommets de l’Etat, surtout les postes clés comme les finances, les Affaires étrangères, les ministères de l’Intérieur ou de la Défense. C’est ce qui se fait traditionnellement aux Etats-Unis où le département d’Etat a toujours été aux mains de pro-israéliens. Depuis Kissinger jusqu’à Madeleine Albright, on estime que 80% des hauts dignitaires de l’Administration du département d’Etat sont des sionistes, juifs ou non (comme Condoleezza Rice).

Cette politique avait déjà cours en 2004. Ménargues , ancien grand reporter, directeur général adjoint chargé de l’information et des antennes de RFI,vice-président de RMC Moyen-Orient, a démissionné le lundi 18 octobre 2004 sous la pression des journalistes de RFI parce qu’il avait osé dire lors d’un entretien sur une radio française (Radio Courtoisie) que l’Etat d’Israël était un Etat raciste ; propos qu’il avait maintenus sur la chaîne LCI. Propos repris lors de la présentation de son dernier livre, « Le mur de Sharon », coédité par France Inter devant le Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) à la maison de Radio France. Ce qui démontre indirectement le poids du point de vue israélien au sein de la communauté journalistique française, mais aussi et surtout au sein de la classe politique française (http://www.lemague.net/). Rappelons que les déjeuners du CRIF font accourir le gouvernement au complet et malheur à celui qui n’y est pas invité !

Christine Ockrent, directrice générale de l’audiovisuel extérieur de la France, est soupçonnée (c’est le moins qu’on puisse dire !) d’être derrière le limogeage coup sur coup de deux prestigieux journalistes, lauréats du prix Albert Londres, Grégoire Deniau (directeur de l’information de France 24) et Bertrand Coq (rédacteur en chef) en septembre 2008. Le motif invoqué pour le licenciement du premier est pour le moins vague et serait lié « à son comportement dans l’encadrement des équipes ».

Quant à Deniau le motif est cette fois plus précis : on lui reproche l’organisation sur l’antenne de France 24 d’un débat sur les théories du complot autour du 11 septembre. La direction a estimé que cette émission n’aurait pas dû avoir lieu sur France 24 et que Grégoire Deniau avait outrepassé cet avis. Deniau se serait opposé à ce débat, mais son ordre se serait dilué dans la chaîne hiérarchique si bien que ce débat a finalement eu lieu. Deniau plaide l’innocence. Il est intéressant de remarquer que l’émission sur le 11 septembre fut animée par Sylvain Attal. Ce journaliste, animateur vedette des débats impliquant des musulmans, est un pro-israélien militant. Il suffit de lire ce passage sur son blog pour s’en convaincre : « On peut même ajouter que le Hamas est une organisation de type fasciste, qui s’est emparé du pouvoir à Gaza par un putsch, n’y tolère aucune opposition et que dans ses mosquées on y répand une idéologie de haine antisémite que les nazis n’auraient pas reniée. »

Deux licenciements en deux jours font réagir et la rédaction de France 24 se soulève. Des pétitions circulent en faveur des deux limogés.

Autre victime : Richard Labévière, journaliste à RFI et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient : Les Dollars de la terreur (1999), Bethléem en Palestine (avec Pierre Péan, 2000), Oussama Ben Laden (2002) et Le grand retournement (2006).

On lui doit aussi d’avoir participé à la rédaction du Dictionnaire de l’islamisme et, plus récemment, d’avoir co-écrit avec le philosophe Bruno Jeanmart un « Bernard-Henri Lévy ou La règle du Je » (2007) par dérision à un des livres de BHL, La règle du jeu. Il y démontait la « double imposture : philosophique et journalistique » que représente selon lui BHL. « Il s’agit de démonter, note son éditeur, les bouffonneries qu’il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l’aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l’idéologie la plus réactionnaire. » Labèvière présente BHL comme un « serviteur de l’empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné ». Or, BHL est l’un des plus éminents gardiens du temple du lobby israélien. A titre d’éditorialiste, grand reporter, rédacteur en chef et animateur de l’émission « Géopolitique », Richard Labévière couvre depuis longtemps pour RFI l’actualité du Proche-Orient, dont notamment le conflit israélo-palestinien. S’en tenant à une ligne de conduite se voulant aussi objective que possible, il vient purement et simplement d’être licencié de Radio France Internationale pour « faute grave » au motif qu’il n’aurait pas demandé la permission de sa direction pour faire une interview de Bachar al Assad le 8 juillet dernier juste avant l’arrivée du président syrien en France en visite officielle (l’interview incriminée est en ligne sur le site de TV5 Monde (4).

Richard Labévière n’accepte pas ce licenciement qu’il juge abusif, d’autant qu’il semble avoir été décidé arbitrairement par Alain Pouzilhac sans même la tenue normale d’un conseil de discipline. Pour le journaliste, qui a déjà été écarté de certaines de ses fonctions à RFI après avoir soutenu son collègue Alain Ménargues, auteur de deux livres anti-israéliens (Les Secrets de la guerre du Liban et Le Mur de Sharon) est contraint du coup à la démission sur ordre de l’ambassadeur d’Israël en France ! Il s’agit ni plus ni moins d’un « licenciement politique » pour « délit d’opinion ».

Dans une vidéo diffusée sur internet, Richard Labévière dénonce l’actuelle « Orwellisation de la presse française ainsi que « la volonté d’imposer une lecture unique néo-conservatrice et inconditionnellement pro-Israélienne des crises et des relations internationales ».

« Défendre la liberté d’expression et les droits de l’homme face à leurs violations caractérisées en Chine ou ailleurs, c’est bien, à condition de s’appliquer à soi-même ces beaux principes, ajoute-t-il.

Même si cela n’a vraisemblablement aucun rapport avec son licenciement estival, souvenons-nous aussi que Richard Labévière est l’un des deux journalistes (avec Alexandra Richard du Figaro) à avoir rapporté la présence d’Oussama Ben Laden à l’hôpital américain de Dubaï du 4 au 14 juillet 2001, deux mois seulement avant les attentats du 11 septembre, et sa rencontre, le 12 juillet, avec le chef d’antenne local de la CIA.

Dans son livre, Richard Labévière parvient à une conclusion : AI Qaïda n’existe pas. « Le terrorisme ne relève pas d’une organisation mondiale, mais d’une nébuleuse de réseaux qui s’enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie Ben Laden continue. Pour survivre, l’Empire à besoin d’un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin. »

Bien, vous allez me dire : Cela date de quelques années et l’ambiance a peut-être changé. Comme l’histoire n’a pas changé, cela serait étonnant. La preuve suit. Découvrons une anecdote qui laisse rêveur.

Cela se passe le 8 juin 2011. France 24 fait passer une interview de Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie en France qui contacte France 24 pour dire qu’elle démissionne de sa fonction. Malheureusement pour la chaîne, il s’agit d’un hoax. Ce n’est pas Lamia Chakkour au téléphone, celle-ci, en personne, avec une voix différente démentant cette mise-en scène et parlant de porter l’affaire en justice pour désinformation.

 

 

Arrestations d’Islamiques par C. Gueant.

 

Comme par hasard, ils font le forcing, ils arrêtent les Islamiques justes maintenant pendant la campagne.

Et s’ils avaient été au courant de ce qu’il allait se passer à Toulouse, et s’ils avaient laissé faire, comme ça juste avant la campagne.

Tout ca pour leur campagne. Pour nous faire croire qu’ils nous protègent…

Insécurité, immigrations, … tu déjà vu non !!

Ne nous laissons pas influencé par ces démagos, prêt à nous vendre tout et n’importe quoi !

Faisant plutôt le bilan des 10 dernières années car là c’est du vrai, lorsque l’on voit tous nos acquis sociaux qui disparaissent pour enrichir les mêmes!!

A vos votes et ne vous trompez pas !

L'ennemi social n°1 c'est eux!!

 

Mohamed Merah

La politique de Sarko donne ce genre de résultat!
On privilégie la répression à la place de la prévention.
Dans les services PJJ les renouvellements de postes sont passés de 10 pour 6 aujourd'hui!!
Et paradoxalement il nous fait croire qu’il protège la population.
Regardez les gendarmeries et vous verrez qu’elles ferment une à une pour être recentrées avec pour objectif de réduire le nombre de postes tout en augmentant le travail à faire !
Ne parlant même pas de la justice où il reproche aux JAP de ne pas faire leur travail de prévention alors que c’est lui-même et son gouvernement qui réduisent les budgets !
Pourtant la sécurité c’est son dada, c’est sur qu’en diminuant tout cela il y a un peu plus d’insécurité mais en retour il s’en sert !! feed back !!
Dans les prisons c’est pire les postes d’éducateurs, de psychologues, psychiatres ont diminué, rien est fait pour la prise en charge des prisonniers dans leur réintégration sociale.
Pas étonnant qu’à leur sortie il y ait récidive et voir pire ! La prison (réponse ultime de notre société envers un individu) devrait permettre non pas de devenir pire à la sortie mais au contraire donner la possibilité de se relancer positivement dans notre société !
Dix ans de pouvoirs pouvoir exécutif et de pouvoir législatif et voila où nous en sommes !! Merci Sarko
 

 

 

Je tourne et re re retourne ma veste!! Tapie, Jupé, Chirac, Baladur et les autres et tous ses repris de justice, unis dans leurs magouilles!!

 

POLITIQUE - Selon l'ancien homme d'affaires, le chef de l'Etat «a sauvé le système bancaire en Europe et dans tous les pays occidentaux»

Bernard Tapie remet ça. Comme en 2007, l'ancien ministre et homme d'affaires a appelé ce dimanche à voter pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, parce qu'«il a sauvé le système bancaire en Europe et dans tous les pays occidentaux».

«Ca c'est sûr!», s'est-il exclamé sur France2 alors qu'on lui demandait s'il allait appeler à voter pour le président-candidat. «Sarkozy a fait plein de choses qui m'ont pas plu et je suis pas UMP. Je ne partage pas leur point de vue sur tout ce qui touche à l'immigration», a souligné l'ancien ministre de François Mitterrand.

Sarkozy «a sauvé le système bancaire en Europe et dans tous les pays occidentaux»

Mais quand la banque américaine Lehman Brothers «a explosé» en 2008, «Nicolas Sarkozy prend la responsabilité tout seul de dire: je garantis l'épargne des Français», a-t-il expliqué: «S'il le fait pas, les banques explosent». «Il a sauvé le système bancaire en Europe et dans tous les pays occidentaux», a poursuivi Bernard Tapie.

A propos du candidat socialiste, il a affirmé qu'il n'allait «certainement pas appeler à voter pour Hollande». «Je crois qu'il a pas bien compris la crise telle qu'elle se présente. Quand il dit, "mes adversaires c'est le monde de la finance", il oublie que des milliards nous sont versés par le monde de la finance tous les mois pour payer nos fonctionnaires», a poursuivi Bernard Tapie.

Ben voyons, avec l'argent qu'il a touché grâce aux appuis de Sarko et surtout de Christine LAGARDE (210 millions d'euros!) en influençant les juges, il ne va pas cracher dans la soupe!!

 

 

Tapie : 210 millions d’euros !

Voilà c’est fait. On connaît le montant que va recevoir Tapie. En pleine crise économique quand il manque deux euros pour empêcher certains de simplement mourir de faim, l’Etat, en fait les Français, vont offrir 210 millions d’euros à Bernard Tapie.
 
 C’est Nicolas Sarkozy qui est, en fait, à l’origine de ce deal honteux, du plus grand scandale financier des derniers temps concernant une simple personne. Je n’oublie ni le Karachi gate, ni les woertheries, ni le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par des possibles enveloppes kraft. Je n’oublie pas non plus l’avion à 178 millions d’euros, ni l’autre petit scandale à la fois pour la morale politique et à la fois pour la justice, celui qui fera que ce seront les adhérents et les financeurs de l’UMP qui règleront la dette des emplois fictifs de Chirac sur ordre de Nicolas Sarkozy quand bien même le secrétaire national fantoche de l’UMP l’ignorait et n’en voulait pas, après accord avec Supermenteur (entre gens de bonne compagnie on se comprend) en empêchant pour cela la justice de poursuivre son cours. Je n’oublie pas cette nouvelle révélation extravagante de Bakchich.infoqui nous apprend que la surboum de fort Brégançon, tenez vous bien c’est à tomber à la renverse et ne s’en relever que pour le premier janvier 2013, aurait coûté la bagatelle de cette extravagante somme de 5 millions d’euros ! : Les comptables de l’Élysée, gens obscurs et invisibles, se sont arraché leurs derniers cheveux après le Conseil des ministres restreint qui s’est tenu, le 20 août, au fort de Brégançon.
Selon les calculettes, la réunion de notre gratin gouvernemental autour de Sarko Ier a coûté entre 4 et 4,5 millions d’euros. […]
Les déplacements des forces de sécurité avec véhicules afférents, la mobilisation d’avions et d’hélicoptères spéciaux, le grand ménage à Brégançon avec bonne bouffe, le transfèrement des conseillers et secrétaires des ministres, les déplacements, aussi, de messieurs Guéant, Soubie, Musca, Louvrier, conseillers avec leur petit monde, ont donné à Brégançon un air de débarquement de gens du voyage.
 
Donc, sans oublier ces petits et grands méfaits on apprend aujourd’hui par le volatile aux dents d’aciers que Bernard Tapie devrait toucher 210 millions d’euros ! Le Monde : Deux cent dix millions d’euros. C’est la coquette somme que s’apprête à empocher Bernard Tapie dans le cadre du règlement de l’affaire Adidas, selon Le Canard enchaîné de mercredi, un calcul contesté par M. Tapie.
[…]
Arbitrage et estimations. Selon Le Canard enchaîné, qui ne cite pas ses sources, ce sont en fait 210 millions d’euros que le trésor public va reverser à l’homme d’affaires : 45 millions d’euros pour les époux Tapie, au titre du préjudice moral, et 165 millions d’euros de dommages et intérêts pour sa société personnelle.
 
Bernard Tapie, joint par l’AFP, n’a pas contesté ce montant, mais a estimé que ce calcul "mélangeait les résultats de l’arbitrage et [ses] actifs personnels". Sur les sommes citées, "environ 95 millions d’euros ne sont pas liés à l’arbitrage", a-t-il affirmé, mais correspondent au produit de la vente d’actifs lui appartenant et saisis par la justice au cours des procédures. Dans le détail, 75 millions d’euros correspondent à des actions vendues, 20 millions d’euros à d’autres actifs : "Mon bateau, des tableaux, deux-trois maisons, un appartement, une maison à Marrakech." "Il reste au tribunal à trancher sur des créances en suspens qui représenteront de 10 à 15 millions d’euros et sur le solde, il y aura de l’impôt." M. Tapie affirme que finalement dans le cadre de la procédure d’arbitrage, il lui restera effectivement "entre 50 et 55 millions d’euros".
 
Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, le socialiste Jérôme Cahuzac, qui a analysé les documents concernant cette affaire, a déclaré être parvenu à "une estimation de ce que les époux Tapie peuvent conserver, nettement plus élevée que ce que Christine Lagarde avait bien voulu nous indiquer" en 2008. Il a toutefois refusé de révéler son estimation, dans l’attente d’une réaction des ministères de l’économie et du budget, auxquels il a fait part de ses conclusions.
 
La somme est hallucinante en fait. Vous remarquerez que Tapie ne nie pas cette somme. Il noie simplement le poisson. Quant au ministère de la marquise cycliste il ne fait pas de commentaires alors que si tout est net on peut en faire justement des commentaires et par exemple contredire, quoi que dans ce pays du mensonge roi un démenti n’a plus aucune valeur. Mais un silence est un aveu.
 
Juste un petit mot pour visualiser ce que représente 210 millions d’euros. C’est un emploi fixe au smic pendant un an pour près de 15 mille personnes. Vous avez bien lu 15 000 personnes. C’est aussi de quoi empêcher de mourir de faim 1 million de personnes pendant un an. Un million de personnes pendant un an ! Je crois que ces exemples démontrent à quel point cette somme est monstrueuse.
 
Certaines bonnes âmes ont défendu Tapie, trop contentes qu’elles furent de voir qu’enfin un petit gagnait contre les méchantes banques. Ce tapie les a bien enfumés. Et eux ont bien acceptés de s’être faits enfumer. Vous trouverez iciun dossier complet de l’affaire Tapie, dossier qui ne laisse pas le moindre doute quant au fait que jamais Tapie ne s’est fait avoir par le Crédit Lyonnais, que la vente d’Adidas lui a rapporté plus de 100 millions de francs et qu’en fin de compte il a escroqué la France. Il l’a escroquée avec l’accord et la complicité du pouvoir français, Lagarde et Nicolas Sarkozy en tête ce dernier ayant déjà voulu un arbitrage quand il était ministre du budget, Nicolas Sarkozy qui avait rencontré par deux fois secrètement Bernard Tapie à l’Elysée avant le rendu de l’arbitrage. N’oublions pas que Tapie avait appelé à voter pour lui en 2007.
 
Ce dont il faut également se souvenir c’est que Lagarde (et Tapie et ses avocats) avait annoncé que Tapie ne toucherait que 30 millions d’euros. Déjà 30 millions d’euros c’étaient à pleurer. Lagarde a donc menti. Ce matin à la matinale de Canal + Bayrou a demandé que la commission des finances convoque la marquise pour qu’elle s’explique. Il va de soi qu’un tel mensonge n’a qu’une issue : la démission.
 
Souvenons nous de ceci (Le Monde) : En réalité, les 240 millions d’euros arrêtés par le tribunal arbitral doivent encore prendre en compte le calcul d’intérêts qui courent depuis... 1994, soit une somme qui pourrait donc en principe presque doubler. Les termes de la médiation ont d’ores et déjà fixé un plafond indemnitaire à 480 millions d’euros. Ces éléments, non négligeables, doivent être examinés, notamment, le 24 juillet par le tribunal. La facture de la liquidation se montant à près de 200 millions d’euros, Bernard Tapie pourrait empocher dans cette affaire bien plus que les 30 millions évoqués par son avocat.
 
Une telle issue à un combat juridique ancien mais qui avait donné, en dernier lieu, raison au CDR et à sa tutelle l’Etat, par le biais d’un arrêt de la Cour de cassation en octobre 2006, a de quoi surprendre et devrait susciter quelques remous. Le choix de la médiation a été fait au détriment de la voie judiciaire plus favorable à l’Etat.
 "AUCUNE JUSTIFICATION"
Pis : imposé par le gouvernement au CDR, le recours à la médiation a été entériné alors que, selon un avocat du CDR, le parquet général près la cour d’appel de Paris qui devait rejuger l’affaire venait tout juste de faire savoir qu’il considérait comme indues les exigences de M. Tapie.
 
L’actuel président du CDR, Jean-François Rocchi, a annoncé qu’il ferait appel à des experts pour étudier les voies d’annulation de la décision qui sonne comme une bérézina de la puissance publique face à un homme dont les tribunaux et la Cour des comptes ont déjà démontré combien il avait coûté cher aux contribuables.
 
Cet article du 14 juillet 2008 stipule clairement que la cour de cassation avait donné raison au CDR, que la justice par son parquet général considérait que les exigences de Tapie étaient indues. Un tribunal arbitral non voulu par le CDR a donc donné raison contre la justice, tribunal voulu par Lagarde, Sarkozy et Tapie. Lagarde avait été attaquée par Bayrou pour abus de pouvoir car elle n’avait pas le pouvoir de demander un tribunal arbitral. La question de la légalité de cet accord avait été posée (Le Monde du 3 septembre 2008) : La décision du tribunal arbitral, devenue définitive après que le ministère des finances et le Consortium de réalisation (CDR) eurent renoncé à déposer un recours en nullité, avait suscité une vive polémique. Le président du MoDem, François Bayrou, avait évoqué les "protections au plus haut niveau" dont aurait bénéficié M. Tapie et dénoncé un "abaissement de l’Etat". L’affaire prenant un tour politique, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Didier Migaud (PS), avait alors proposé d’organiser ces auditions avant d’envisager d’éventuelles suites.
 
En introduction, le député Charles de Courson (Nouveau Centre, Marne) devait présenter un rapport d’information. Le représentant de l’Assemblée nationale au conseil d’administration de l’Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR) s’interroge. Fallait-il recourir à l’arbitrage ? "La réponse est, sans ambiguïté, non", répond-il. Pour M. de Courson, quand les intérêts de l’Etat et du contribuable sont en jeu, la procédure de compromis ne peut être utilisée que dans des cas très précisément encadrés par la loi. Dans ce cas précis, estime-t-il, l’arbitrage n’a pas de base légale.
 
Fallait-il, dès lors, engager un recours en annulation ? Oui, répond M. de Courson, qui souligne que la loi prévoit plusieurs motifs d’annulation dont deux au moins, juge-t-il, sont réunis. Selon le député, outre la "légalité douteuse" de la procédure, la sentence a été prononcée en violation de la convention d’arbitrage.
 
Existe-t-il des voies de recours ? Deux options sont envisageables : la constitution d’une commission d’enquête qui pourrait enclencher une procédure au pénal ou un recours dit de "tierce opposition", pouvant être formé par "toute personne qui y a intérêt".
 
Il faut se souvenir que le président du CDR avait été changé alors qu’il n’était pas en fin de mandat, que des administrateurs peu coopératifs avaient aussi été remplacés. Ceci pour dire que c’est bien une opération concertée et organisée qui a abouti à cette décision inique et au résultat aujourd’hui dévoilé.
 
Alors qu’on se bat pour quelques millions d’euros afin que les plus pauvres ne soient pas broyés par la misère le pouvoir en place aura permis de verser une somme qui dépasse toute imagination faisant d’un escroc notoire, spolieur, destructeurs d’emplois, fraudeurs tant du fisc que des douanes, condamné pour trafic de match, poursuivi pour parjure, abus de biens, lui qui a dépouillé des entreprises licenciant pendant qu’ils vendaient leurs joyaux faisant des opérations immobilières sur le dos des salariés mis dehors, qui vivaient sur leur dos, elles qui en faisant des pertes inouïes versaient des honoraires à Bernad Tapie Finance la holding qui touchait des frais astronomiques de gestion, le pouvoir va donc faire d’une crapule finie l’un des hommes les plus riches de France alors que la justice aurait voulu qu’il fût jusqu’à la fin de ses jours un miséreux fini à vivre sous les ponts un litron de Kiravi à la main.
 
Ce pouvoir est à vomir !

 

Cassez vous bande de pauv'con!

Il aime le dialogue social à coup de matraques et de gaz lacrymogène!

Il me manquait plus que le karcher!

 L’ambiance a été plus tendue au QG de campagne de Nicolas Sarkozy ce jeudi, vers lequel ont afflué en milieu de journée plus de 200 salariés de l’aciérie ArcelorMittal de Florange, en grève depuis quatre semaines. Arrivés à Paris à l’improviste, ils souhaitaient rencontrer le président-candidat. Celui-ci, prévenu apparemment trop tard et ayant déjà un déplacement dans la Marne prévu l’après-midi, a rappelé qu’il avait invité les salariés à l’Elysée pour lundi prochain. Résultat: 250 salariés se sont dirigés vers le QG, mais ont été stoppés à une centaine de mètres par des gendarmes mobiles, à grand renfort de gaz lacrymogène.

Suite de l'histoire:

 Le journaliste l'interrogeait sur les lacrymogènes jetés sur des syndicalistes d'ArcelorMittal en début d'après-midi devant le QG du candidat...

En déplacement dans la Marne ce jeudi, Nicolas Sarkozy s'est montré très agacé par la question d'un journaliste de LCI sur les manifestations de syndicalistes d'ArcelorMittal devant son QG de campagne. «Qu'est ce que vous voulez que j'ai à foutre de ce que vous me dites?» a lancé Nicolas Sarkozy au journaliste qui évoquait les jets de gaz lacrymogène sur les manifestants, avant de traiter son interlocuteur de «couillon».

«Pardon!», s'est aussitôt rattrapé le chef de l'Etat, en tapant sur l'épaule de l'injurié. Et de tenter, en conclusion, de se justifier: «Non mais c'est parce qu'il est sympa, il est jeune».

Chassez le naturel et il revient au galop!

Si il passe qu'este-ce qu'on va prendre encore!!!

 

Merci Sarko, encore une mesure Sociale comme sa TVA "sociale" !!

L'isf augmentera un peu, mais surtout les moins riches donneront au plus riches. Quand on paye l'ISF, on peut avoir une légère augmentation, par contre quand on ne l'a paye pas les conséquences ne sont pas les mêmes. Encore une politique pour les riches.

Sarko = robin des bois des riches!

Ils volent les pauvres pour donner aux riches!! (bon slogan pour sa campagne!). 

 

La nouveauté concernerait cent mille à deux cent mille foyers, selon les estimations de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Pour eux, qui étaient jusqu'ici dispensés d'impôt sur le revenu, il s'agira désormais de payer le fisc, relève Le Parisien du lundi 6 février. En cause, une mesure glissée au beau milieu du plan de rigueur de novembre 2011 : le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour deux années consécutives, 2012 et 2013, soit sa désindexation du taux de l'inflation. En d'autres termes, il n'y a plus d'ajustement de cet impôt à la hausse des prix, qui a pourtant atteint 2,1 % en 2011 selon le quotidien.

Les familles non imposables, outre le fait de goûter pour la première fois aux joies de la feuille d'impôts, risquent ainsi de perdre les aides qui correspondaient à leur tranche – des tarifs de cantine aux réductions dans les transports. Les conséquences sont également non négligeables pour des milliers d'autres foyers qui, par effet domino, changeront de tranche et devront payer davantage cette année, note encore Le Parisien.

Le gouvernement a toutefois rappelé que si la somme dont les contribuables doivent s'acquitter est inférieure à 61 euros par foyer fiscal, ils en sont dispensés, ce qui devrait préserver un certain nombre de foyers jusqu'ici non imposables. Combien ? Il faudra attendre septembre, et l'envoi de l'avis d'imposition, pour le savoir.

Mais pour certaines catégories de contribuables, notamment les célibataires, l'addition pourrait se révéler bien plus salée. Selon les calculs du Syndicat national unifié des impôts, la hausse atteindrait 12,5 % pour une personne seule. Et "un couple gagnant chacun le smic sur treize mois verra son impôt sur le revenu grimper de 60 euros. Plus les revenus sont faibles, plus la hausse d'impôt est douloureuse", affirme le journal.

Par ailleurs, le barème de l'ISF (impôt sur la fortune) ayant également été immobilisé, cet impôt sera, lui aussi, un peu plus élevé. Cette "mesurette" devrait tout de même rapporter 1,7 milliard d'euros à l'Etat en 2012, et le double en 2013.

LeMonde.frLa nouveauté concernerait cent mille à deux cent mille foyers, selon les estimations de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Pour eux, qui étaient jusqu'ici dispensés d'impôt sur le revenu, il s'agira désormais de payer le fisc, relève Le Parisien du lundi 6 février. En cause, une mesure glissée au beau milieu du plan de rigueur de novembre 2011 : le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour deux années consécutives, 2012 et 2013, soit sa désindexation du taux de l'inflation. En d'autres termes, il n'y a plus d'ajustement de cet impôt à la hausse des prix, qui a pourtant atteint 2,1 % en 2011 selon le quotidien.

 

 

 

Cass'toi Pauv'con "de pauvres"!! Un bon slogan de campagne non!

CAMPAGNE - Le Président-candidat et son entourage exhortent François Hollande à condamner les incidents...

Visite très mouvementée ce jeudi après-midi pour Nicolas Sarkozy à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) où il a été accueilli par des huées et des sifflets dans le centre-ville. Selon plusieurs médias sur place, des dizaines de jeunes opposants attendaient le Président-candidat à sa descente de voiture et ont crié «Sarko président des riches!», «Sarkozy dégage!», couvrant largement les «Sarkozy Président» des partisans du chef de l'Etat.

Coincé dans un bar

Nicolas Sarkozy a dû renoncer à une partie de sa visite, et a été coincé dans un bar pendant une heure environ, où il a rencontré des habitants et des commerçants. Une compagnie de CRS s'est déployée devant l'établissement pour lui permettre de sortir et de se rendre, avec une heure de retard, à Bruxelles. Le candidat a immédiatement dénoncé «la violence d'une minorité», dont «des militants PS». Selon BFMTV, il a même dénoncé «l'action de voyous terroristes».

Sa porte-parole Nathalie Koscisuko-Morizet (NKM) a aussitôt accusé le PS d'avoir organisé des «manifestations de rue». 

Le chef de l'Etat lui-même a estimé que «François Hollande se grandirait en condamnant ces comportements, comme je le ferais si ça avait été le cas de gens qui se réclament de moi». «J'aurai l'occasion de stigmatiser le comportement de voyous qui sont la honte la République», a-t-il poursuivi, en arrivant au Conseil européen de Bruxelles. «Je ne peux pas imaginer une seconde que M. Hollande ne condamne pas ces méthodes», a-t-il insisté.

Le PS répond aux accusations

François Hollande a répondu indirectement lors de son meeting à Lyon en appelant à «ne jamais céder à la violence à la violence verbale et encore moins à la violence physique». Le candidat socialiste a cependant défendu le droit «de manifester autant que nécessaire».

Précédemment, contactée par 20 Minutes, la socialiste Delphine Batho, porte-parole de la campagne de François Hollande, avait affirmé que «nous avons toujours été très clairs vis-à-vis de la violence, si violence il y a eu.» «Nous n’avons jamais cautionné aucune forme de violence. Nous sommes profondément attachés à la démocratie et au débat». Elle a également attaqué les déclarations de NKM: «elles ne grandissent pas la porte-parole de Sarkozy. Par ces attaques, elle se décrédibilise en essayant de créer une confusion qui n’a pas lieu d’être.»

Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait déjà été un peu hué devant le centre de formation des apprentis (CFA) de Tourcoing (Nord). «Cass'toi, pov'con» et autres «Sarko, on va te casser les dents» avaient fusé. 

 

Encore un recul de notre société!! Les riches auront à mangé, les pauvres auront faims!!

 

SOCIAL - Le chiffre de 900.000 personnes devrait être atteint dans le cadre de la campagne 2011-2012...

Un triste record. Les Restos du Coeur vont «malheureusement» battre leur record de fréquentation dans leurs 2.000 centres d'aide alimentaire, a dit vendredi soir à l'AFP Olivier Berthe, président de l'association créée par Coluche.

Après avoir rappelé que lors de la campagne d'hiver précédente (novembre 2010-mars 2011), les Restos du Coeur avaient reçu 860.000 personnes, Olivier Berthe a ajouté que le chiffre de 900.000 personnes pourrait être atteint pour la campagne 2011-2012.

Les candidats à la présidentielle interpellés

«Est-ce qu'on va attendre 2017, les prochaines élections pour dire "ça y est on a atteint le million"? Est-ce qu'on va rester dans cette situation absurde, j'espère qu'un certain nombre de nos candidats nous répondront, mais dans les actes et dans les faits», a par ailleurs déclaré à RTL le président des Restos du Coeur.

L'association a adressé mercredi une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle, les invitant à s'intéresser aux Français «vivant en dessous du seuil de pauvreté».

 

Il a tellement massacré l'éducation nationale en ne renouvellement pas des postes ou même en virant des enseignants, qu'il ne se rappelle plus!!

 

Pour appuyer son raisonnement, le candidat-président a fourni des chiffres contredits par ceux de l'Education nationale...

Nicolas Sarkozy serait-il fâché avec les chiffres? En tout cas, le candidat-président a été pris en flagrant délit de mensonges ce lundi, après son passage sur RTL. «Il faut plus d'adultes dans l'école, il faut mieux rémunérer les adultes auprès de nos enfants, il faut que les enfants aient des adultes avec qui discuter», a-t-il lancé. 

 

Le chef de l’Etat a également tancé la proposition de François Hollande, de recréer 60.000 postes de fonctionnaires dans l’Education nationale – «la démagogie dans ce qu'elle a de plus extravagant» - avançant qu’en dix ans, le nombre d'élèves avait diminué d'un peu plus 400.000 quand celui des enseignants augmentait de 45.000. Or, selon les chiffres diffusés par le ministère sur son site Internet, ces chiffres ne correspondent pas à la réalité, quel que soit le périmètre examiné.                          

S’il s’agit du nombre d'élèves dans l'ensemble du secteur éducatif, du premier degré au supérieur, les effectifs, hors lycées agricoles, sont passés de 14.935.400 en 2000-2001 à 14.998.200 en 2010-2011, soit une augmentation de 62.800 sur cette période de dix ans. Si l'on ne considère que les premier et second degrés, les effectifs passent de 12.166.400 en 2000-2001 à 12.017.500 en 2010-2011, soit une diminution de 148.900 (et non 400.000)

Une erreur de dix ans…

En ce qui concerne les enseignants, les effectifs totaux sont passés dans le premier cas de 989.890 en 2001 à 928.458 en 2011, soit une baisse de 61.432 et non une hausse de 45.000. Et si l'on ne retient que les enseignants du second degré du secteur public, ces effectifs sont passés de 389.249 en 2000-2001 à 349.119 en 2010-2011, soit une baisse de 40.130.

Le Parti socialiste a aussitôt dénoncé «les chiffres extravagants de M. Sarkozy». «Qui est le démagogue dans cette élection?», a demandé dans un communiqué Vincent Peillon, responsable du pôle éducation, jeunesse, enseignement supérieur et recherche de l'équipe de campagne de François Hollande. «Pour justifier son bilan calamiteux sur l'éducation nationale, le président sortant a (...) une fois de plus menti aux Français», écrit-il. «Nicolas Sarkozy a pris ses rêves pour des réalités et avancé des chiffres totalement fantaisistes, qui illustrent bien son mépris profond du débat démocratique.»

En fait, explique l'état-major de campagne de Nicolas Sarkozy, le président-candidat «s'est juste trompé sur la date de départ de la période visée». «Sa langue a fourché, il voulait dire depuis vingt ans et non pas depuis dix ans.»

 

Mais là encore les chiffres sont différents de ceux donnés par Nicolas Sarkozy, même s'ils vont dans son sens. Selon son équipe de campagne, le nombre d'élèves dépendant du budget de l'Education nationale est passé de 12.926 millions (maternelle, primaire, collège, lycée) à 12.363 millions entre 1990 et 2011, soit 550.000 en moins. Et celui des enseignants est passé de 809.000 à 844.000 pour les mêmes niveaux et pendant la même période, soit une progression de 36.000.   

SOCIAL - Des grèves sont prévues, notamment dans les transports...

Les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires) appellent mercredi les salariés à une mobilisation nationale pour l'emploi et «la justice sociale» dans le cadre d'un appel européen contre les mesures d'austérité face à la crise.

La CGT recensait, à son dernier comptage vendredi, 160 manifestations ou rassemblements, dont 130 à caractère unitaire, et elle annonce en outre des centaines d'arrêts de travail locaux, notamment dans les services publics, les transports, le commerce, la construction et l'énergie.

Grève dans les transports

Dans les transports, la CGT cheminots a déposé pour la SNCF un préavis de grève du mardi soir 20h au jeudi matin 8h. Des réseaux locaux de transports urbains pourraient aussi être affectés par des débrayages en Ile-de-France et dans une série de villes dont Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Angers et Dijon.

La CFDT, qui ne veut pas donner un «caractère politique» à cette journée à l'approche de l'élection présidentielle, participe à la journée mais sans appeler, au niveau national, à des arrêts de travail. Le mot d'ordre commun est «une Europe sociale fondée sur la solidarité, la justice et la cohésion sociale». Un rassemblement se tiendra en outre à Paris, place de la Bastille, à partir de 12h.

Des délégations françaises pour manifester à Bruxelles

Des délégations françaises participeront à la manifestation organisée à Bruxelles par la Confédération européenne des syndicats (CES) à l'origine de cette journée d'action lancée à la veille du Conseil européen du 1er mars et de la signature officielle du pacte de stabilité budgétaire.

Ce pacte, conclu entre 25 des 27 pays de l'UE pour renforcer la discipline commune à la suite de la crise de la dette, va dans le mauvais sens, estiment les syndicats pour qui «les mesures d'austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d'énormes dégâts sociaux».

«On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités», selon le texte de leur déclaration commune du 9 février. Les cinq confédérations appellent à «une nouvelle politique monétaire économique et sociale» qui donne «priorité aux politiques en faveur de la création d'emplois de qualité».

 

 

 

 

LA Haute Censure continue!!

Déjà, TF1 et les autres tentent de nous lobotomiser en nous faisant passer des messages subliminaux sur Sarko notre futur sauveur!!

Mais l'avenir est un long passé, on a vu!!

Les médias tentent de faire hésiter les gens perdus à voter FN et hop le tour est joué !

On recommence comme Chirac, mais là c'est Sarko ou Marine???

Mais oui, jacquot nous l'a déjà fait!!!

Mais les gens au dernier moment voteront Sarko!!!

On résigne pour 5 ans de politiques anti sociales... les anciens du front populaire doivent se retourner dans leurs tombes!!!!

Ne vous inquiétez pas les riches seront encore plus riches et les pauvres plus pauvres!!

Votez à Gauche!!

 

 

 

PRESIDENTIELLE - Pour avoir diffusé sur des réseaux sociaux et différents médias un canular que la station avait refusé de passer à l'antenne...

Les canulars, c'est bien. Du moins tant que ça ne plaisante pas avec la République. C'est en tout cas ce que semble penser la direction de la station de radio Rire et Chansons qui a décidé de virer l'humoriste Gérald Dahan au lendemain d'un canular dans lequel l'humoriste piégait le candidat de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan.

Se faisant passer pour Eric Cantona, qui défend la cause des mal-logés, Dahan assénait: «Je n'ai pas confiance en Nicolas Sarkozy, c'est une catastrophe. Je pense que c'est une crapule». Ce à quoi le candidat à la présidentielle répondait: «Je le pense aussi», avant d'ajouter: «Si Sarkozy est réélu, ça finira dans le sang après, ça finira dans la rue. Tu vois le pays supporter encore Sarkozy cinq ans?».

Un échange qui a provoqué tollé et branle-bas de combat chez Rire et Chansons. Selon les propos de Gérald Dahan au Parisien, mercredi matin, la station avait d'abord accepté de diffuser le sketch en coupant «tout ce qui cogne trop Nicolas Sarkozy». Puis elle s'est finalement rétractée. «Ce contenu n'était pas conforme aux attentes de la station. Après écoute, il nous est apparu que ce canular, outre qu'il n'était pas drôle, ne respectait pas la ligne éditoriale de la station, et ce quels que soient les personnages politiques visés», a justifié la direction de la station dans un communiqué.

 

PRESIDENTIELLE - Pour avoir diffusé sur des réseaux sociaux et différents médias un canular que la station avait refusé de passer à l'antenne...

Les canulars, c'est bien. Du moins tant que ça ne plaisante pas avec la République. C'est en tout cas ce que semble penser la direction de la station de radio Rire et Chansons qui a décidé de virer l'humoriste Gérald Dahan au lendemain d'un canular dans lequel l'humoriste piégait le candidat de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan.

Se faisant passer pour Eric Cantona, qui défend la cause des mal-logés, Dahan assénait: «Je n'ai pas confiance en Nicolas Sarkozy, c'est une catastrophe. Je pense que c'est une crapule». Ce à quoi le candidat à la présidentielle répondait: «Je le pense aussi», avant d'ajouter: «Si Sarkozy est réélu, ça finira dans le sang après, ça finira dans la rue. Tu vois le pays supporter encore Sarkozy cinq ans?».

Un échange qui a provoqué tollé et branle-bas de combat chez Rire et Chansons. Selon les propos de Gérald Dahan au Parisien, mercredi matin, la station avait d'abord accepté de diffuser le sketch en coupant «tout ce qui cogne trop Nicolas Sarkozy». Puis elle s'est finalement rétractée. «Ce contenu n'était pas conforme aux attentes de la station. Après écoute, il nous est apparu que ce canular, outre qu'il n'était pas drôle, ne respectait pas la ligne éditoriale de la station, et ce quels que soient les personnages politiques visés», a justifié la direction de la station dans un communiqué.

«Je ne cède pas à la censure»
 

Mais l'affaire n'en reste pas là. Mécontent d'être censuré, l'humoriste a décidé d'envoyer le canular dans son intégralité à plusieurs personnes, se mettant «en totale contradiction avec les engagements souscrits vis-à-vis de Rire et Chansons», ajoute la station.

«Je n’ai pas mis la bande moi-même sur les réseaux sociaux, ce sont des journalistes qui l’ont mis. Je leur ai envoyé le canular sous sa forme originale car je pense qu’il en va de la liberté d’expression.  Rire et Chansons voulait le diffuser sous forme tronquée en enlevant les passages sur Nicolas Sarkozy. On m’a fait comprendre qu’on négociait de nouvelles fréquences pour la station et qu’il n’était pas judicieux de diffuser ce canular en ce moment, a expliqué Gérald Dahan à 20 Minutes.

«Je ne cède pas à la censure. Je souhaitais que le public connaisse mon travail. Je ne voulais pas qu’on croit que je suis partial. On a quand même un candidat à la présidence qui balance sur tous les autres. Enlever ses répliques concernant le président sortant, c’est une censure qui n’est pas acceptable», ajoute l'humoriste. Contactée par 20 Minutes, NRJ, maison-mère de Rire et Chansons, n'a pas souhaité commenter ces propos.

Dupont-Aignan «ne regrette pas»

Et c'est ainsi que ce mercredi matin, Gérald Dahan s'est vu purement et simplement refuser l'entrée au siège de la station. «Être viré, cela ne fait jamais plaisir, mais être interdit d'accès par un vigile; ne même pas pouvoir récupérer ses affaires ni même rencontrer la DRH ou la direction, c'est tout simplement scandaleux», a déclaré l'intéressé après qu'un vigile lui ait montré une note de la direction de la radio qui stipule que l'humoriste et ses auteurs sont désormais interdits d'accès à la station. Interrogé par le jdd.fr, il affirme également que «ce n'est pas la première fois que je suis viré pour raison politique. Ce fut déjà le cas à France Inter avec ma chronique sur Michèle Alliot-Marie».

 L'humoriste, célèbre pour avoir piégé par le passé des sportifs comme Zidane, devait reprendre ses canulars téléphoniques dès cette fin de semaine et avait déjà préparé cinq autres interventions avec des personnalités politiques, des candidats ou des soutiens. Mais ces autres canulars ne verront sans doute jamais le jour puisque l'affaire a pris mercredi un tournant plutôt inattendu.

De son côté, Nicolas Dupont-Aignan, interrogé mercredi en fin de matinée par Europe 1, maintient ses propos. «Ce que j'ai dit, pour être clair, je ne le regrette pas puisque même si j'ai été piégé, ça permettait de dire que si je suis candidat, c'est parce que je ne peux pas accepter ce que font les trois candidats du système», a expliqué le candidat de Debout la République. Et il ajoute que ses propos sur François Hollande n'ont par ailleurs pas été totalement repris. Je parlais de François Hollande à un moment. Mais ça n'a pas été remis dans la bande. Ce n'est pas tout à fait honnête. C'est pour ça que je veux vérifier que tout ce que j'ai dit a été repris. J'ai parlé des trois : Hollande, Sarkozy et Bayrou». Il déclarait notamment: «François Hollande, c’est un type bien, au fond. Et le pansement Hollande est bien mieux que le pansement Sarkozy».

Nicolas Buzdugan avec Anaëlle Grondin

 

 

Philippe Courroye: Portrait d'un procureur devenu trop proche du pouvoir!

Je me marre quand on me parle de l'impartialité de la justice!!

 

PORTRAIT - Aujourd'hui mis en examen dans l'affaire des «fadettes» du «Monde», le procureur était entre 1993 et 2007 considéré comme le pourfendeur de la corruption politique...

Le début de la fin? Le procureur de Nanterre Philippe Courroye a été mis en examen mardi dans l'affaire des «fadettes» du Monde. Le magistrat soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt a cependant indiqué que la question de sa démission «ne se pose pas».

Le magistrat de 52 ans, à la silhouette longiligne (ce qui lui vaut le surnom de «Héron»), voit une fois de plus sa réputation ternie par l'affaire Bettencourt. Pourtant, celui qui a poursuivi des personnalités de gauche comme de droite au cours de sa carrière n’était l’objet, à ses débuts, d’aucun soupçon. Au milieu des années 1990, alors juge d'instruction, le magistrat était ainsi considéré comme le pourfendeur de la corruption dans le milieu politique. Il a notamment précipité la chute de Michel Noir, maire RPR de Lyon, sa ville natale, ou encore celle du maire RPR de Grenoble, Alain Carignon.

Doutes sur son impartialité

Le «juge de fer» a poursuivi son travail contre la corruption en rejoignant en 1999 le pôle financier parisien, où il a mené des enquêtes dans de retentissantes affaires politico-financières, comme celle de l’«Angolagate», parachevée en 2009 avec la condamnation de Jean-Christophe Mitterrand, mais aussi de Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur. Il a aussi été à l’origine de l’arrestation du chef présumé des clandestins armés corses, Charles Pieri.

Mais, alors qu’il avait la réputation d'être un magistrat rigoureux, intransigeant, et qui mène ses enquêtes sans ménager ni son temps , ni ses efforts, ce sont ses relations étroites avec le pouvoir en place qui font douter de son impartialité. Depuis plusieurs années déjà, les accointances, ouvertement assumées voire revendiquées, de Philippe Courroye avec le plus haut sommet de l’Etat, posent question. La magistrature s’inquiète qu’il soit devenu un «proc aux ordres», qu’il soit passé de symbole de l'indépendance de la justice à celui de l'asservissement du parquet à l'exécutif.

«Je dîne avec qui je veux»

Ce tournant date de mars 2007, et sa nomination, entre les deux tours de la présidentielle, comme procureur de la République de Nanterre, alors même que le Conseil supérieur de la magistrature avait rendu un avis négatif sur le sujet. Certains dîners auxquels il participe font alors subodorer de possibles conflits d’intérêts. C’est le cas d’un repas partagé avec les époux Chirac chez le milliardaire François Pinault en 2008, ou, en 2009, d'un déjeuner chez le procureur du PDG de Casino Jean-Charles Naouri et d’un responsable policier chargé d'enquêter sur le groupe d'hypermarchés.

«Je dîne avec qui je veux», rétorque alors le procureur, qui a été décoré de la Légion d’honneur par Jacques Chirac, puis à qui Nicolas Sarkozy a remis les insignes d'officier de l'Ordre national du mérite en avril 2009. Le dossier pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt lui offre alors l’opportunité de faire mentir ses détracteurs et de prouver qu’il est toujours indépendant.

Nommément cité dans les écoutes

Mais c’est l’inverse qui se produit. Philippe Courroye est en effet nommément cité par Patrice de Maistre dans les écoutes du 21 juillet 2009, où il indique à Liliane Bettencourt que le conseiller juridique de Nicolas Sarkozy à l'époque lui a assuré que le procureur allait rejeter la plainte pour «abus de faiblesse» déposée par Françoise Bettencourt-Meyers à l'encontre de François-Marie Banier, deux mois et demi avant l’annonce officielle de cette décision.

Sa mise en examen pour «collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal et illicite» et «violation du secret des correspondances» pourrait lui porter le coup fatal. Soupçonné d'avoir illégalement tenté de découvrir qui informait des journalistes du quotidien Le Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt, il dénonce pour sa part «des attaques destinées à salir (son) honneur», voire une «véritable chasse à l'homme».

Bérénice Dubuc

 

Merci SARKO!

Hausse de la TVA et création d'un taux intermédiaire, économies sur le budget de l'Etat et de la Sécurité sociale: le deuxième plan d'austérité de Nicolas Sarkozy, qui sera dévoilé lundi, devrait receler une cascade de mauvaises nouvelles pour les salariés. Parti pris contre la purge préparée par l'Elysée, à grand renfort d'engagements solennels bafoués et de contre-vérités assisté par TF1 et le plupart des médias.

 

On nous dit que le SMIG a augmenté mais comparativement aux hausses diverses (alimentaires, Energies, Transports,...), le faussé se creuse à notre dépend pour enrichir toujours les mêmes, c'est le principe des vases communicants (ce que l'on prend aux classes les moins favorisées va forcément aux riches et en l'occurrence nos chers banquiers)!

 

 

 

                                                                                                Des ripoux encore des Ripoux chez Sarko!

 

ENQUÊTE - L'affaire, datant de 2007, aurait été truquée par l'Inspection générale des services...

Scandale à la préfecture de police de Paris. Deux préfets, Michel Gaudin, préfet de police de Paris, et Pascal Mailhos, ancien patron des renseignements généraux, ont été interrogés comme témoins assistés le 15 décembre dernier dans le cadre d'une enquête sur l’Inspection générale des services (IGS), la «police des polices», qui aurait volontairement truqué l’affaire du trafic présumé de cartes de séjour en 2007, révèle Le Monde ce mercredi.

Les deux hommes avaient signé «des arrêtés de suspension visant les fonctionnaires injustement accusés» car proches de la gauche, explique le quotidien.  A l’approche de l’élection présidentielle, Yannick Blanc, directeur de la police générale, son adjoint, Bruno Triquenaux, et Christian Massard, chargé de la sécurité de l’ex-ministre socialiste de l’Intérieur Daniel Vaillant, avaient été mis en cause avant d’être suspendus. «Au total, quatre fonctionnaires ont été injustement mis en examen», précise Le Monde, tandis que Yannick Blanc avait été placé en garde à vue.

Les protagonistes blanchis en janvier 2011

Michel Gaudin et Pascal Mailhos se seraient «appuyés sur des éléments judiciaires dont ils n’auraient pas dû avoir connaissance» et auraient «soutenu que des éléments concrets visant les agents des affaires réservées avaient été obtenus par l’IGS», ajoute le quotidien. Pourtant, selon Le Monde, «plusieurs procès-verbaux ont été truqués, des retranscriptions d’écoutes téléphoniques caviardées, des déclarations déformées, sans parler des pressions sur des témoins...»

Mais l’affaire, «montée de toutes pièces», avait finir par être démantelée avec l’acquittement des protagonistes par la cour d’appel de Paris il y a un an. Depuis, «quatre juges d'instruction parisiens mènent six enquêtes distinctes» sur l’IGS, déjà marquée récemment par les affaires Neyret, du Carlton de Lille et des écoutes du Monde, souligne le quotidien.

Nicolas Sarkozy impliqué?

Elle pourrait également éclabousser Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur à l'époque avant d'être élu à l'Elysée au même moment. Pour Yannick Blanc, «seul le biais politique» peut être envisagé pour expliquer que l'IGS se soit «ingéniée, contre toute vraisemblance, à (l’impliquer) et à impliquer Daniel Vaillant, via son officier de sécurité, dans une affaire de corruption et de trafic d’influence parfaitement imaginaire», écrivait-il dans un courrier à la justice en mars 2010.

«En prononçant directement des non-lieux au bénéfice de tous les fonctionnaires mis en cause, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a ramené cette affaire à sa dimension réelle, celle d’un montage policier destiné à complaire au pouvoir politique dans le contexte de l’élection présidentielle de 2007», a estimé un an plus tard Daniel Vaillant dans une lettre adressée à l’ex-procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal.